HDA Architecture au service du divin
Dissertation : HDA Architecture au service du divin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ferhat Akalin • 4 Mai 2022 • Dissertation • 4 507 Mots (19 Pages) • 479 Vues
Histoire des Arts : Composition :
L’Architecture au service du divin
Si la fonction première de l’architecture est d’abriter et de protéger l’homme, l’histoire de l’architecture témoigne d’une quête continuelle de lumière et de transparence. Associée à sa source principale, le soleil, la lumière est indissociable de la vie. Dans de nombreuses cultures, elle participe de la représentation du divin : pyramides dédiées au soleil, cathédrales baignées de lumière…Tout en mettant en avant les progrès scientifiques et techniques, symbole de connaissance en associant visibles et intelligibles.
Comment pouvons-nous affirmer que la lumière est au service du divin ?
Nous nous intéresserons d'abord aux différents types de lumières, puis à son utilisation par les constructeurs ou architectes et pour finir, à son sens pratique et symbolique.
La lumière a un rôle fondamental dans l’activité de tous les êtres vivants et elle est indispensable à la vie humaine. Mais, nous allons aborder le sujet de la lumière avec sa fonction dans l’architecture, et surtout dans l’architecture au service du divin. Il y a en général 2 types de lumière utilisés, la première et la lumière naturelle et la deuxième la lumière artificielle, chacune a une fonction bien précise. Dans la vie quotidienne, on utilise la lumière très souvent pour éclairer un endroit. Dans l’architecture au service du divin, elle l’est aussi, mais le type de lumière utilisé dépend de la religion, et donc de sa signification. Le choix n’est donc pas un hasard. On peut déjà citer la lumière naturelle. La lumière naturelle, appelée aussi « lumière du jour », correspond à l'éclairage direct ou indirect provenant du soleil. D’un point de vue des sciences, cette lumière blanche possède un spectre complet et continu, elle émet donc des spectres visibles, avec une longueur d’ondes comprise entre 400 et 800 nanomètre dans tous les sens. En fonction des heures de la journée et des saisons, le Soleil éclaire la Terre avec plus ou moins d’intensité. En effet, cette intensité dépend des conditions atmosphériques, météorologiques, et aussi des interactions avec les particules de l’atmosphère. En architecture, surtout dans les époques où les techniques et inventions étaient restreintes, la seule source de lumière était le soleil et on créait donc des ouvertures, vitrées ou pas selon les époques afin que la lumière puisse rentrer à l’intérieur, mais ces ouvertures n’étaient pas créées au hasard. Nous allons d’abord prendre l’exemple du Panthéon de Rome, l’édifice religieux construit au Ier siècle avant J.C par le général Agrippa est un exemple de l’architecture romaine, elle est exceptionnelle car elle est encore présente aujourd’hui au contraire d’autres édifices qui ont déjà disparus. Nous allons nous intéresser à une de ces parties principales, la coupole. Cette coupole d’une hauteur et de diamètre de 43,30 m est percée d’un oculus central de 8,7 m de diamètre qui permet d’alléger la coupole. Cet oculus est la seule source de lumière, il n’y a aucune autre ouverture. Il projette un ovale de lumière qui s’oriente petit à petit vers les caissons. Ce type d’ouverture est appelé « lanterneau horizontal », il permet un éclairage vertical dans l’édifice. Le reste de l’édifice reste assez sombre mais tout est visible grâce à la lumière qui rentre à l’intérieur. Ensuite, on a un autre exemple d’édifice religieux où l’ouverture créée ne comporte pas de vitres comme l’exemple précédent, le stupa doré de la pagode Shwedagon. Cet édifice se trouve à Rangoon en Birmanie. Ce lieu saint bouddhiste est le premier centre religieux de Birmanie car selon la légende, il contient des reliques de quatre anciens Bouddhas, dont huit cheveux du Bouddha Gautama. Ce bâtiment est couvert d’or et est éclairé à l’extérieur et à intérieur avec le soleil, comme très souvent, l’or représente la puissance, et donc le soleil amplifie cette puissance avec le reflet de cette couleur d’or. Pendant les moments importants, souvent durant la prière, on allume des bougies à l’intérieur. Nous allons analyser et interpréter ce type de lumière plus tard dans notre devoir. Comme dans la plupart des monuments où l’on trouve des ouvertures qui laissent entrer la lumière à l’intérieur, le soleil représente donc ici le dieu. A l’inverse des populations précédentes, les catholiques et les musulmans décorent leurs lieux de culte avec des vitraux grâce aux inventions de l’époque qui leur permettaient, on a l’exemple de la Cathédrale de Beauvais pour les catholiques dont la construction a débuté au XIIIe siècle par Martin Chambiges, Jean Vast et Enguerrand Le Riche. Cet édifice est d’un style gothique qui est développé autour de trois logiques en France, la première, remplacer les murs par des vitres car l’Abbé Suger dit que la lumière représente le Dieu, la deuxième, le roi qui veut montrer sa puissance et la troisième, une logique technique afin d’accueillir plus de personnes. Cette cathédrale est donc construite sous cette première logique. Elle possède le plus haut choeur gothique du monde avec une hauteur de 48,5 m. Dans le plafond, on crée des voûtes en croisée d’ogives afin de répartir le poids sur les piliers au contraire des voûtes en berceau où le poids n’est pas réparti, on va donc pouvoir mettre en place des vitres qui va donc laisser rentrer la lumière à l’intérieur. La lumière entre à travers des vitraux qui datent des siècles différents, on raconte très souvent des histoires religieuses sur ceux-ci. Chez les musulmans, on est dans la même logique. Mais au contraire des catholiques ou autres, les vitres ne sont pas placées en hauteur. Elles sont très souvent placées sur les côtés. En outre, chez les musulmans, la représentation de toute personne est interdite par le Coran, donc, on ne représente pas des histoires religieuses comme les catholiques mais des formes géométriques, des végétaux, de la couleur etc. On a un exemple parfait, la Mosquée de Nasir ol-Mok qui se trouve à Chiraz en Iran. La seule source de lumière est le soleil, chaque matin, la lumière du soleil frappe sur les vitraux qui laissent paraître à l’intérieur du bâtiment des couleurs de l’arc-en-ciel ce qui lui a donné le surnom de « la mosquée rose ». Les mosaïques qui se trouvent sur les murs, sols et plafonds reflètent les lumières colorées des vitraux et qui elles-mêmes reflètent dans les bassins de la cour. La lumière du soleil n’est toujours pas utilisée pour éclairer l’intérieur ou pour montrer sa puissance comme on l’a déjà dit, l’exemple de la Pyramide de Kukulcán, nous montre bien cela. La Pyramide de Kukulcán est un élément précolombien situé au Mexique dans l'État de Yucatán à Chichén Itzá. Le rôle de la lumière ici est très différent des autres, il a pour but de créer une illusion avec un jeu d’ombre et de lumière. Il y a un serpent à plume qui représente le dieu Kukulcán sur le côté nord de la pyramide. Durant les équinoxes, le soleil qui se couche le coin nord ouest de la pyramide par un jeu d’ombre est de lumière donne l’impression que le serpent dévale la pente.
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