Initiation à la sociologie
Rapport de stage : Initiation à la sociologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rabelais450 • 5 Octobre 2020 • Rapport de stage • 1 049 Mots (5 Pages) • 478 Vues
387-Z23. Initiation à la sociologie, automne 2020
Guide de lecture pour la semaine 6
Textes à l’étude, fichier « z23 a20 textes s6 » (déposé sur Colnet)
Présentation
« Car il y a, dans la vie des pauvres, des
entraînements, des malheurs et des fatalités que les
riches ne comprennent jamais, et qu’ils jugent comme
les aveugles des couleurs. » (G. Sand, citée par Lahire,
2016, p. 67)
Nous poursuivons cette semaine l’étude de la stratification sociale. Il sera
question de l’idéologie méritocratique et de la mobilité sociale.
« Qui veut peut ». Vraiment ? La sociologie apporte bien des nuances à
cette affirmation de sens commun. Elle démontre que la position sociale que
nous occupons a beaucoup de répercussions sur nos conditions de vie, sur
notre destin et même sur nos aspirations et nos capacités à les atteindre.
Dans cette perspective, l’affirmation « qui veut peut » se comprend comme
une idéologie, c’est-à-dire un discours portant sur l’ordre social (dans ce casci pour justifier les inégalités). C’est l’objet des deux premiers textes à lire
cette semaine.
L’affirmation « qui veut peut » suppose qu’on peut changer de position
sociale, presque à volonté, c’est-à-dire que la « mobilité sociale » serait facile.
Est-ce bien le cas ? Si notre société permet plus de mobilité que d’autres, il
reste que les possibilités de mouvement ne sont pas infinies et, surtout,
qu’elles ne dépendent pas d’abord de notre volonté et de nos efforts (sinon,
pourquoi ne serions-nous pas tous riches, puissants et en santé ?). La
position même que nous occupons permet plus ou moins de mobilité. Deux
textes portant sur la mobilité sociale vous sont présentés. Le premier définit
les concepts nécessaires à l’étude la mobilité sociale, le deuxième propose
une synthèse des données de recherche sur cette question.
Comme d’habitude, il ne vous est pas demandé de prendre position « pour »
ou « contre », mais d’utiliser les informations données par les textes pour faire
vos analyses. Vos réponses doivent, encore et toujours, être fidèles aux
textes, être exhaustives et éviter la redondance.
Bonne lecture et bon travail !
2
Texte no 24. Lahire, Bernard (2016) « La fiction de l’Homo clausus et du libre
arbitre » (extrait), Pour la sociologie. Et pour en finir avec une prétendue « culture de
l’excuse » », Paris : La Découverte, p. 51-57
1. Quel est le phénomène social que l’auteur désigne comme une « fiction
politique » ou une « fiction juridique » ?
2. En quoi est-ce une « fiction juridique » ?
3. Comment la sociologie démontre-t-elle que la notion de « responsabilité
individuelle » ne résiste pas à l’analyse ?
4. Pourquoi l’auteur parle-t-il de « singularité relative » des individus ?
5. Que dit la sociologie à propos du « choix » ?
6. La liberté est parfois comprise comme :
« … une propriété abstraite et universelle de l’Homme [qui] conduit à penser
que chaque individu est maître de son destin, et qu’il ne tient qu’à lui (à sa
bonne volonté, à sa conscience, à son effort, à ses choix, à ses décisions) de
réussir scolairement, professionnellement ou d’être un bon citoyen » (p. 56)
Qu’en pense l’auteur ?
3
Texte no 25. Durut-Bellat, Marie (2013) « Le rêve américain et l’idéologie
méritocratique » (extrait) dans Jaffrelot, Christophe et Jules Naudet, Justifier l’ordre
social, Paris : Presses universitaires de France, p. 69-72
1. Qu’est-ce que la « méritocratie » ?
2. Quels sont les éléments du rêve
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