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La Villa Savoye, une icône architecturale moderne

Étude de cas : La Villa Savoye, une icône architecturale moderne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Août 2019  •  Étude de cas  •  1 520 Mots (7 Pages)  •  718 Vues

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  1. Le projet (contexte, objectifs, programmation, maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, date, récompenses…) – 250 mots
  2. Le lieu (organisation et hiérarchisation des espaces intérieurs, rapports à l’extérieur, procédés techniques utilisés,…) – 750 mots + photos (personnelles, prises le jour de la visite)
  3. L’œuvre (références, courant dans lequel l’œuvre architecturale s’inscrit,…) – 250 mots
  4. Votre analyse (atouts, faiblesses, intérêt, y a-t-il innovation ? pertinence de la recherche dans le contexte actuel, etc.) – 250 mots

La Villa Savoye, une icône architecturale moderne

  1. Le projet

Contexte

Pierre Savoye et sa femme Eugénie disposent d’un terrain de 7hectare entouré de forêts dans la ville de Poissy, 30 km à l’ouest de Paris et désirent y construire une résidence de campagne privée.

La conception est confiée à l’atelier de l’architecte Charles-Edouard Jeanneret (1887-1965) plus connu sous le nom de Le Corbusier, qui jouit d'une notoriété internationale suite à ses œuvres, ses idées et ses idéologies.

Il est l’un des architectes les plus influents du XXème siècle mais aussi un peintre, sculpteur, décorateur, homme de lettres et urbaniste par la suite. Il élabore un nouveau langage architectural qui prône la rationalité et la fonctionnalité.  

La famille Savoye passe commande en précisant le nombre de pièces voulus et leurs souhaits de meubles, en donnant une grande marge de liberté. Le Corbusier en collaboration avec son cousin Pierre Jeanneret, nota que ses clients sont « Dépourvus totalement d’idées préconçues ».

Cet édifice de l’entre-deux guerres construit entre 1928 et 1931 fut baptisé « Les heures claires » par ses propriétaires et  « machine à émouvoir» par son concepteur.

Cependant, une année après l’occupation des lieux par les Savoye, plusieurs défauts techniques d’étanchéité, d’humidité et de fuites d’eau apparaissent ce qui a conduit la famille à la quitter en 1940.

L’architecte clôture la série « des villas Blanches » puristes et épurés en y appliquant ses théories novatrices et « les cinq points de l’architecture moderne ». 

Après plusieurs restaurations, le bâtiment est classé monument national en 1958 puis au titre monument historique en Décembre 1965.

Le site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis Juillet 2016.

  1. Le lieu

« c’est en marchant, en se déplaçant que l’on voit se développer les ordonnances de l’architecture» LeCorbusier

Parcourir ce bâtiment est une interaction corporelle et sensorielle avec l'espace.

L’expérience est initiée par une errance individuelle, à partir d’une disposition de colonnes et une paroi vitrée courbe qui semble diriger le visiteur vers l’entrée. Au bout, un garage disposé d’un angle à 45° a été conçu en s’adaptant aux normes de la voiture tout en tenant en compte le passage et le virage.

A l’intérieur, un hall en murs blancs offre le choix de circulation verticale ; un escalier tournant érigé au cœur du bâtiment surmonté d’une main courante noire en métal ou une rampe qui procure en douceur une découverte progressive des lieux  « une promenade architecturale » tel est le nom donné par le concepteur, elle impose la déambulation et structure la desserte aux différents niveaux… Deux façons différentes de s’approprier et d’apprécier un même espace.

Dessins rampe / escalier

Les espaces de services dédiés aux personnels sont implantés au rez-de-chaussée à savoir le niveau inférieur sachant qu’à cette époque, ils se trouvaient aux niveaux supérieurs.

En empruntant cette rampe, un premier arrêt s’effectue à l’étage, là où les principales fonctions s’organisent et se séparent en espaces publics et espaces privés :

Un grand salon bordé d’immenses baies vitrées qui s’ouvrent sur la terrasse jardin. Elles constituent une continuité entre l’intérieur et l’extérieur donnant une sensation de vivre dans le dedans-dehors. Cet espace très épuré profite d’une cheminée basse construite au centre et d’un système d’éclairage réfléchi indirectement…

La suite du parcours conduit aux espaces privatifs, un petit passage équipé de placards et de passe-plat permet d’aboutir à la cuisine. Ce lieu de service recouvert de carreaux en céramique blanche dispose de longs plans de travail. Il a été conçu de manière fonctionnelle et moderne telle une cuisine laboratoire afin de répondre aux besoins liés à cet espace.

La chambre parentale est la plus grande à l’étage. Elle est structurée en deux espaces organisés par des placards aux parois coulissantes ; Une salle de bain carrelée en bleu avec une baignoire creusée dans le sol comportant un lit de repos en forme de vague. Ceci rappelle un siège connu de l’architecte designer Charlotte Perriand qui collaborait avec Le Corbusier. Elle est illuminée par un éclairage zénithal et attenante à la chambre. Le mobilier s’intègre et coordonne l’espace avec des rangements bas en dessous des baies vitrées.

Un couloir mène à la chambre du fils Savoye qui dispose d’un espace bureau séparé d’une salle de bain avec bidet et baignoire et lavabo…

La chambre des invités …

La villa parait blanche monochrome mais la couleur est omniprésente afin de rythmer les espaces sans les encombrer: Le Bleu dans la chambre du fils, le Rose, le Vert à l’extérieur, le Gris.

Les espaces sont façonnés par ces nuances et couleurs qui riment avec la lumière.

D’après Le Corbusier « la maison est posée sur l’herbe comme un objet, sans rien déranger ».

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