Les domaines d'intervention de l'Etat
Synthèse : Les domaines d'intervention de l'Etat. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lea dvy • 26 Décembre 2019 • Synthèse • 895 Mots (4 Pages) • 527 Vues
Le discours I have a dream a été prononcé lors de la “Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté” le 28 août 1963. C’est Martin Luther King, pasteur américain noir qui, dans un contexte de ségrégation aux Etats-Unis, revendique devant 250 000 personnes l’égalité entre les noirs et les blancs. Il sera intéressant dans un premier temps, de voir que ce discours est qualifié de “militant”, puis dans un second temps, de se rendre compte à quel point il nous bouleverse.
Tout d’abord, l’adjectif qualificatif “militant” provient du latin militia qui veut dire service militaire, métier de soldat. Un militant est donc, à l’origine, celui qui se battait avec son arme pour défendre sa cause. En l'occurrence, Martin Luther King (grand pacifiste) utilise la parole comme arme pour défendre sa cause ainsi que celle de milliers d’autres noirs.
Pour cela, il utilise plusieurs méthodes :
Il s’appuie sur des faits réels, incontestés. En effet, dans son discours, il évoque plusieurs repères temporels : “il y a un siècle de cela”, “cent ans plus tard” cette anaphore, ainsi que le fait de restituer la chronologie des évènements concernant le sort des noirs aux Etats-Unis, permet de souligner et de forcer la constatation sur l'évolution du racisme, de la situation marginale des noirs, et des actions violentes qui vont en s’empirant. Martin Luther King cite aussi à plusieurs reprises le nom de certains États bien connus pour leur ségrégationnisme et leurs pics de violences racistes tel que l’Alabama, la Caroline du Sud, la Louisiane et le Mississipi, ces énumérations répétées ce font accusatrices car elles sont presques martelées, mais en plus de cela et plus implicitement, il interpelle sûrement les citoyens à reconsidérer leurs choix politiques concernant les élections des gouverneurs.
Martin Luther King propose aussi différents arguments :
il appelle la communauté noire à dépasser cette fatalité (qu’est la situation actuelle), c’est d’ailleurs là tout l’essentiel de son discours : il veut changer les choses et cette volonté d’un tournant historique se traduit par l’utilisation d’adverbes de temps et de lieu “aujourd’hui” et “ici” répétés plusieurs fois. Ce dépassement est aussi mis en avant grâce au champ lexical du perfectionnement continuel “nous élever”, “nous engager”, “toujours”, “sans cesse”.
Il appelle aussi au vivre ensemble, notamment avec cette gradation croissante : “travailler ensemble, prier ensemble, lutter ensemble”, cela montre bien que les choses se feront progressivement et qu’à la fin tous seront unis dans une même lutte (en l'occurrence la liberté).
Mais si ce discours reste très connu de part la cause qu’il défend, il faut aussi prendre en compte la dimension émotive qu’il comprend. Nous étudierons donc les diverses techniques qui amènent l’auditeur mais aussi le lecteur à un tel bouleversement.
On constate tout d’abord que Martin Luther King insère beaucoup d’images dans son discours par le biais de métaphores filées, en effet, il parle des “menottes de la ségrégation” et des “chaînes de la discrimination”, cette image est très forte car elle fait écho à un épisode plutôt sombre de l’histoire
...