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Le théâtre

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Par   •  2 Juillet 2022  •  Mémoire  •  5 563 Mots (23 Pages)  •  580 Vues

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Chapitre 1 : Le théâtre

  1. Qu’est-ce ?

L'origine du mot théâtre vient du mot grec theatron qui désignait “l'endroit d'où l'on voit” (les gradins).

Aujourd’hui, le théâtre est qualifié à la fois comme étant un lieu réservé à la présentation de différents spectacles mais aussi comme un art permettant la représentation de multiples genres littéraires. Le théâtre c’est aussi et surtout “aller voir ailleurs tout en restant là”: il donne cette possibilité, pratiquement unique, de pouvoir s’exprimer dans la peau d’un inconnu en devenant un personnage à part entière. 


  1. La naissance du théâtre

Au 5ème siècle avant J.-C., en Grèce, le théâtre avait, en plus d’être divertissant, un but religieux et éducatif. Des représentations théâtrales se produisaient lors des cérémonies en hommage au dieu de l’ivresse de la création (Dionysos).

Deux principaux genres théâtraux bien distincts se démarquent durant l’Antiquité : la comédie et la tragédie.

La comédie fonctionne grâce au registre de l’humour. Des personnes ordinaires sont mit en scène dans leur vie quotidienne. Les comiques surgissent dans les caractères des personnages, les actions qu’ils réalisent, leurs réactions, etc. Tous les moyens sont bons pour “amuser la galerie”. Une seule oeuvre peut, bien entendu, comporter plusieurs types de comiques. Ceux-ci se distinguent en quatre types: 

  • Le comique de gestes: par le jeu de scène. Le geste attire l’attention et suscite le rire. (Exemples: gifles,  chutes, grimaces, etc.)
  • Le comique de mots: par le langage. Le vocabulaire inapproprié ou exagéré fait rire. (Exemples: injures, voix très aigue, jeux de mots, déformations, etc.)
  • Le comique de situation: par un événement ou la réaction suite à un événement. (Exemples: quiproquos, retournements, coïncidences, etc.)
  • Le comique de caractère: par la psychologie du personnage. Sa façon de voir les choses ou de se comporter est mise en avant comme dans une caricature et prête à rire. (Exemples: jaloux, avares, naïfs, etc.) 

Une comédie classique finit toujours bien. Le dénouement est souvent accompagné d’une morale . 

La tragédie préfère les fins plus tristes. La mise en scène s’illustre au niveau de  classes sociales plus élevées où un drame se produit.  La perturbation prend plus de temps pour se dénouer et entraîne la vie d’un ou plusieurs personnage(s). Ce genre à pour volonté d'instruire et d'émouvoir en provoquant la pitié et/ou la peur chez le destinataire. 

Accessoires et décors:

Les costumes : Les comédiens portaient souvent des cothurnes, sortes de chaussures hautes (plus ou moins 25 cm). Ils se couvraient aussi d’un châle appelé himation qui se trouvait par-dessus un haut en chiton* long pour la tragédie. Pour les représentations du genre “comédie”, les personnages s’habillaient aussi de collants rembourrés et leurs tuniques étaient plus courtes. (Illustrations des costumes ci-dessous)

        Cothurnes :

Himation en chiton:

Tunique en chiton :

[pic 1]

[pic 2]

[pic 3]

Les masques : Autant pour la comédie que pour la tragédie, les masques étaient faits de cuir, de bois ou d’autres matières végétales et travaillés suivant les expressions du visage que les personnages devaient inspirer. Ils jouaient un rôle important pour différencier les différentes classes sociales. Les masques étaient plus colorés pour les comédies. 

Le décor : Équivalent pour les deux genres, une bâtisse se trouvait au centre du théâtron. Les pièces se jouaient à l’avant d’une cour;  L’orchestre, au-devant, définissait l’ambiance des différentes scènes. 

[pic 4]

[pic 5]

Règles :

La Poétique (384-322 av. J.-C.), Aristote définit la tragédie par ces 3 règles : règle des trois unités, respect de la vraisemblance et de la bienséance. Celles-ci vont permettre au théâtre de devenir peu à peu plus réaliste.


  • La règle des trois unités consiste aux respects de l’unité de lieu, la pièce ne doit comporter qu’une seule représentation d’espace (ex: cuisine, jardin, couloir d'école,...); de l’unité de temps, contrairement au baroque* qui peut s'étendre sur plusieurs jours voire plusieurs mois, les représentations classiques doivent respecter un délai qui doit correspondre à la durée de l’action représentée; et de l’unité d’action qui a pour volonté de simplifier l’intrigue en se focalisant sur une seule action principale. 


  • La vraisemblance est un code que tout dramaturge* se doit de respecter s’il veut que son oeuvre paraisse crédible et vraie aux yeux des spectateurs.
  • La bienséance du public est impérative, cela signifie que rien, dans ce que les comédiens vont représenter, ne sera choquant, inadapté ou ne mettra mal à l’aise autrui.  

Beaucoup de grands artistes comme Molière (Tartuffe - 1669) ou encore Beaumarchais (avec Le Barbier de Séville - 1774) ont pris le risque de s’affranchir de ces règles, risquant la censure*, pour se faire un nom dans cet art qu’est le théâtre.

 


  1. Sur les planches d’aujourd’hui

Les principaux métiers 

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