L'art Apprend à Transfigurer Le Quotidien
Fiche de lecture : L'art Apprend à Transfigurer Le Quotidien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ophelyangel • 16 Mai 2015 • Fiche de lecture • 5 296 Mots (22 Pages) • 652 Vues
l’art apprend à transfigurer le quotidien.
La question de la beauté est au centre des préoccupations
esthétiques soulevées par l’oeuvre d’art. Dans l’histoire de
l’humanité, la période antique (V et IV° av- JC) est tributaire de
réflexions esthétiques qui portent sur la poésie (poïesis). A cette
époque deux attitudes philosophiques émergent.
La première résulte des démonstrations aristotéliciennes. Elle
pose en principe la tendance naturelle à l’imitation. C’est de la
qualité du travail, déployé dans l’accomplissement de cette tâche
représentative, que va résulter le beau. Ainsi, les qualités sensibles
d’une oeuvre, manifestent un savoir-faire aussi capable d’instruire
que celles d’une connaissance théorique. C’est par comparaison
avec la nature, le modèle imité, que se fonde l’ontologie du beau
(le Beau naturel).
La seconde attitude découle de la pensée platonicienne et vise le
caractère téléologique des choses (le Beau idéal) que doit
posséder la réalité. PLATON situe la contemplation de la forme
intelligible nommée "Beauté" dans sa dialectique ascendante.
Celle-ci s'incarne dans un corps concret : celui de l'être aimé.
La connaissance philosophique semble donc pouvoir, par analogie,
porter aussi la forme de cette force "érotique". Si PLATON dénigre
l'imitation artistique comme moyen de connaissance,
paradoxalement, un beau corps peut, grâce à ÉROS, conduire à la
connaissance vraie.
L'art
Le beau en art
La théorie des formes
La compréhension de l'attitude de PLATON face à l'art, repose
avant tout sur sa théorie des formes. Cette théorie propose que les
choses sensibles ne sont que des images des formes intelligibles
(Idées). Dans l'allégorie de la Caverne, PLATON spécifie que toute
véritable connaissance équivaut à une dialectique ascendante; par
l'effort scientifique, propre à la démarche philosophique, il faut se
détacher des apparences pour remonter à l'Idée. Nous
reconnaissons ces idées : elles sont celles de notre vie antérieure
(réminiscence). La Beauté est une telle forme intelligible.
PLATON subdivise les arts en trois grandes classes :
les arts visuels
les arts littéraires
les arts musicaux mixtes
Ensuite, il les situe dans la catégorie de la «techné», les dons de
création et de production :
L'art d'acquérir
L'art de produire :
Production d'objets actuels (humain /
divin).
Production d'images :
produites par
les humains : images
de production
divine : les rêves des hommes.
À leur tour les images sont distinguées en:
ressemblance authentique (eikon)
ressemblance apparente (fantasma).
À l’époque de ces philosophes, le sens du mot art recouvre donc
l'ensemble des matérialisations de la création.
Ainsi, l'art est une imitation (mimesis) de la réalité qui ne recourt
pas à la raison. Même plus, Platon ira jusqu'à qualifier cette
technique en terme d'irrationalité (mania), ne lui accordant qu'une
intuition de la réalité, décevante, puisque privée de la substance
imitée. Toute création est une imitation des formes intelligibles,
mais en tant qu'image elle est étrangère à la connaissance
authentique.
Si l'artiste crée, il ne sait pas ce qu'il crée. La philosophie seule peut
prétendre à ce savoir. Pour un artiste comme Paul KLEE : « Le
dialogue avec la nature reste pour l’artiste condition sine qua non.
L’artiste est Homme ; il est lui-même nature, morceau de la nature
dans l’aire de la nature ».
L'art
Le beau en art
Art et Morale
Pour PLATON, l'art suprême est celui de l'éducateur et du
législateur. Dans la République, ce rôle revient au groupe
fonctionnel capable de diriger la cité par la connaissance du Bien :
les philosophes. Les philosophes manient l’art qui permet à une
société de se maintenir et de se reproduire en situant chaque
occupation à sa juste place. En regard du Bien, l'art est Bon.
La beauté, dans cette cité platonicienne, rejoint
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