L'Âme Du Vin

→ Premier poème : l’Âme du Vin.

C’est un poème formé de quatrains et d’alexandrins, tous divisés en deux hémistiches. Ses rimes sont embrassées.

Le début est narratif, comme dans un conte : Baudelaire utilise l’imparfait à la première phrase pour planter le décor : « chantait » et précise le moment de l’action : « soir », moment favorable pour boire.

Dans ce poème, Baudelaire personnifie le vin en le faisant chanter : « un soir, l’âme du vin chantait ». Il est doué d’une âme : il aime son « cher » buveur et le juge en disant qu’il boit peut-être car il est « déshérité ». Il devient ensuite savant et bienveillant. En effet, le vin sait « combien il faut […] de peine, de sueur et de soleil cuisant » pour lui donner naissance et lui « donner une âme ». Il devient ensuite doué de sensibilité, car il reconnaît la chaleur de la « chaude poitrine » et la froideur des ses « froids caveaux » ; il se dote aussi de sentiments car il ressent une « joie immense ». Puis la vie succède à la mort, présente dans les « froids caveaux » : en effet, « l’espoir […] gazouille en » son « sein palpitant », sein qui est synonyme de cœur. Il y a un contraste entre l’ « homme usé par les travaux », qui retrousse ses manches pour travailler, et l’homme qui a « les coudes sur la tables », cette fois « retroussant ses manches » pour glorifier le vin et être content, pour boire, et pour chanter.

Puis le bonheur cesse d’être artificiel et présent que dans l’esprit de l’homme qui boit car il touche également sa « femme », qui est « ravie », ainsi que son « fils », à qui il rend « sa force et ses couleurs ». Le bonheur ainsi que la « force » sont les buts que veut atteindre l’homme, appelé ici un « frêle athlète de la vie ». Le vin devient ainsi doué de pouvoir en raffermissant « les muscles des lutteurs » et en se nommant « végétale ambroisie », nourriture des dieux de l’Olympe. Il est en relation directe avec « Dieu », appelé aussi « l’éternel Semeur », qui l’amène devant l’homme, lui, le « grain précieux ».

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