La France doit-elle intervenir en Syrie ?
Dissertations Gratuits : La France doit-elle intervenir en Syrie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Octobre 2013 • 541 Mots (3 Pages) • 896 Vues
« Toute opposition à une action internationale ne peut être qu’un encouragement pour le régime de Damas à poursuivre ses crimes. », ainsi, annonce le ministre saoudien des affaires étrangères au sujet de la question d’une possible intervention militaire en Syrie, de la part des puissances occidentales. En premier lieu, la population syrienne souffre d’une guerre civile issue d’un mouvement de contestation depuis 2010, opposant « l’armée syrienne libre » et l’armée syrienne du dictateur Bachar al Assad. Ce conflit résulte d’une véritable crise humanitaire causant la perte de plus de 100 000 civils en 2013 et prend ainsi une envergure internationale.
Des lors, les puissances occidentales et le conseil de sécurité de l’ONU a ouvert la question d’une intervention militaire mais seul la France envisage publiquement une action armée sur le territoire syrien. Le projet est freiné par le manque de légalité internationale, le risque de représailles et l’instabilité des pays frontaliers. Au niveau juridique, la violation de la souveraineté syrienne serait traduite comme une déclaration de guerre de la part de la France. Cette conséquence juridique remet donc en cause la responsabilité morale qui est d’aider les populations en détresse.
La France doit-elle intervenir en Syrie ?
Il conviendra donc d’aborder l’absence de légalité internationale (I) pour ensuite envisager un devoir moral qui va à l’encontre du droit international (II).
I/ L’absence de légalité internationale
Principal argument des anti-interventionnistes, la France ne disposerait pas d’une véritable légalité internationale mais d’une légitimité envers les populations syriennes. Pour que l’intervention soit légale, il faudrait que celle ci soit validée par le conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, l’ONU est paralysé (A) suite aux véto russe et chinois qui contestent le droit d’ingérence, perçu comme une « agression » selon Poutine (B).
A/ La paralysie au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU
B/ Le droit d’ingérence perçu comme une déclaration de guerre
Toute la question du débat syrien repose sur la véritable portée de cette intervention. Or, les pays pro-interventionnistes prônent une intervention légitime à défaut de la légalité. Cela s’explique par la paralysie des organisations internationales qui ne peuvent rendre légale une intervention militaire comme par l’exemple, l’OTAN qui ne peut agir puisque que le conflit ne concerne pas un des pays membres ou encore l’ONU qui demeure bloqué suite au véto russe. Donc, La France d’Hollande estime qu’il reste la persuasion morale sur le régime de Bachar Al-Assad, ce qui résulte d’un devoir moral et légitime.
II/ Un devoir moral contre le droit international
De nombreux politiciens ont bien sur contesté le caractère moral comme facteur de légitimité en faveur de l’intervention française et ces contestations se basaient le plus souvent sur le manque de fondement juridique. Cependant, le 21 août 2013, l’armée syrienne du dictateur a utilisé des armes chimiques sur ses opposants prêts de Damas. Cet événement
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