Analyse linéaire Gargantua Prologue
Commentaire de texte : Analyse linéaire Gargantua Prologue. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurine_swim • 22 Mai 2023 • Commentaire de texte • 1 223 Mots (5 Pages) • 439 Vues
INTRODUCTION
Le mouvement culturel et humaniste auquel appartient François Rabelais place l’homme au centre des préoccupations et des réflexions au XVIe siècle en France.
François Rabelais est un humaniste qui fut moine, médecin, écrivain et philosophe. En 1534 sous son pseudo Alcofribas Nasier il publie la suite de Pantagruel avec l’histoire du père Gargantua. Rabelais construit un monde de géant en soif de connaissance.
L’extrait que nous allons présenter est le début du prologue avant qu’il ne conte l’histoire.
Il se décompose en 2 parties. La première, lignes 1 à 27 où il rappelle un passage du Banquet de Platon et évoque Socrate. Et la deuxième, de la ligne 28 à la fin du texte dans laquelle il justifie et explique la première partie de son prologue et évoque le récit qui va suivre en expliquant qu’il ne faut pas se fier au titre.
Nous allons donc voir comment Rabelais, dans ce début du prologue, évoque le fait que le rire peut être le masque d’un propos sérieux.
Développement 1er paragraphe :
“Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux”
= Rabelais interpelle le lecteur et fait preuve de connivence avec lui
= référence corporelle : la vérole est une maladie sexuellement transmissible
= héroï-comique avec adjectifs au superlatif : “très illustres [...] très précieux”
= terme noble avec des sujets bas : choc pour le lecteur pour une entrée en matière
“(car c'est à vous, non aux autres, que je dédie mes écrits)”
= ajoute une précision
= donne au lecteur le sentiment d’un livre non sérieux
“Alcibiade, au dialogue de Platon intitulé Le Banquet, louant son précepteur Socrate, qui est sans discussion le prince des Philosophes”
= référence aux humanistes
= donne au lecteur le sentiment d’un livre sérieux
= donne le ton du livre
= Rabelais est un érudit
"semblable aux silènes” “ Les Silènes était jadis [...]”
= comparaison entre Socrate et les silènes
= explicat°
= donc dimension didactique MAIS de façon plaisante (sous forme d’histoire)
= Rabelais a recourt aux images pour aider le lecteur a comprendre
“des harpies, des satyres, des oisons bridés, des lièvres cornus, des canes batées, des boucs volants, des cerfs attelés”
= longue énumérat°
= évoque ce qu’il y a au dessus des boîtes
= figures de la mythologie, êtres hybrides, contrefait comme on en trouve dans les mythes
= nom + adjectif “des lièvres cornus”
= qualifiées de “comique et frivole” donc qui prête à rire*
“au dessus” “ au dedans” (l.7 et l.11)
= on voit l’extérieur
= puis on voit l’intérieur
= antithèse
“les drogues fines, comme le baume, l’ambre gris, la cardamome, le musc, la civette, les pierreries en poudre, et autres choses précieuses”
= 2nde énumération
= “drogues fines” : médicaments donc précieux donc cher
= opposition entre contenant et contenu
“ il disait que Socrate était pareil”
= Alcibiade disait…
= pareil que les silènes
= moche à l'extérieur mais beau à l'intérieur
“vous n’en n’auriez pas donné une pelure d’oignon”
= invention d’une expression toujours utilisé à l'heure actuelle
“il était laid de corps et de maintien risible, le nez pointu, le regard d’un taureau, le visage d’un fou, simple dans ses moeurs, rustique dans ses vêtements, pauvre de fortune, infortunés en femmes, inapte à tous les offices de l’Etat”
= description physique négative
= un homme qui ne vaut rien
“toujours riant, toujours buvant à la santé d’un chacun, toujours plaisantant, toujours dissimulant son divin savoir”
= description comportementale plutôt positive
= anaphore de toujours + verbe participe présent
“vous n’en n’auriez” “vous auriez” (l.16 et l.22)
= conditionnel passé
=exprime l'irréel du passé
= met le lecteur dans la situation
“un drogue céleste et inappréciable, un entendement plus qu’humain, une force d'âme merveilleuse, un courage invincible, une
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