La Tapisserie De Bayeux
Note de Recherches : La Tapisserie De Bayeux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar trabzonsporhq • 11 Mai 2013 • 3 051 Mots (13 Pages) • 1 233 Vues
La tapisserie de Bayeux
La tapisserie de Bayeux est une broderie de fils de laine teintés de huit couleurs différentes ( le rouge, deux nuances de jaune, deux autres de vert et trois de bleu dont une très foncée, presque noire ) sur une toile de lin. Cette tapisserie mesure actuellement 64,38 mètres de long mais on sait que la broderie est incomplète au moins au début. Cette tapisserie mesure 50 centimètres de haut. Cette bande est constituée de neuf lés cousus entre eux mesurant de 6,60 mètres à 13,75, mètres de long. En 1724 , elle a été cousue sur une toile de doublure où l’on a inscrit plus tard des numéros la découpant de façon discutable. Elle a été fabriquée au XIe siècle pour raconter la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant.
On a d’abord avancé que cette œuvre avait été réalisée par la reine Mathilde qui était la femme de Guillaume le Conquérant. Cependant aucune preuve n’a été trouvée et cette hypothèse n’est donc plus d’actualité.
Aujourd’hui, on pense que cette tapisserie a été commandée par Odon de Bayeux, un évêque et demi-frère du roi Guillaume le conquérant, après la bataille d’Hastings. Elle aurait été brodée par des moines du Sud de l’Angleterre. On pense également qu’elle avait un fort lien avec la ville de Bayeux qui est la seule localité Normande à y être nommée avec le Mont Saint-Michel. Elle devait donc être destinée à la cathédrale de Bayeux. Or on sait que celle-ci fit l’objet d’une dédicace solennelle le 14 juillet 1077, en présence de l’archevêque de Canterbury, du roi Guillaume le conquérant, de la reine Mathilde et de nombreux prélats et barons divers. La tapisserie aurait pu être remise à la cathédrale à cette occasion. Ensuite on peut appuyer le fait qu’elle soit d’origine Anglaise par de nombreux exemples comme des mots écrits de façon très anglo-saxonne, une objectivité à l’égard des Anglais vaincus…
L’histoire connue de la tapisserie de Bayeux commence en 1476 où une « tente très longue et estroicte de telle à broderie de ymages et escripteaulx faisans représentacion du conquest d’Angleterre, laquelle est tendue environ la nef de l’église le jour et par les Octabes des reliques » est mentionnée dans un inventaire des trésors de la cathédrale de Bayeux. Ensuite elle ne réapparaît qu’en 1724 où elle devient rapidement connue et où l’on parla de « la tapisserie de la reine Mathilde ». En 1792, elle aurait servi de bâche à des fourgons militaires et aurait sans doute été détruite sans l’intervention de l’avocat originaire de Bayeux Léonard Leforestier. Elle fut ensuite transportée et exposée au Louvre au début 1804 par Bonaparte dans un but de propagande anti-anglaise en vue de l’invasion de l’île. Elle aurait été étudiée par les Allemands pendant la guerre et échappa ainsi aux ravages de celle-ci et depuis 1983 elle est exposée à Bayeux.
On a souvent rapproché le style d’expression de la tapisserie de Bayeux de celui des bandes dessinées ou même du dessin animé.
La tapisserie partage en effet des points communs avec la bande dessinée bien que le découpage des scènes y soit moins net ; ses textes ont une fonction comparable bien qu’inégale et l’on emploie beaucoup de colorations vives. Comme dans les bandes dessinées, chaque scène est centrée sur deux ou trois héros, cela montre un goût pour la simplification. Cependant l’intention artistique ne se situe pas du tout au même niveau.
Les ressemblances avec le dessin animé où le film ne sont pas très concluantes : des historiens ont parlé de la narration continue, des mouvements incessants mais les exemples sont peu convaincants.
Il est évident que la tapisserie ignore la troisième dimension et des effets de perspective. Cependant quand on observe bien la tapisserie, on remarque un léger effet de relief et les couleurs semblent jouer un rôle comparable à la perspective. Par exemple les jambes des chevaux situées à l’arrière-plan ont une teinte différente.
Sur cette tapisserie, on a compté 626 personnages présents, dont 15 nommés parmi lesquels 6 nommés plusieurs fois. Parmi ces 15 personnages nommés, il y a 6 Normands, 6 Anglais, 1 Breton et les comtes de Boulogne et de Pontieu. Les noms sont la plupart du temps inscrits juste à côté des personnages concernés et il y a donc très peu de doute dessus.
Les principaux personnages sont identifiables quand ils sont nommés mais également par divers attributs distincts pour les reconnaître.
Il y a : Guillaumes le duc de Normandie qui à peu d’attribut si ce n’est son épée levée lorsqu’il siège en majesté.
Odon de Bayeux, demi-frère de Guillaume qui apparaît 2 fois nommé et 2 autres fois anonymement. On le reconnaît seulement à sa tonsure quand il n’est pas casqué.
Édouard le Confesseur le roi d’Angleterre qui désigne Guillaume pour lui succéder avant sa mort. Il ouvre la galerie et apparaît encore deux fois aux scènes 25 et 27. Il est représenté avec une couronne, à la scène 1 il porte un sceptre et il est barbu.
Harold, beau-frère d’Édouard, il devient roi à la mort de son père avant d’être renversé par Guillaume. Il a peu d’attribut à par un faucon au poing symbole de son goût pour la fauconnerie.
Le Comte de Pontieu qui est reconnaissable comme Guillaume car il a l’épée levée quand il siège en majesté. Sinon il ne se distingue pas de ses chevaliers.
L’Archevêque Stigand de Canterbury apparaît au couronnement de Harold ( Scène 30 ) il est habillé in pontificalibus.
Turold est un personnage énigmatique qui n’apparaît qu’une fois à la scène 10 et où il est nanifié.
Elfgyva est une femme mystérieuse qui apparaît à la scène 15.
Édith, la femme d’Édouard et la sœur de Harold.
Le Comte de Guy est un comte voisin de Guillaume, il emprisonne Harold avant de l’échanger au duc de Normandie contre un château.
Leofwine et Gyrth deux frères de Harold qui moururent à ses côtés à Hastings.
Robert de Mortain est le frère d’Odon et donc le demi-frère de Guillaume.
Eustache le comte de Boulogne est représenté pendant la bataille d’Hastings.
Vital
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