Compte-rendu Richard III

L’intrigue se situe à la suite de la guerre civile qui a opposé les familles York et Lancaster. Au lendemain de cette guerre, l’Angleterre est rassurée de la victoire des York, et connaît des moments de paix avec à sa tête le roi Édouard IV. Toutefois, Richard (qui deviendra plus tard Richard III) éprouve de la jalousie envers le succès de son frère qui se retrouve donc plus avantagé que lui. De plus, à cause de ses déformations et de sa laideur physique, Richard va éprouver une rancœur grandissante à l’égard de tous, et, ressentir un désir de vengeance. Sa soif de pouvoir en va rien arranger car, il décide de tuer tour à tour tous ceux qui sont placés sur son chemin vers le trône d’Angleterre.

Tout a long de l'histoire Richard utilise son charisme pour manipuler tout son entourage qui finit par ressentir de la pitié pour lui. Il commence par manipuler une noble femme, Lady Anne (dont le mari, le prince de Galles, fut assassiné par Richard lui-même), qu’il convainc ensuite de l’épouser. Il fait même tuer son propre frère Clarence, puisqu'il se trouve avant lui dans l’ordre de succession au trône. De plus il fait peser le poids de cette culpabilité sur le roi Édouard déjà malade, aggravant ainsi son état et entraînant sa mort.

J'ai trouvé cette pièce assez extraordinaire, notamment par le jeu des comédiens, ce qui à mon sens y est pour beaucoup. Cependant, du fait de la longueur de la pièce, il était parfois difficile de suivre continuellement le fil conducteur de l'histoire, car les scènes s’enchaînent en passant d'un endroit à un autre, d'une conversation à propos de tel sujet à une autre, etc.

Le fait que Richard III soit joué par le metteur en scène lui-même, Thomas Jolly, est assez pertinent car comme il le dit « le metteur en scène que je suis le condamne, mais l'acteur le défend. C'est vraiment délicieux de se plonger dans un personnage dont on comprend les rouages de la méchanceté, de la violence, du mal. ».

Ce qui est assez bien réalisé, c'est la place de chaque personnage. C'est-à-dire que malgré l'importance et la dominance (dans tous les cas) de Richard dans la pièce, cela n'écrase pas pour autant les autres dans la mesure où leur rôle est bien déterminé. On comprend «qui est avec qui», qui pense quoi, notamment à propos de Richard, car étant le personnage principal, rapidement dans le déroulement de l'histoire quasiment tout ramène à lui.

a) la mise en scène : sons/bruitages/chants

On retrouve dans la pièce, de par l'ambiance spectrale, des références aux séries télévisées telles que « Games of Thrones », « Les Revenants » ou encore à la saga « Star Wars ».

Thomas Jolly, comme dans ses autres créations, a réussi à transformer le plateau en scène de film cinématographique mais sans écran, ce qui est assez fascinant. L'atmosphère qui règne est parfois pesante du fait de l'obscurité, de silences ou bien au contraire de musiques bien choisies pour transmettre une certaine émotion, un ressenti aux spectateurs. L'arrivée de la chanson rock chantée par Richard III avec les autres personnages à ses côtés est surprenante, car vu le tragique de la pièce on en s'attend pas à une chanson aussi « pep's ». Une

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