Le Parti Et L'Armée Arno Breker
Dissertations Gratuits : Le Parti Et L'Armée Arno Breker. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wildie • 7 Décembre 2014 • 1 917 Mots (8 Pages) • 1 859 Vues
HISTOIRE DES ARTS : L’ARTISTE ET L’HISTOIRE
« Le Parti et l’Armée »
Arno Breker : sculpteur officiel du IIIe Reich
Introduction :
Le régime nazi est dirigé par Hitler qui n'hésite pas à se présenter dans « Mein Kampf » comme un artiste et qui se mêle, dès le départ d'esthétique, annonçant dans son programme quel type d'art est valide et quel type d'art ne l'est pas, en se fondant sur le « sens commun » populiste et ses goûts personnels.
À côté de la stigmatisation d'un « Art dégénéré », le régime nazi, sous l'impulsion décisive de Joseph Goebbels, ministre de la propagande, cherche à s'entourer d'artistes aux thèmes classiques et aux œuvres monumentales, tels les sculpteurs Arno Breker et l'architecte Albert Speer. Ce dernier conçut à la demande d'Hitler et en collaboration avec d'autres artistes officiels un projet monumental de nouvelle capitale allemande «Germania», qui n’a jamais vu le jour.
Problématiques :
Comment vision du Monde et pensée politique façonnent le regard de l’artiste et les œuvres qu’il crée ?
Comment les sculptures d’Arno Breker exprime-t-elles l’idéologie totalitaire nazie ?
Biographie :
Arno Breker (1900-1991) est un sculpteur allemand. Il reçoit une formation académique et voyage beaucoup à travers l’Europe dans sa jeunesse (Paris, Rome…). Il s’intéresse à l’art abstrait avant de s’orienter vers des représentations plus classiques.
En 1937, il est remarqué par le ministère de la Propagande du Reich. Devenu sculpteur officiel du régime, des ateliers et des ouvriers sont mis à sa disposition pour lui permettre de répondre aux commandes du régime. Breker y produit quantités de sculptures à la gloire de l'idéologie du régime. Il travaille au projet Germania, le réaménagement de Berlin avec Albert Speer. Hitler considère Breker comme un des génies artistiques du IIIe Reich. Le 23 juin 1940, il accompagne ce dernier dans sa visite de Paris.
Il participe à une exposition de ses œuvres à l'Orangerie dans Paris occupé en 1942. Cette exposition diversement appréciée est saluée avec enthousiasme par des intellectuels dont Jean Cocteau. En 1945, ses trois ateliers sont détruits avec les œuvres qui s'y trouvent, surtout des plâtres pour les futures sculptures des projets urbanistiques d'Hitler.
Il ne fut jamais poursuivi pour avoir honoré les commandes passées par le régime nazi, et il refusa toujours d'exprimer des regrets ou des excuses, estimant que les artistes n'avaient rien à voir avec la politique.
Ses œuvres sont emblématiques de l'art national-socialiste et de l'art fasciste en général. Les sculptures de Breker sont en général des carrures imposantes avec des poses inspirées, censées exprimer la force de l'homme européen, des adaptations de mythes et des représentations de héros allemands aux dimensions souvent monumentales.
Bilan de la description faite à l’oral :
L’œuvre présentée est composée des deux statues/sculptures d’Arno Brecker qui se nomment « le Parti et l’Armée » ou le « porte-flambeau et le porte glaive ». Elle a été commandée en 1938, avec d'autres sculptures par le régime nazi pour décorer la cour d'honneur de la nouvelle chancellerie de Berlin.
Ces deux sculptures imposantes (3,50 m de haut), en bronze, représentent des hommes nus, statiques, très athlétiques qui arborent tous les signes de la virilité guerrière nazie :
_ musculature surdéveloppée avec des muscles bien luisants ;
_ port de l'arme ;
_ visages implacables de détermination au combat, prêt à se battre car sûr de leur puissance. On peut insister sur les traits des visages : colère, sérieux, sévérité, rudesse, qui peuvent rappeler les traits du visage d’Hitler.
Il se dégage donc une impression de force, d’agressivité, de combativité et de détermination.
Ces deux statues sont des personnages qui ressemblent aux héros de l’antiquité grecque.
Le « porte-flambeau » (flambeau tenu dans la main droite) symbolise, selon Breker, « l'esprit avec lequel un peuple doit être conduit »
Le « porte-glaive » (glaive tenu par la lame dans la main gauche) symbolise, selon Breker, « la protection dont le peuple a besoin ».
Le glaive ressemble à un glaive de l'époque romaine. Ces sculptures s'inspirent donc des sculptures antiques, à la fois grecques et romaines.
II. Analyse des statues « Le Parti » et « L'Armée »
Dans Mein Kampf Hitler dit que l'éducation physique et sportive doit « rendre le jeune corps dur comme l'acier ». Hitler recommande la pratique scolaire de la boxe car « il n'est nul autre sport qui forme à ce point l'esprit d'agression, qui exige autant de rapidité de décision et qui éduque le corps à une souplesse d'acier ». Le sport doit selon lui apprendre à « supporter les coups » car « l'Etat raciste n'a pas vocation à former une colonie d'esthètes pacifistes ou de dégénérés physiques ».
(Les extraits cités sont issus de Mein Kampf )
Que recommande Hitler aux Allemands pour ressembler à ces modèles ?
Hitler recommande de pratiquer du sport et notamment de la boxe.
Selon Hitler, qu'apporteraient ces activités en plus d'un « corps parfait » ?
Le sport et la boxe permettraient aux hommes d'acquérir un esprit d'agression et d'apprendre à supporter les coups dans le but de devenir de futurs soldats (guerriers).
Quel est le message derrière cette recherche de la perfection du corps ?
Le corps doit être irréprochable pour manifester l'excellence de la race aryenne (la race supérieure), doit permettre la production
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