Comment, le narrateur étant « absent » [externe], l’auteur suscite-t-il chez le le lecteur de la compassion ?
Analyse sectorielle : Comment, le narrateur étant « absent » [externe], l’auteur suscite-t-il chez le le lecteur de la compassion ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cleodrn • 7 Avril 2019 • Analyse sectorielle • 2 500 Mots (10 Pages) • 1 031 Vues
En fichier (PJ) et en mail
Problématique
Comment, le narrateur étant « absent » [externe], l’auteur suscite-t-il chez le le lecteur de la compassion ?
1. Un récit construit comme un drame
1. Repérage du schéma narratif à l’oeuvre dans le texte
* Situation initiale : Retraite agréable pour un vieux cheval dans une belle ferme normande
* Élément perturbateur (=> engendre le récit) Lassitude de Zidore, jaloux, dans sa tâche de soin de Coco
* Péripéties
– Coups portés à l’animal par l’enfant cruel
– Restriction de la nourriture du cheval
– Immobilisation du cheval loin de sa pâture
* Eléments de résolution (= rétablit « l’équilibre ») Mort de faim du vieux cheval
* Situation finale Enterrement du cheval, dans l’indifférence
Conclusion (1) le schéma narratif montre une gradation dans le martyre du cheval, prouvant la cruauté de l’enfant, la force de sa jalousie le rendant capable de sadisme, son insensibilité.
2. Une intensité créée par une suite de scènes-passages narratifs)
Peu de passages descriptifs :
– La ferme, son opulence (nourriture en abondance pour tous) Lignes 4-13
– le vieux cheval (brèves notations sur sa faiblesse, les souffrances de l’âge) Lignes 19-21
– le jeune goujat (portrait physique et moral rapide (25-32) mais intense : « sournois, féroce, brutal et lâche »
– Un passage explicatif :
Lignes 1-5 sur le nom de la ferme « une métairie »
Conclusion (2) les passages descriptifs sont réduits à l’essentiel pour laisser le récit se développer rapidement. Le réalisme de Maupassant repose sur cette brièveté et cette densité.
3. La « présence » du narrateur externe
1. La modalisation = transformation de l’énoncé « neutre », objectif qui s’imprègne de l’opinion du narrateur
– Les reprises nominales qui expriment la pitié : « La pauvre bête, la vieille bête… » // « ennemi »
– Les figures de style de CONSTRUCTION
* L’amplification :
-La répétition : « le laissant seul, tout seul… » « en efforts inutiles, en efforts terribles »
– La généralisation : « Toute la verte nourriture » « La faim la dévorait… »
– L’hyperbole : « sans un brin d’herbe à portée de ses mâchoires… »
+
* L’emphase :
– La gradation : « jeûnait, maigrissait, dépérissait… »
– La forme emphatique (déplacement et / ou reprise) : « Elle s’épuisa, la vieille bête… »
– Le rythme des phrases : Longue phrase puis « ce fut en vain ». (= effet de chute brutale, déception)
Conclusion (4) Les figures de construction sont nombreuses.Elles sont moins « visibles « que des métaphores, par exemple, car elles reposent sur la forme des phrases, ou des groupes de mots, leur organisation. Mais elles sont très efficaces car elles affectent autant le lecteur, et profondément.
Conclusion
L’auteur montre donc son opinion à propos des faits qu’il rapporte, mais il le fait très subtilement, sans juger explicitement le personnage/ Le réalisme du récit (son aspect presque documentaire : ferme, fermier, vieux cheval) n’est pas synonyme de neutralité : le sentiment du MAUPASSANT s’exprime par ce point de vue qui facilite l’identification, même à un animal, donc la compassion du lecteur.
Intro
Je vais vous présenter une nouvelle écrite Maupassant qui s’intitule Coco. Elle a été publiée pour la 1e fois en 1884 dans le journal « le Gaulois » et elle a été par la suite publiée dans le recueil de Maupassant « Contes du Jour et de la Nuit » en 1885.
Etude du titre avant et après lecture
Avant lecture, vu la longueur du titre il est difficile d’émettre des hypothèses. En y réfléchissant on pourrait penser que c’est le prénom d’un perroquet car souvent ils peuvent s’appeler Coco. Sinon on peut penser que c’est le surnom
...