Filippo Lippi
Analyse sectorielle : Filippo Lippi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ytrezaazerty • 31 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 469 Mots (2 Pages) • 706 Vues
Filippo Lippi.
"Si un artiste a véritablement du talent et quelque vice, même laid
et que la morale réprouve, son talent cachera ce dernier..." ; Cosme l'Ancien.
Considérée comme l’âge d’or de la peinture, la Renaissance, qui couvre les périodes allant du XIVe siècle au XVIe siècle, nait en Italie. Dès le début du XVe siècle, quattrocento en italien, de jeunes peintres rompent avec la tradition picturale de leurs aînés qualifiée de gothique, encore imprégnée de l’esprit du Moyen-âge… Tels sont Tommaso do Giovanni Masaccio, Piero Della Francesca ou bien même Sandro Botticelli, dont Fra Filippo Lippi fut d’ailleurs le maître. Ce dernier, qui naquit en 1406 et mourut en 1469, est un peintre de ce qu’on appelle la « Première Renaissance », postérieure à la Pré-Renaissance. Lippi, peintre mais avant tout moine carme florentin, est l’un des plus illustres successeurs de Masaccio, son mécène se nommant Cosme de Médicis. Le style de Lippi s’affirme comme une esthétique de l’abondance, caractérisée par une multitude de personnages peints et une densité des détails architecturaux. D’ailleurs son œuvre majeure est la décoration du chœur de la cathédrale de Prato. Néanmoins, il doit également sa renommée à de nombreuses représentations de la Vierge, à la fois élancées et élégantes. De ce fait, Fra Filippo Lippi est bel et bien un peintre de la Renaissance Italienne : Florentin du quattrocento, il est le reflet d’une peinture humaniste, car ordonnée autour de l’homme.
De ses nombreuses réalisations picturales, on retient surtout La Lippina ou La Vierge à l'Enfant et deux anges (en italien : Madonna col Bambino e due angeli). Peinture religieuse, datant de 1465 environ, conservée aux Offices à Florence, il s’agit de la plus célèbre des représentations sacrées de Lippi, et dont le musée des Offices possède également le dessin préparatoire. Dans ce tableau, il nous semble reconnaitre les traits de Lucrezia, sa compagne, au travers de la Vierge peinte. Elle est représentée assise, les mains jointes dans une prière à l’Enfant, porté par deux anges au sourire enjoué. Sa coiffure sophistiquée est agrémentée de perles, de rubans et couverte par un voile. La composition de ce tableau est très novatrice. Le cadrage serré et la coupure au niveau des genoux sont une nouveauté, tout comme la disposition de l’Enfant, non plus assis comme de coutume sur les genoux de sa mère, mais porté par deux anges. La disposition du groupe devant une fenêtre ouverte sur un paysage est un principe pictural directement inspiré de la peinture flamande dont l’influence sur les peintres italiens de l’époque est grande. La jambe de la Vierge disposée en diagonale, l’aile de l’ange qui sort du cadre, l’ombre de la Vierge qui se projette sur le chambranle de la fenêtre sont autant de petits détails savamment réfléchis pour creuser l’espace et donner réalité à la scène.
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