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L'Art Roman - l'église de Conques et son tympan - HiDA

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Par   •  8 Mai 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 708 Mots (7 Pages)  •  1 238 Vues

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L'art roman: l'église de Conques et son tympan

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Introduction

Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, au nord de Rodez, dans l’Aveyron, l’église abbatiale de Conques est un monument majeur du patrimoine architectural médiéval qui abrite sous ses voûtes séculaires un trésor de sculptures romanes. Étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, l’abbatiale de Conques, par la richesse de son trésor, a toujours attiré les pèlerins.

 L’abbaye et le pont des Pèlerins qui enjambe le Dourdou pour permettre aux voyageurs d’accéder à Conques sont classés depuis 1998 Patrimoine mondial de l’Unesco. 

Qu'est-ce que l'Art Roman ?

L'Art Roman est un art qui se développe entre le Xème et le XIIIème siècle. L'architecture des églises romanes utilise la voûte en berceau. La hauteur de l'édifice reste modeste, la décoration est sobre.

( église romane de Genouillé, Poitou-Charente, près de La Rochelle )

Localisation

Conques se situe au Nord-Ouest du département de l’Aveyron, dans l’ancienne province du Rouergue. Ce site sauvage, en forme de coquille (concha en Latin, concas en Occitan, d’où le nom de Conques) est pris entre deux vallées perpendiculaires creusées par le Dourdou et l’Ouche.

Histoire

Conques doit son origine à un ermite, Dadon, qui se serait retiré, à la fin du VIIIème siècle, en ce lieu sauvage pour y mener une vie contemplative.

Avant d'être une abbaye, Conques était avant tout un monastère.

L'abbaye fut construite à partir de 1040 par l'abbé Oldoric à l'emplacement de l'ancien ermitage de Dadon.

A cette époque, le royaume de France était gouverné par les rois carolingiens ( famille de Charlemagne ) qui étaient très attachés à la religion. Ils comblèrent de dons les monastères et les Églises ( notamment envers l'abbaye de Conques : l'or, l'argent,, les tissus précieux et les bijoux donnés par les carolingiens sont à l'origine du Trésor de Conques ).
Or, à une époque où le culte des reliques prend de plus en plus d’ampleur en Occident, Conques en est dépourvue. Aussi les moines décident-ils de dérober celles de sainte Foy d’Agen en 866 afin d’offrir à leur abbaye un plus grand rayonnement.

L’arrivée furtive des reliques de sainte Foy, jeune vierge issue d'une famille gallo-romaine originaire de la ville d'Agen, brûlée puis décapitée pour avoir refusé de renier sa foi en 303, arrivèrent furtivement à Conques au IX
e siècle et permettent au site de prospérer. Il devient une étape majeure du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle aux XIe et XIIe siècles.

Les  ateliers d'orfèvrerie romane ont créé de véritables chefs d'œuvre pour abriter les reliques, les exposer et les vénérer. La plupart sont encore visibles au trésor ecclésiastique de Conques.

L'abbaye de Conques ne fut entièrement terminée qu 'au milieu du XIIIème siècle.

Les deux tours de façade datent quant à elles du XIXème siècle.

 Près de mille ans après sa fondation, en 1873, les prémontrés de Saint-Michel de Frigolet répondent à l’appel de l’évêque de Rodez et redonnent vie au sanctuaire. En plus des activités pastorales au service de la communauté paroissiale, la communauté des prémontrés assure la permanence de l’office choral dans l’abbatiale. Elle est gardienne des reliques et du trésor de Sainte Foy, elle est chargée de l'accueil des pèlerins sur le chemin de Saint Jacques et propose une animation spirituelle du sanctuaire.

L'abbaye Sainte-Foy de Conques est un prieuré rattaché à l’abbaye de Mondaye depuis 1992.

L'architecture de l'Eglise de Conques

Les caractéristiques de l’église

• Elle a un plan en croix latine (= le Christ sur la croix)

• Le chœur est orienté vers l’Est (vers Jérusalem - tombeau du Christ)

• Elle est étroite, ses murs sont épais et il y a peu d'ouvertures ( intérieur sombre ).

Le plan de l'abbatiale est caractéristique d'une église de pèlerinage, avec ses tribunes larges qui permettaient l'accueil des pèlerins. Ceux-ci entraient par le côté gauche de la nef (le côté Nord, plus sombre), puis la traversaient pour tourner autour du chœur dans un déambulatoire qui leur permettait d'apercevoir les reliques de Sainte Foy.

L'étroitesse de l'espace au sol, liée aux contraintes du relief, est contrebalancée par l'élévation des voûtes. L'église atteint en effet 22 mètres de haut pour 56 mètres de long et seulement 15 mètres de large au niveau du transept.

Les fidèles assistaient à la messe dans le Nef, debout ( 3 )

Les clercs et les religieux se plaçaient dans le chœur ( 1 )

Le prêtre, qui faisait la messe en latin, était devant l'autel ( 1 )

→  lors des sermons, il montait dans une chaire située en hauteur contre un pilier.

A Conques, comme dans les autres églises romanes, la décoration se compose de fresques et de sculptures représentant des scènes de la Bible et les croyances des chrétiens. Ces scènes sont faites pour instruire le peuple, majoritairement analphabète

L'abbatiale est construite avec un assemblage de grès rouge et de calcaire jaune.

Il ne reste quasiment rien du cloître roman , hormis la galerie ouest et le bassin sculpté en serpentine (jolie pierre verte).

La plupart des arcs sont plein cintre, et les voûtes sont souvent en berceau : elles reposent sur le murs épais, qui sont renforcés à l'extérieur par de puissants contreforts.

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