Commentaire "La Femme Gelée" d'Annie Emaux

Commentaire de Français

 Introduction :

Annie Ernaux est une écrivaine contemporaine et professeure de littérature moderne née en 1940 dont le milieu social modeste (issue d’une famille d’ouvriers devenus commerçants de Normandie) est évoqué dans plusieurs de ses ouvrages. Qu'il s'agisse de son enfance, de son adolescence ou de la mort de sa mère, elle utilise sa propre expérience pour nourrir son écriture. Après des études de lettres, elle devient enseignante. En octobre 2022, elle recevra le prix Nobel de littérature "pour le courage et l'acuité clinique à découvrir les racines de la mémoire individuelle, de la distance et des limites collectives".

Ce passage est extrait de l'ouvrage « La femme gelée » sur son mariage dans les années 1960. Annie Ernaux explore les limites de l'émancipation des femmes dans ces années à travers son propre portrait, le portrait de toutes les femmes émerge implicitement. Cette œuvre autobiographique dépasse le cadre d'un récit de vie. Dans cet extrait, elle raconte sa désillusion au début de son mariage, lorsqu'elle s'est retrouvée face à un mari progressiste qui, malgré son rejet intérieur, était faible et résigné à la situation. Pendant les trente glorieuses (1945-1975), de plus en plus de femmes ont commencé à étudier pendant longtemps et à trouver des emplois. Pourtant, elles ont continué à s'occuper de la maison car la répartition des tâches domestiques n’évoluent pas. Sous les contraintes du mariage et des tâches ménagères, la jeune femme perdra peu à peu son enthousiasme et deviendra une femmes gelée. Une femme prise dans les conditions quotidiennes imposées par la société et l'institution du mariage. C’est dans ce contexte que notre poème fut publié en 1881.

PB : Expliquer de quels procédés Annie Ernaux utilise t-elle pour témoigner du conditionnement de la souffrance et de l’oppression de la Femme.

Nous étudierons en première partie sa façon d’écrire le poème permettant de nous transmettre sa souffrance comme elle la perçoit puis en deuxième partie nous étudierons les tonalités ironique et critique utilisé dans un autoportrait relevant un sujet sérieux et en troisième partie nous étudierons la dénonciation d’un couple inégalitaire.

Le texte est écrit de façon à être compris directement, Annie Ermaux n’emploie pas de mots compliqué mais plutôt simples compréhensible de tous avec un certain ton familier et écrit comme si elle parlait oralement avec « flemmard », « bouffe », « bouquins ». Elle a une écriture réaliste en rapport avec le réel qu’elle nous décrit parfois de manière brutale. Elle a pour but de nous décrire les ressentis de ses souffrances sans les modifiés, fidèle au quotidien. Elle nous transmet sa difficulté de vie et le poids qu’elle porte quotidiennement. Elle nous raconte donc sa vie et celle des femmes de façon direct où tout lecteur peut s’y retrouver donc a une portée universelle car elle touche le quotidien.

Dans le texte qu’elle nous a écrit, Annie Ernaux a réussi à mieux nous rendre compte de l’enfermement progressif qu’elle subit en restituant son flux de consciences. Ce texte déconstruit habilement les mécanismes de l’oppression féminine. L’autobiographie constitue un témoignage courageux, capable d’interroger les lecteurs sur leurs actions et leurs rôles dans le couple. Son écriture sans effet de et avec des termes enfantins comme « dinnette » permet une remise au question immédiate du lecteur avec un message très clair et franc sur les conditions d’une femme a cette époque et leur perte de leur identité individuelle (femme gelée).

Annie Ernaux use de l’ironie pour critiquer ses conditions de vie, elle veut d’abord nous faire croire que c’est un couple égalitaire

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