Tympan De Conques

Entre le linteau et l’archivolte de l’église abbatiale Sainte Foy de Conques se trouve son tympan dont la construction date du début du XIIº siècle. Celui-ci est constitué d’une vingtaine de plaques de calcaire, rassemblant 124 personnages qui illustrent le Jugement dernier, la destinée de la vie selon l’Évangile de Matthieu.

Comment ce tympan explique-t-il aux croyants le chemin vers leur Salut ?

Nous commencerons par décrire la scène montrée, puis nous expliquerons le but de cette sculpture.

Sous le portail de l’abbaye de Conques repose son tympan. Dès la première vue nous pouvons constater qu’il se divise en plusieurs parties. Toute la partie centrale de la sculpture illustre le Jugement. Tout en haut, il y a des anges qui sonnent la trompète et qui tiennent la croix. Sous eux, le Christ repose en majesté entouré par une mandorle. À sa gauche, des anges réapparaissent, avec des évangiles en main. À droite de Jésus, nous reconnaissons le Paradis. Les élus (parmi lesquels se trouvent Charlemagne, Saint Pierre et la Vierge Marie) sont représentés debout devant son juge. Le Jérusalem céleste, (où se trouve la porte d’entrée au Paradis) est montré avec Abraham au centre, entouré par d’autres personnages. Nous pouvons aussi distinguer l’image de Sainte Foy avec la main de Dieu devant elle. À gauche du Christ se trouve l’enfer. En haut sont représentés les péchés collectifs, et en bas, les péchés individuels, c’est à dire les sept péchés capitaux. Les châtiments des âmes sont surveillés par le Satan, et réalisés par les démons qui l’accompagnent. Le Léviathan, dans la porte de l’enfer, avale les âmes qui y rentrent. Entre le bien et le mal, la pesée des âmes prend lieu, avec Saint Michel et sa balance.

Ce tympan a été conçu pour atteindre un objectif clair et précis. Son but est de transmettre un message aux croyants et de les instruire les croyants. Lorsque les chrétiens rentrent à l’église de l’abbaye, le tympan attire leur attention. La scène manichéenne qui est présentée jour un rôle persuasif. D’un côté nous avons un Paradis merveilleux, en ordre, calme, qui nous donne une image générale de paix et d’organisation. De l’autre côté, un enfer désorganisé et terrifiant à la vue des croyants, avec des scènes horribles de châtiment aux âmes pêcheuses. L’Église cherche à faire peur aux chrétiens, qui s’effrayent avec l’aspect de l’enfer. Pour cette raison, leur vie commence à tourner autour d’assurer leur Salut pour que le Jugement individuel leur permette d’aller vivre une vie éternelle au Paradis. Ils assurent ce destin avec les prières, le respect du dogme et l’assistance à la messe.

Le tympan de Conques montre donc aux croyants le chemin vers leur Salut. Il fait que les croyants craignent de l’enfer et qu’ils voient leur Salut comme une obligation afin d’obtenir une place au Paradis pour l’éternité.

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