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Dans quelle mesure la mise en scène d'Alexandre Zeff nous plonge dans une atmosphère crue témoignant d'un acte traumatisant et d'autres combats ?

Commentaire d'oeuvre : Dans quelle mesure la mise en scène d'Alexandre Zeff nous plonge dans une atmosphère crue témoignant d'un acte traumatisant et d'autres combats ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 929 Mots (8 Pages)  •  508 Vues

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Atelier du Spectateur

À partir des éléments de la séance 8 et de vos impressions et analyses, vous produirez :

    – Une problématique

    – Un plan détaillé (les parties et sous-parties doivent être explicitées sous forme de phrases)

    – Une partie de ce plan rédigée entièrement

Problématique

Dans quelle mesure la mise en scène d'Alexandre Zeff nous plonge dans une atmosphère crue témoignant d'un acte traumatisant et d'autres combats ?

Plan détaillé

I — Une sensation de déséquilibre

 L'identité de la protagoniste est souvent questionnée.

Au début de la mise en scène, on peut avoir l'impression que la comédienne est une narratrice qui raconte l'histoire de Jaz. Le fait qu'elle chante souligne cet aspect narratif. « Je ne suis pas ici pour parler de moi mais de Jaz ».

Plus la mise en scène avance, plus on se rend compte que la comédienne connaît trop bien l'histoire de Jaz pour être une simple narratrice. De plus, elle a l'air bien trop touchée par cela pour être seulement une "conteuse".

On resset une sensation de dédoublement de personnalité. Peut-être que la comédienne a bien trop honte pour faire face à son viol. Peut-être que cette dernière ne veut pas faire face de manière direct à cet acte. Elle prend du recul à cela.

Nous faisons face à un viol d'identité. Lorsque cet homme a violé Jaz, il a totalement pris possession de cette dernière et c'est pour cela qu'elle a du mal à savoir qui elle est. Lorsque ce dernier s'est introduit de manière brutale dans la vie de Jaz, il s'est introduit en elle pour toujours car elle ne pourra jamais oublier cela. Le spectateur est témoin de cette "insertion",  car elle prend sa voix. C'est peut-être même pour cela qu'elle a enlevé sa perruque : cela signifie que dès qu'elle a ôté cette dernière, elle n'était plus Jaz, mais l'homme qui a penetré brusquement dans sa vie.

Lors de la scène du masque, Jaz a perdu son identité. C'est comme ci ces toilettes étaient désormais tout ce qui la définissaient en tant que personne.

 Les jeux de lumière sont troublants.

Au début de la mise en scène, les lumières rouges font d'abord penser que nous sommes dans une atmosphère sensuelle. Cependant, dès que l'on sait de quoi la pièce traite, nous basculons directement dans une atmosphère violente.

Les lumières rythment la représentation, c'est grâce à ces dernière qu'on se retrouve dans la pièce. Par exemple, les néons forment une cage et cela suggère que nous sommes dans un espace carcéral. De plus, il est important de noter que c'est dans cet espace de la scène que Jaz subira son viol.

A mes yeux, les lumières noires à la fin de la mise en scène expriment le choc que nous pouvons ressentir à la suite d'un viol.

Cela n'est que mon interpretation, mais en réalité, les lumières laissent au spectateur leur part d'imaginaire.

 Une discordance des voix et du son comparable à une cacophonie.

Au début de la mise en scène, le jazz joué par l'orchestre et chanté par Jaz ressemble à une berceuse. Cela crée un sentiment de douceur, et élabore alors un contraste avec les propos de la comédienne, qui eux, sont d'une extrême violence.

Plusieurs éléments sonores sont vraiment troublants, comme la voix enregistrée du violeur, qui nous glace le sang. Il y a également les battements de coeur, qui créent une atmosphère stressante.

Le bruit du tonnerre, des coups de feu et des crissements métallqiues donnent un aspect effrayant à la mise en scène : beaucoups d'émotions négatives se font ressentir au sein du spectateur.

De plus, lorsque les portes de la sanisette se referment violemment, on a peur pour Jaz. C'est comme si le metteur en scène voulait nous faire ressentir les émotions que nous pouvons percevoir à l'issu d'un viol.

A la fin de la mise en scène, une ambiance de plus en plus angoissante se fait ressentir lorsqu'une sensation de bordel musical apparaît à la fin.

II — Une mise en scène soulignant une évolution

 Un théâtre qui évolue.

Durant la mise en scène, le décor évolue au fur et à mesure de la pièce. Les paravents s'ouvrent, se referment et forment une cage, comme on l'a dit précedemment. Nous pouvons faire un parallèle entre l'évolution du décor et celle du personnage, qui tout au long de la mise en scène évolue également.

Plus l'histoire avance, plus nous rentrons dans une ambiance de révolte où le son, l'actrice, la scénographie, la lumière ainsi que la musique s'assemblent dans un même mouvement de vengeance.

L'atmosphère sensuelle et divertissante style club de jazz de la scène donne un aspect de rupture à l'histoire lorsque Jaz enlève sa perruque. Nous sommes passés d'un endroit damusement à un endroit de tension.

 Une mise à nu caractérisée par les costumes.

Tout comme le décor, les costumes sont très évolutifs. Si on prend du recul d'un point de vue chronologique, elle passe d'une robe de soirée en bustier,  à une robe rose légère, puis elle se met littéralement à  nue pour enfin enfiler la veste d’un musicien, comme si Jaz se libérait par le biais de la musique.

Le fait qu'elle se dénude au fur et à mesure peut illustrer la confession. Ce que je veux entendre par là c'est que au début, on ne sait pas si la comédienne est Jaz ou une narratrice et donc peut-être qu'au fil de l'histoire, elle commence peu à peu à accepter qui elle est.

Le tatouage présent sur son corps peut signifier l'opression, voire la peinture de guerre ou encore l'acceptation. Peut-être même les deux. Ce tatouage pourrait également caractériser son ressenti lié à son viol.

III — Echapper à la loi des Hommes

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