Les raves party
Dissertation : Les raves party. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar christianmms • 8 Janvier 2019 • Dissertation • 2 306 Mots (10 Pages) • 981 Vues
Une rave party, ou simplement rave, est un rassemblement autour de la musique électronique underground, habituellement organisé en pleine nature, ou dans des lieux déserts (entrepôt désaffecté, usine abandonnée, etc.). Ce mouvement est apparu au Royaume uni dans la deuxième moitié des années 90. Les organisateurs appelés « sounds system » sont des communautés de hippie high tech.
Si l’on remonte dans les années 80, avant les raves en Angleterre. Des nomades libertaires appelés « traveler’s » vivant en parallèle des normes et des valeurs de la société, sont souvent rejetés par les populations locales qui voient en eux des manouches.
Ces derniers organisaient des festivals gratuits dans les campagnes qui se sont avec le temps associés avec les ravers, la techno s’est alors liée à un mode de vie alternatif.
De plus, la techno est une musique qui s’écoute de base dans les clubs. Des clubs fermaient à l’époque assez tôt et c’est ce qui a poussé le public à continuer leur soirée. De plus, le développement des drogues engendra la fermeture de certains lieux dus aux pressions policières. Ainsi, se créa une mutation des ravers vers une nouvelle organisation de soirée, c’est au public d’organiser ces soirées.
Ces amateurs développent de nouvelles compétences telles que l’électricité ou la logistique. Un immense sentiment de liberté émergea pour les ravers « pied dans la terre, et la tête dans les étoiles », sans videur, sans contraintes.
Toute une sous culture qui se crée avec ses codes ses rites ses lieux de rendez-vous. Une musique atypique accompagnée de théâtres de rue (jongleurs, danseurs) avec des vidéos projections.
Cette création de collectif d’artistes, aussi appelés les « sounds systems » se développeront très vite partout dans le monde.
Le principe d’une rave, c’est qu’elle soit illégale, pour cela, le changement de lieu personnalise les fêtes, mais permet aussi de prendre de cours les gendarmes locaux, qui ne peuvent que constater un attroupement spontané et incontrôlable. Quelques heures avant le début de la fête, les organisateurs envoient un message qui indique directement le lieu de la soirée, ceci implique un jeu de piste sur les départementales qui peut durer des heures. A l’entrée de la rave, vous pouvez rencontrer des dealers possédants un panel de drogues. Ainsi, l’usage de drogues devient une consommation quasi rituelle qui provoque pour le consommateur des émotions diverses après la prise. Les entassements de châteaux d’enceintes prennent des allures de totem. La musique techno qui marque l’identité de ce genre de fête est omniprésente. Il y en a pour tous les styles de musiques (ex : planante (transe) ; mentale (acid) ; dansante (tribe) ; violente (hardcore)). La danse est l’aspect défouloir de la fête et signe d’une soirée réussite. Il est inutile de savoir danser et qui est une raison du succès de ces fêtes. Le rythme traverse la foule tout entière, le volume acoustique fait vibrer tous les corps.
Le public est divers, le milieu techno fonctionne de façon différente selon la place que chacun y cherche. On peut y trouver les organisateurs de free party que l’implication est maximale (vivant ensemble, rejettent en partie le reste de la société).
Mais aussi celui ayant une vie essentiellement solitaire et inactive dans un camion allant de free party en free party pour n’y participer que de façon passive. Et enfin, on peut y voir des participants moins impliqués, loisir plus original que les autres. C’est eux ou la prise de risque est minimale car leur consommation modérée est ce qui est essentiel au maintien de leurs activités au sein de la société globale.
Certains fêtards ne vivants plus que dans l’attente de la prochaine soirée. Leur vie sociale n’existe plus que dans la fête.
C’est le cas du raver qui peut très bien être un dealer qui vient uniquement pour leur profit et non pour la rave. Les valeurs des débuts se perdent avec l’accroissement de la consommation de stupéfiants de plus en plus abrutissants (kétamine).
En l’absence de service d’ordre, ce qui est généralement le cas, les participants doivent adopter une certaine morale pour que la fête se déroule pacifiquement.
Une éthique diffuse, non formulée, se fonde sur ce qui semble évident à tous : le respect des règles minimales de tolérance, respect, non-violence, altruisme, honnêteté dans les échanges.
Les vêtements doivent avant tout permettre de résister au froid nocturne, supporter les salissures occasionnées par la fréquentation de lieux insalubres.
Le corps est malmené, poussé à ses extrémités par des heures, des jours de danse et de veille, de jeûne et de défonce. Le corps est marqué par l’usure, mais aussi par les piercings, les tatouages qui témoignent de la volonté de réappropriation du corps
La rave party est-il un endroit d’émancipation et de construction pour la jeunesse ? Est-ce que cette jeunesse a toujours pu s’exprimer en toute l’égalité ?
Dans une seconde partie, nous allons parler des différentes répressions et législations contre le principe de la rave.
Au Royaume-Uni, en 1994 est voté le « criminal justice bill » qui interdit le rassemblement de plus de 10 personnes sur une musique répétitive. Du fait de la répression de M. Thatcher en Angleterre et de l’ouverture culturelle en France avec F. Mitterrand, la rave immigra ainsi en France.
A cette époque les forces de l’ordre se retrouvent dans un vide juridique ou le pouvoir de police du maire est inadapté. L’Interdiction arrive après le début de la manifestation. Il est facile d’obtenir un arrêté municipal interdisant l’événement pour risques de troubles à l’ordre public si l’évènement précisant le lieu est indiqué et qui n’est pas le cas des raves.
De plus, les autorités morales ou administratives peuvent interdire un comportement en le décrétant dangereux pour ceux qui pratiquent cette activité. En France c’est cette base de mortalité qui permet de justifier l’interdiction (l’été 2001, il y a eu 2 morts en free party,). Rien ne permet de parler d’une hypothétique morbidité mais cela permet de justifier son interdiction
Ainsi pour le député RPR Thierry Mariani : « Il y a régulièrement des morts dues à des accidents ou à des overdoses. Nous devons protéger notre jeunesse, malgré elle, de ce danger ».
En 2001, Chirac parle d’« explosion de l’insécurité » alors que les pouvoirs publics sont loin de la réalité de ce phénomène.
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