Christian CARION Joyeux Noël

Ce film est un long métrage dramatique, concernant une histoire vrai malgré quelque touche fictif. Un ton d’humour est présent dans ce scenario au ton grave.

Christian CARION a voulu renforcer le réalisme de son film en laissant les différents acteurs venant d’Allemagne, de France et d’Ecosse parler dans leur langue maternelle. Parmi ces dialogues, une seule voix de femme pour montrer que la venue d’une femme est quasi inexistante pendant la guerre

Dans le film de Carion, pas d’effet de narration, pas de prouesse stylistique, pas de plaisir formel. Facilité ? Peut-être, mais dans ce qui se présente comme un conte à visée universelle, jouer la carte de la transparence est sans doute un choix judicieux. Dénoncer l’absurdité de la guerre, célébrer le sentiment profond d’humanité qui relie malgré tout les ennemis. Carion, en tant qu’artiste, fait son travail. Il réussit même -et c’est là l’intérêt supérieur de son film- à perpétuer l’esprit de ce Noël 1914. Sur le champ de bataille plusieurs nationalités se sont rencontrées. Qui eût cru qu’un jour un « ch’ti » comique du Nord reluquerait la belle échappée de Troie, et que le père de Billy Elliot parlementerait avec le fils de Good Bye Lenin ! Et le hippie de Narco ? Par ce rendez-vous d’acteurs, ce sont différents cinémas qui se télescopent d’abord, puis s’enrichissent et se nourrissent mutuellement pour mieux raconter une Histoire qui s’enracine dans les terres européennes. « Unis dans la diversité ».

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