Histoire de l'art du parfum

HISTOIRE DE L’ART DU PARFUM

Histoire Chanel N°5

Un parfum mythique. Chef de file incontesté des parfums créatifs, Chanel N°5 est la fragrance la plus vendue au monde. Mademoiselle Chanel, qui avait une maison de couture très en vogue dans les années 20, demanda à Ernest Beaux, parfumeur d'origine russe, de lui "créer un parfum qui rendrait jaloux les autres parfumeurs". Elle lui assura qu'il pouvait utiliser les plus riches produits possibles. Il se servit de ce qu'il y avait de mieux. Il lui présenta ses créations en deux séries d'échantillons numérotées de 1 à 5 et de 20 à 24. Elle choisit l'échantillon n° 5. Dans sa formule, Ernest Beaux avait mélangé pour la première fois des substances synthétiques, les aldéhydes, à des brassées de roses de mai et de jasmin de Grasse, obtenant une senteur mystérieuse et indéfinissable. Un trait de génie ! Personne n'avait encore eu l'audace de s'écarter des parfums construits autour d'une seule fleur. A la question "quel nom allez-vous lui donner ?", elle répondit : "je lance ma collection le 5 mai, cinquième mois de l'année, laissons lui le numéro qu'il porte et ce numéro 5 lui portera chance". C'est ainsi qu'est créé ce parfum.

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Coco Chanel affirmait que « ce qui était à l'intérieur était beaucoup plus important que le flacon lui-même ». Elle choisira donc un flacon tout simple, sobre, carré, conçu dans des proportions parfaites, en verre épuré, et l'estampillera d'une étiquette noire et blanche.

Jacques Helleu, directeur artistique de Chanel, confirme que le flacon original fut dessiné par Chanel.

Evolution du flacon du parfum de 1921 à 1986

La beauté du flacon est tel, que l'objet sera exposé à New York en 1959 au musée d'Art moderne et inspirera Andy Warhol.

L'originalité de son nom, la composition de son "jus ", et le design de son flacon pur et moderne rompent avec la tradition des parfums de l'époque. Cette révolution a fait du N°5 un parfum unique et intemporel.

Coco Chanel voulait un parfum unique, il est devenu un mythe.

- Histoire des Arts du parfum en général

Une nouvelle forme d’expression artistique est liée au parfum apparu pour la première fois vers la fin du XIXe siècle mais reste un phénomène du XXe siècle. Le packaging des parfums modernes fut créé, en premier lieu pour aider un produit éphémère à acquérir un succès commercial en offrant à chaque marque un charme et une identité uniques.

Dissocié du parfum qu’il devait, à l’origine servir, l’emballage peut transcender son but initial à acquérir une signification propre. Quand son rôle commercial perd son importance, sa vie d’objet d’art commence.

Ainsi, les présentations et les flacons à parfum peuvent être appréciés comme toutes autres formes d’art, qui reflètent les gens, les évènements et l’esprit des gens.

Le nom du parfum

L’élément le plus original est le nom que l’on attribue au parfum. Contrairement aux titres données au œuvre d’arts, qui ne font pas partie en général, du travail lui-même, le nom est un élément essentiel dans la création de l’identité propre d’un parfum. Durant le XIXe siècle, on donnait aux parfums des noms de fleurs. Le développement de parfums artificiels, créa des parfums de multiples appellations, incluant des mots réels, des mots fabriqués. Les noms pouvaient êtres très courts ou longs et beaucoup étaient romantiques, humoristiques, sensuels, exotiques, mystérieux, d’autres étaient à double sens ou faits de jeux de mots.

L’étiquette du parfum

Durant le XIXe siècle, l’étiquette était l’élément important. Elle couvrait presque entièrement le flacon et donnait souvent des renseignements précieux sur la société fabriquant le parfum. En 1907 Réné LALIQUE commença à travailler avec François COTY et modifia le rôle de l’étiquette. Après cette innovation, d’autres stylistes expérimentèrent les formes et les dimensions. Le papier était la matière préférée mais aussi le cellophane, le métal, cuir.

Le flacon du parfum

Le flacon qui joue le rôle indispensable de contenant est un élément capital de la présentation comme une sculpture, Les premiers flacons et bouchons furent, mais ils

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