Le sport

Hugo pires

"Citius, altius, fortius". Pour les autres, il faut comprendre : "Plus vite, plus haut, plus fort". C'est-à-dire la devise olympique, bien souvent attribuée, par erreur, au baron Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques de l'ère moderne, en 1896.

Partout dans le monde, des millions de personnes font du sport ou regardent des sports à la télé, sur Internet ou à la radio. Par conséquent, certaines personnalités utilisent ce passe-temps pour transmettre des messages tels que Tommies Smith, Nelson Mandela et Clint Eastwood. On peut alors se demander si le sport peut être un moyen de conquérir la liberté. Dans un premier temps, nous verrons que le sport est un moyen de transmettre des valeurs mais aussi de conquérir ses droits et sa liberté. Cependant, dans un second temps, on se rendra compte que cette conquête de la liberté peut être reprochée et que les compétitions sportives peuvent même devenir le théâtre du drame.

Le sport est une activité qui nécessite un effort physique ou mental et qui est régie par un certain nombre de règles et de coutumes. Différentes valeurs sont requises pour pratiquer un sport comme la compétition, le jeu, l'organisation, la réflexion, la fraternité et le respect d'autrui. En judo, par exemple, le système de valeurs est très encadré et représente le « code moral ». Par conséquent, le respect de ce code est la première condition, la base de la pratique du judo. Par conséquent, le judoka en tant qu'individu est sensibilisé à la signification du respect, de l'honneur, etc. et l'appliquera dans sa vie quotidienne. On observe donc que le sport est un moyen de diffuser différentes valeurs qui aideront la vie en société.

L'histoire nous a même montré que le sport peut jouer un rôle central dans plusieurs réalisations clés. C'est le cas de l'Afrique du Sud en 1995 avec Nelson Mandela. Le film Invictus de Clint Eastwood en 2009 retrace également cet exploit. Madiba, alors président de l'Afrique du Sud, utilise le sport pour créer un sentiment d'unité nationale. Le peuple sud-africain applaudit alors l'équipe de rugby des Springboks qui représente toujours les Blancs d'Afrique du Sud. Cet exemple montre que le sport peut aller bien au-delà de la transmission de valeurs fondamentales. Il peut en effet être un véritable médiateur dans cette lutte complexe qu'est la conquête de la liberté.

Si le sport peut donc être un vecteur de transmission de valeur et d'obtention de liberté, les actions menées lors des compétitions sportives peuvent être reprochées. En effet, lors des JO de Mexico en 1968, Tommies Smith et John Carlos, deux athlètes noirs puis vainqueurs du 200m, ont soulevé leur point de vue sur le podium pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Cependant, le geste du Comité International Olympique a été déclaré scandaleux par le, qui a ordonné aux responsables américains de suspendre Smith et Carlos. Ces derniers seront donc exclus des Jeux Olympiques à vie. On voit alors que les événements sportifs ne sont pas toujours le bon endroit pour défendre les couleurs d'un peuple et donc obtenir sa liberté. De plus, on se rend compte que les valeurs, qui sont à la base de la pratique sportive, ne sont pas toujours respectées. En fait, on peut citer les Jeux Olympiques de la guerre froide qui sont devenus un outil de propagande ou plus récemment la confession de Lanse Armstrong sur son dopage au Tour de France, une compétition qu'il avait remportée sept fois. Au-delà du non-respect des valeurs que l'on peut parfois observer lors d'événements sportifs, ces derniers peuvent même devenir le théâtre de drames. En 1972, par exemple, des membres de l'équipe olympique israélienne ont été pris en otage et assassinés par des terroristes membres d'une organisation palestinienne. Les Jeux Olympiques, qui devraient être un lieu de rencontre et de partage des valeurs du sport, peuvent donc être au contraire utilisés pour priver de liberté.

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