Compte rendu spectacle désobéir
Compte rendu : Compte rendu spectacle désobéir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolio789 • 21 Avril 2020 • Compte rendu • 745 Mots (3 Pages) • 639 Vues
Désobéir de Julie Berès
Julie Berès née en 1972 est une metteuse en scène française. Julie Berès est diplômée du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. En 2001, elle fonde la compagnie Les Cambrioleurs dont elle assure la direction artistique et qu’elle choisit d’implanter à Brest. Elle est associée à la Comédie de Caen. Les pièces de Julie Berès abordent les questions de société et traite de politique. Julie Berès a recueilli la parole de jeunes femmes issues de l’immigration rencontrées auprès de diverses associations d’Aubervilliers. Ils ont conçu une pièce dramatique, à laquelle se sont ajoutées les propres histoires des quatre comédiennes : Lou-Adriana Bouziane, Charmine Fariborzi, Hatice Ozer, Séphora Pondi. Les comédiennes parlent sans tabous de sexualité, de religion, des rapports femmes/hommes, des relations familiales.
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Comment s’inventer soi-même ? Quatre jeunes femmes, filles, petites-filles ou arrière-petites-filles d’immigrés, se racontent dans une pièce de théâtre composée à partir de leurs témoignages. Elles ont moins de 25 ans et leur culture française se mêle à celle de la Kabylie, de l’Iran, de la Turquie et du Cameroun. Un jour, elles ont dû désobéir, dire non, pour vivre pleinement qui elles sont. De leur lien à la famille, de leur rapport à la tradition, la religion et l’avenir, sont nés des récits, drôles ou douloureux, orchestrés en une polyphonie féminine.
La pièce s’ouvre sur le monologue poignant de Nour, jeune fille voilée. Nour raconte comment elle s’est réfugiée dans la religion après avoir rencontré sur Facebook un homme prénommer Hassan qui l’entraine sur la pente dangereuse de la radicalisation pour prendre “la défense des frères et des opprimés”. Elle se rend compte qu’il est déjà marié. Elle ne franchit pas la ligne jaune, mais conserve son hijab. “L’islam est plus grand que mes erreurs et ma colère”. Puis c’est l’arrivée de Charmine Fariborzi, une danseuse de hip-hop spécialisée en popping, elle raconte dans des mouvements au ralenti de toute beauté, comment elle est parvenue à faire face à la violence de son père. Ensuite le personnage incarné par Lou-Adriana Bouziane explique avec beaucoup d’humour comment “Le Coran n’est pas Harry Potter”. Quant à Séphora Pondi, elle met le feu sur le plateau, entrainant le public dans une danse mouvementée et joyeuse. Elle glace le public quand elle interprète en anglais le fameux discours de Dakar de Nicolas Sarkozy écrit par Henri Gaino.
L’espace scénique se caractérise par un mur de placo au fond de la scène où les comédiennes viennent au debut graver le mot « DESOBEIR » elle le gravent à l’envers et nous le montrent grace au retour caméra de leur selfie. Désobéir c’est crier sa rage. C’est d’ailleurs ce que feront les comédiennes tout au long du spectacle. Le metteur en scène propose alors une déstructuration du décor pour exprimer la rage des personnages. Hatice Ozer arrache nerveusement la moquette du plateau pour former un creux au centre de l’espace (qui formera ensuite la piste de danse pour Sephora et Charmine) ou encore à la fin de la pièce, les quatre personnages viennent détruire le mur à coups de poings et de pieds. Chacune à sa manière témoigne d’un NON posé comme base. Non aux volontés du père, non face aux injonctions de la société, de la tradition.
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