Le nucléaire

        De 1950 à 1960,  une partie des auteurs sont d’avis que le lecteur est soumis au choix des personnes du roman par l’auteur. Dans Essais sur le roman publié en 1970, Michel Butor écrit que le lecteur doit se contenter de <> que veut bien donner l’auteur de roman à ses personnages. De ce fait, on peut se demander dans quelle mesure le lecteur doit se contenter, comme le pense Michel Butor, de << l’apparence de réalité >>  que l’auteur de roman veut bien donner à ses personnages. L’apparence de réalité peut se définir par l’échange des différents sentiments, ressenti que l’auteur veut donner ou faire vivre au lecteur. L’auteur veut donc donner une certaine plausibilité à ce qu’il écrit. Dans une première partie, j’étudierai la fiabilité de la réalité du personnage de roman et dans une seconde partie j’examinerai des personnages qui sont la réalité.

Pour commencer, le lecteur doit se contenter de <> des différents personnages du roman par le biais du contexte qui, comme chez André Malraux peut être historique dans son roman La condition humaine. Dans ce roman, le personnage principal surnommé Tchen est immergé dans une des plus grandes villes du monde, Shangai : << sous son sacrifice à la révolution, grouillait un monde de profondeur >>.

On retrouve aussi le contexte historique avec l’auteur Julien Gracq dans le roman Un balcon en forêt. Le lieutenant Grange, le personnage au centre de l’œuvre, se rend dans les Ardennes pour empêcher les allemands de passer  << le théâtre de la guerre >>. Dans ce récit, Grange change perpétuellement de tableau entre la foret, le village et la maison forte . De plus le roman a lieu lors de la seconde guerre mondiale. Les différentes contextualisations historiques et geographiques mettent le lecteur face à des faits qui ont existé, et l’oblige à se contenter du réel donner par l’auteur à ses personnages.

A travers le point de vue que fait adopter l’auteur au narrateur, le lecteur peut également percevoir l’apparence de réel dont parle Michel Butor. Effectivement, le point de vue interne permet au lecteur de ressentir et de suivre les émotions d’un personnage. Ces différents ressentis accroissent aussi le réel. Marguerite Yourcenar dans L’œuvre au noir  met en avant un alchimiste qui se nomme Zénon. Zénon est un personnage qui réfléchit et se pose beaucoup de questions. En effet, dans ce roman, Zénon est en pleine réflexion sur l’origine du savoir <>. Zénon est en pleine réflexion sur un sujet sur lequel le lecteur pourrait également se posé des questions.

 L’évocation des sentiments est également présent dans La princesse de Clèves. Madame de La Fayette décrit les sentiments que l’héroïne éprouve pour son amant. Les sentiments qu’elle éprouve sont très présents et profonds envers son amant. << J’avoue, répondit-elle, que les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler>>. Les différentes formes d’expressions des sentiments présent chez les personnages de roman leurs confèrent une humanité, de ce fait le lecteur, par son vécu, peut s’identifier aux différents personnages.

Les différents personnages de roman font preuve d’humanité ce qui a pour conséquence de pousser les lecteurs à s’y identifier.  De plus, les auteurs créent des personnages qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts, des forces et des faiblesses. Voltaire le démontre parfaitement dans Candide. En effet, le nom de Candide suggère son innocence, sa candeur et la pureté d’une attitude sans défiance. Candide est un personnage qui est naïf et qui, au fur et à mesure, va apprendre de ces expériences et va évoluer. << Il aimait les femmes à la fureur. Cunégonde lui parut ce qu'il avait jamais vu de plus beau>>. Dans l’œuvre Thérèse Raquin, Zola met en avant Thérèse Raquin et son amant Laurent qui ont pour but de noyer le mari de cette dernière. Une fois l’acte effectué, le couple d’amants est envahi par le dégout et le regret. Effectivement, elle était au départ confiante mais au fur et à mesure elle se rend compte de la gravité de ses actes et entame sa décante aux enfers. Les personnages éprouvent donc des sentiments et chacun a sa propre personnalité. Une fois de plus le lecteur peut donc s’identifier à un personnage.

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