Cours sur la tragédie

COURS

Le tragique naît du sentiment que l’homme lutte contre des forces qui le dépassent et l’écrasent.

La tragédie est née à Athènes au Vème siècle avant JC, de célébrations religieuses en l’honneur de Dionysos. Les sujets= mythologie surtout et histoire antique. Personnages de rang élevé, légendaires ou héroïques. Présence d’un chœur qui commente l’action. Eschyle, Sophocle et Euripide ; Sénèque romain. Genre codifié par Aristote dans Poétique : les émotions que doit susciter la tragédie sont la terreur et la pitié.

La situation tragique naît de la présence de la fatalité, force supérieure qui pèse sur le héros, de la lutte du héros et de son impuissance, de l’enfermement dans l’espace (ville, palais), de l’urgence oppressante du temps.

La fatalité peut avoir plusieurs origines : l’intervention d’un dieu, la force d’une passion, les contraintes de la société, la marche de l’histoire, la conscience de l’absurdité de la condition humaine…

La tragédie classique prend forme au XVIIème. Corneille et Racine.

Genre très codifié au XVIIème.

- Sujets : mythes, histoire romaine, Bible

- Personnages de haut rang : rois, empereurs, princes, princesses etc.

- Action et ton en accord avec la grandeur morale et sociale des personnages (bienséance)

- Cinq actes, alexandrins

- Trois unités ; lieu (un seul lieu pour toute la pièce), temps (l’action ne dépasse pas 24h) et action (les épisodes secondaires ont tous un lien avec l’action principale)

- Bienséances : pas de violence, rien qui choque

- Selon Corneille meilleur sujet : le surgissement des violences au sein des alliances

- Portée morale et édificatrice

Traduisant les efforts de l’homme, victime des puissances divines, morales, politiques ou historiques qui contestent sa liberté et le dominent jusqu’à le terrasser, l’expression tragique se caractérise par un niveau de langage en général soutenu, par le recours aux champs lexicaux de la mort et de la fatalité, de la nécessité, la faute et par des références au divin ou toute force transcendante. Le héros tragique exprime sa douleur dans un vocabulaire moral où s’allient impuissance et révolte.

Formes : les interrogations, les exclamations expriment la détresse de l'individu pris au piège. Apostrophes et invocations prennent à témoin les instruments du fatum, dans la plainte ou la colère (imprécations, lamentations). La phrase ou le vers, amples et solennels, contribuent à inspirer au public horreur, effroi et compassion devant un destin exemplaire.

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