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La Danse Macabre

Note de Recherches : La Danse Macabre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2015  •  364 Mots (2 Pages)  •  956 Vues

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La Danse macabre est un genre thématique qui évoque la soumission de tout être humain à l’autorité de la mort. Il s'agit le plus souvent de gravures ou peintures qui représentent de façon symbolique une danse dans laquelle un squelette entraîne les personnes les unes après les autres.

En Europe occidentale, la Danse macabre était un genre très en vogue vers la fin du Moyen Âge, dans le théâtre, la poésie, la musique et les arts plastiques, sous la forme de représentations allégoriques de la mort ou d’une procession de morts, généralement sous forme de squelettes, accompagnant des vivants au tombeau. Il s’agissait de rappeler aux humains leur mortalité et même leur égalité devant la mort, d’où la représentation de personnages de toutes les classes sociales.

Cette vogue résulte de l’obsession de la mort qui se manifesta surtout à partir de la deuxième moitié du XIVe siècle : les épidémies de peste qui envahissaient toute l'Europe étaient inexpliquées, et la croyance populaire était que, la nuit, les morts dansaient dans les cimetières.

Hélène Cassou-Yager a analysé dans son ouvrage consacré à Baudelaire2 les aspects de l'obsession de la mort au Moyen Âge. Elle reprend les thèses de Huizinga, qui distingue trois aspects principaux de la mort à la fin du Moyen Âge :

1) l'obsession de la fuite du temps ;

2) l'horreur et la fascination du cadavre qui évolue de la vieillesse à la déchéance physique ;

3) la Danse macabre, symbole de la terreur devant la soudaineté et l'inévitabilité de la mort et aussi, symbole de l'égalité des hommes devant la mort.

Elle explique bien qu'on retrouve de nombreuses gravures au XVe siècle qui montrent les vers et les serpents grouillant sur le cadavre (on ne peut qu'avoir alors à l'esprit certains poèmes des Névroses...).

Au XVIe siècle, Hans Holbein le jeune donne à la Danse macabre une dimension particulièrement intéressante pour nous : c'est moins l'idée que la mort n'épargne aucune classe sociale, que l'irruption qu'elle fait dans le travail et la joie de vivre qu'il voulait peindre. La cohabitation du bonheur et du malheur, des vivants et des morts... sans oublier l'alliance du sérieux et du comique... autant de pistes qui nous conduisent tout droit vers Maurice Rollinat.

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