Place Du Sport Dans Nos Sociétés

LA RENAISSANCE A NOS JOURS

En quelques années, l’histoire du corps est passée du néant à l’abondance. (Rappel du rôle pionnier de Michel Foucault). Faute de pouvoir synthétiser tous les travaux, laissons nous entraîner par Frédéric Castaldi (et particulièrement les deux diptyques prêtés par le FRAC) vers le sport révélateur plutôt pertinent des représentations culturelles du corps et de leurs évolutions depuis la Renaissance en ne retenant que trois périodes caractéristiques (ruptures) de cette histoire.

I – DE LA RENAISANCE AU CLASSICISME

Renaissance = rupture essentielle dans culture occidentale. :

-valorisation du présent par rapport à l’au-delà.

-valorisation de l’individu par rapport au collectif.

→ bouleversement de la perception du corps.

Moyen-Age : image du corps marquée par le poids du religieux :

-gagner sur terre vie éternelle (au besoin par souffrance rédemptrice comme le Christ a souffert dans son corps).

-dissociation äme-chair : le corps, « cet abominable vêtement de l’âme ». Chair = péché. « La chair est faible ».

→pr obtenir le salut, oublier le corps ou même le meurtrir par ascèse : jeûne, cilice, discipline.

Renaissance, en particulier réforme protestante → autre perception du corps : il mérite qu’on le préserve, il faut le protéger, le soigner cf recours à accoucheur.

Pratique physique (sportive) traduit clairement ces ruptures culturelles et leur traduction politique, éco et soc.. :

Politique = féodalité → absolutisme.

Eco. = éco de subsistance (rurale) → 1ère émergence éco d’échange (urbaine, « bourgeoise »).

Soc. = Noblesse militaire rurale et privilèges → 1ère émergence bourgeoisie marchande.

Cult.= révolution de la Renaissance → classicisme.

1- Le jeu est avant tout noble et guerrier.

Renaissance →classicisme = rupture dans attitudes et fonctions du corps.

a) XVIe : tournois et joutes.

=affirmation tardive du rôle protecteur et guerrier de la noblesse.

Hommes et chevaux protégés par lourdes armures qui cache corps …ou modèle un corps machine (cf cinéma de sc. fiction ou jouets).

Valorisation force et courage :

→ violence ex. Bayard

ex. Henri II

→ corps « membreux » et « bien charnu ».

b) Trois facteurs de rupture.

-de la féodalité à l’absolutisme :

noble, homme de guerre, campagne → homme de cour.

Fonction guerrière (qui justifie privilège) recrée par jeu.

-généralisation des armes à feu :

→corps débarrassé armure

-formes corps visibles

-mouvement libéré.

- dvpt sc. : retour héritage math. (Pythagore)

→ étude mvt cf Copernic puis Galilée.

c) Les disciplines nobles de l’âge classique.

- ballet équestre = carrousel

chevalier → cavalier

vitesse et puissance → prouesse dressage, maîtrise mvt.

violence → élégance

tech. militaire → culture corps fondée sur esthétisme

=classicisme.

-danse cf Sully, Louis XIV.

-épée

disparition armure

duel → escrime

technique : sabrage → botte (percer de la pointe)

force → tactique, agilité calcul, contrôle mouvement.

Pour ces 3 disciplines, utilisation géométrie :Ex. Descartes participe à chorégraphie ballet donné à la cour de Suède en 1648 et apparaît comme danseur.

Géométrie → valorisation pouvoir (absolutisme) : roi participe carrousel et danse : sommet du triangle ou centre du cercle.

→ nouvel idéal du corps : « peu de chair » mais du « nerf ». mot muscle n’apparaît pas.

« nerf » = à la fois souplesse et vigueur → valorisation élégance.

2- Les jeux populaires.

Nombreux, divers, non structurés :

Règles mal définies.

Lieux improvises.

Temps ? souvent spontané (+ fêtes religieuses).

Durée non définie.

Violence : ex. soule.

Paris.

→tentatives de réglementation ou d’interdiction par autorités civiles ou religieuses. Absolutisme → tentative de récupération par le pouvoir.

Objectif recherché n’est pas le bienfait physique : il n’est pas question de muscle… tout au plus permet d’évacuer des humeurs mauvaises (mais saignée fait mieux).. = défoulement + ou –énorme. On est loin concepts sportifs modernes.

3- Les jeux des milices bourgeoises, ancêtres du sport moderne ?

M.A. : villes franches, milices bourgeoises.

...