Pourquoi la période 1789-1794 est une rupture en France ?

Correctif DS2 H1 L’Europe des révolutions – La Révolution et l’Empire

Tâche complexe – la composition :

Sujet : Pourquoi la période 1789-1794 est une rupture en France ?

Vous mettrez en évidence les transformations politiques et sociales en vous appuyant sur des exemples et des événements clés.

        1789 met fin à une période d’incertitude portée depuis longtemps par une triple crise de l’Ancien Régime : une crise financière, une crise sociale et enfin une crise politique. En effet, on assiste à partir du 17 juin 1789 à la fin de l’Ancien Régime lorsque les députés du Tiers-État aux États généraux réunis depuis le 5 mai 1789, décident de se déclarer assemblée nationale. De 1789 à 1815, la fin du Ier Empire, on assiste à de profondes mutations. Quelles sont donc les principales transformations politiques et sociales que l’on peut observer entre 1789 et 1794 en France ? Nous essaierons de comprendre dans un premier temps à quels changements politiques, on a pu assister durant cette période ; puis nous présenterons les principales mutations sociales.

        De 1789 à 1794, la France va connaître pas moins de trois systèmes politiques différents. La monarchie absolue de droit divin dont Louis XVI est le souverain en 1789 est remise en cause par les événements du 14 juillet et plus encore du 4-5 aout et du 26 aout 1789 ; en effet, l’abolition des privilèges accordés au Roi, à la noblesse mais aussi à l’Eglise comme la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) conduisent à l’effondrement d’un système politique existant depuis 800 ans. Louis XVI est conduit à accepter en 1791 une nouvelle constitution qui fait de lui un souverain désormais aux pouvoirs limités par une assemblée de représentants élus au suffrage censitaire. La France devient une monarchie parlementaire dans laquelle le Roi dispose cependant d’un droit de véto suspensif. Mais face aux réticences voire aux oppositions de Louis XVI dont la fuite de Varennes le 21 juin 1791 est l’expression, en raison aussi des tensions créées par les souverains étrangers, la noblesse émigrée et le clergé réfractaire à l’extérieur comme à l’intérieur du Royaume, la France déclare la guerre à une partie de l’Europe en avril 1792 qui va aboutir après la victoire de Valmy le 20 septembre 1792 à la mise en place d’une République dès le lendemain. Cette République se radicalise après l’exécution du Roi en janvier 1793 et va connaître jusqu’en juillet 1794 une période d’exception nommée la Terreur. Aux mains d’un Comité de Salut Public composé de 14 membres et d’un Comité de Sûreté Générale, la France élimine ses suspects, fait la guerre aux Vendéens et aux Fédérés girondins à l’intérieur du pays en même temps qu’aux Etats étrangers. Cette période est marquée par un bilan humain désastreux : 400 000 morts dont 200 000 en Vendée. Cela conduit au cours de l’été 1794 à l’arrestation des principaux représentants politiques de la Terreur dont Maximilien de Robespierre et à la mise en place d’une République plus modérée : le Directoire.

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