Description et analyse de Guernica de Pablo Picasso

Guernica

I) Introduction :

Pablo Picasso est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol qui est considéré comme le fondeur du cubisme.

Guernica, réalisée à Paris du premier mai 1937 jusqu’au 25 mai 1937, a été commandée par le gouvernement républicain espagnol. L’œuvre mesure 3.49m de haut sur 7.76m de large. C’est une huile sur toile qui est conservée au musée de la reine Sofia à Madrid depuis 1981 avant quoi elle était conservée au MOMA à New York car Picasso refusait de l’exposer en Espagne tant qu’une démocratie n’y serait pas installée.

Guernica a été créé suite au bombardement de la petite ville de Guernica (le 26 avril 1937), durant la guerre civile Espagnol.

II) Description et analyse

1) Aspect général de la scène

Guernica est un tableau très imposant, ce qui met les personnages à l’échelle humaine. On a donc l’impression que la scène se déroule sous nos yeux. Le tableau est fait en noir et blanc, cela évoque les photos de presse. Les petits traits noirs sur le cheval évoquent les caractères typographiques des articles de presse ; le contraste entre des noirs très sombre et des blancs lumineux souligne la violence la scène. Le noir et blanc sont des couleurs froides, le noir évoque la mort et renforce la dimension dramatique du sujet.

La scène se situe à la fois à l’intérieur d’une maison (on voit le carrelage, un plafonnier, une lucarne) et à l’extérieur (on voit un toit de tuiles). Il n’y a pas de perspective, les corps et les objets sont enchevêtrés. Les personnages sont éclairés mais les objets sont sombres. On ne sait pas si c’est le jour ou la nuit (la lampe est allumée, mais la lucarne est éclairée par la lumière du jour). Les mouvements et les regards des personnages sont dirigés dans tous les sens ; la déformation des personnages accentue les expressions de peur, de douleur. Tout ceci contribue à donner une impression de chaos et de désordre, de panique et de carnage.

2) Les personnages et les objets

On peut voir 4 femmes, hurlant leur désespoir face au bombardement. Celle de droite, essaie d’échapper aux flammes, elle fait penser à la crucifixion peint en 1930 par Picasso, elle donc souligne le martyre des innocents. Celle de gauche tient son enfant mort et fait penser aux « piéta » de la peinture religieuse et symbolise également la victime des innocents.

Le soldat mort tient dans sa main une épée brisée, ce qui symbolise l’inégalité des forces en présence. Sa main gauche est striée de rides, comme celle d’un travailleur. Picasso rappelle ainsi que les ouvriers sont le dernier rempart contre le fascisme.

Le cheval représente, d’après Picasso, le peuple espagnol, agressé par le taureau.

Le taureau représente la force brute, l’agresseur qui regarde le spectateur en face, froidement.

La colombe symbolise le désespoir de la population, au fond de la salle, dans l’ombre.

Le plafonnier et les flammes symbolisent les bombes et la destruction

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