TPE la place du sport
Étude de cas : TPE la place du sport. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurie Dos Santos • 15 Novembre 2018 • Étude de cas • 3 452 Mots (14 Pages) • 674 Vues
INTRODUCTION
Le sport est une activité qui requiert un effort physique et mental et qui est encadré par un certain nombre de règles.
Il occupe une place de plus en plus importante dans la société française peu importe le milieu social. La pratique des activités physiques et sportives touche aujourd'hui tous les âges de la population : de la petite enfance jusqu'aux seniors dans tous les milieux sociaux. Ainsi, 89% des Français ont pratiqué une activité sportive dans l'année*. Cette croissance s'explique par la réduction du temps de travail, l'augmentation du niveau de vie et les politiques publiques d'équipements sportifs.
C'est aussi vrai dans les milieux populaires. On peut alors se demander comment le sport permet-il aux quartiers populaires de se développer ? Nous étudierons le sport sous toutes ses formes qu’elles soient économiques, sociales ou physiques, avec un focus sur le football qui est le sport principal de la vie dans un quartier prioritaire. Afin de compléter ce dossier, nous avons réalisé une étude auprès de 267 personnes et cela permettra notamment d'avoir des exemples complets.
I- Contexte du sport dans les quartiers populaires
a. Définition des quartiers populaires
L’expression « quartiers populaires » est souvent associée à des représentations négatives, ces espaces sont vus comme difficiles ou en situation de marge. On peut définir le quartier populaire comme une portion du territoire urbain caractérisé par la concentration d'habitants aux revenus modestes.
Le développement des quartiers populaires est souvent lié à l'implantation d'industrie et à l'installation d'une population ouvrière en raison de l'exode rural et des flux migratoires dans la seconde moitié du XIX siècle.
Un quartier prioritaire est un quartier en difficulté considéré comme prioritaire par la politique de la ville pour bénéficier d'aide publiques, en raison du faible revenu de ses habitants. Il faut souligner que l'expression "quartier prioritaire" a remplacé les zones urbaines sensibles dans la production législative depuis 2014 (LOI n°2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine).
Aujourd’hui, 5,5 millions de personnes vivent dans les 1 500 quartiers les plus pauvres, ciblés par la géographie prioritaire.
Il est donc possible de faire un parallèle entre quartiers populaires et quartiers prioritaires.
b. Historique du sport dans les quartiers populaires
Le sport est né à la ville et demeure une pratique culturelle essentiellement citadine. Selon Jean-Louis Robert "le sport ouvrier ressort du citoyen plus que du travailleur, l'implantation est liée à l'habitat de l'ouvrier."(1930)
La naissance du sport dans les quartiers populaires en France a lieu en 1907 juste après la séparation de l'Eglise et de l'Etat par les socialistes via la notion de "sport ouvrier". Le sport ouvrier permettait d'insérer les jeunes de quartiers populaires dans des clubs permettant à des jeunes issus de ces quartiers de faire du sport. Faire du sport était un puissant vecteur d'intégration sociale.
La pratique du sport a notamment pu s'élargir grâce à l’enseignement de la gymnastique (puis progressivement aux jeux de plein air) au sein des écoles, en particulier dans les collèges et les lycées chez les garçons.
Dans les années 1910, il est aussi possible de prendre en compte les exercices physiques réalisés par l’Armée (course, montée à la corde, musculation...).
Pendant l'entre-deux guerres, la pratique se développe grâce aux premières politiques publiques et à la naissance de la pratique associative du sport. C'est à cette période que commence à se développer les équipements au sein des communes comme les stades, les gymnases. Le gouvernement du Front Populaire a permis de d'étendre cela à l'essentiel des communes urbaines. Certaines grandes entreprises intègrent même le sport dans leur programme et contribuent au développement du sport ouvrier.
Les années 1960 permettent la mise en place de politique municipale pour l'équipement sportif communal dans les quartiers populaires.
Avec les années 1980, une nouvelle activité sportive se développe : le sport de loisir (hors sport obligatoire à l’école, au service militaire…). Des programmes se sont aussi développés autour du sport dans les quartiers populaires pour prévenir la délinquance.
Le 20ème siècle a donc permis le développement du sport "pour tous", notion citée par Pierre de Coubertin qui implique à la fois une pratique élite mais aussi accessible à tous pour rassembler.
c. De nos jours
Les années 2000 marquent l'avènement de la pratique de loisir (sans obligation, pour le plaisir, peut être pratiquée en club) chez l'ensemble de la population et d'aides importantes des pouvoirs publics (au niveau de l'état, des communes, des collectivités territoriales...) de l'activité la plus modeste à la compétition. Pour répondre à cette évolution, les offres privées comme les clubs de remise en forme connaissent un fort essor. Les offres se diversifient, deviennent plus conviviales avec plus de proximité (lieu de travail).
Selon un sondage réalisé en 2000 plus de 80% des Français estimeraient que « la pratique régulière d'un sport d'équipe permet à un jeune des quartiers difficiles de s'en sortir ». En 2003 la conclusion du Conseil de l'Europe soulignant la « valeur sociale du sport pour la jeunesse » à développer des actions visant «l'inclusion sociale par et à travers le sport ». Les sports à faible coûts (matériel/infrastructures) sont les plus représentés dans les quartiers populaires : il s’agit principalement du football qui nécessite seulement un ballon avec des stades présents dans la majorité des quartiers populaires sans nécessairement avoir besoin d'adhérer à un club ou une association.
Aujourd'hui, il est impensable d'imaginer notre société sans la présence du sport. En 2016, 89% des
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