LE REVE

TPE 1ere

THEME : L'insolite, l'aléatoire et le prévisible

SUJET : Le rêve

Maximilien : Présentateur

Célia : Neurologue

Orianne : Psychanalyste

M : Bonjour à tous et à toutes, bienvenue sur go savoir, votre émission culturelle préférée. Comme vous le savez, le thème de la semaine est l’aléatoire, l’insolite et le prévisible. Hier nous avons accueilli un mathématicien qui nous a éclairé sur le hasard et qui nous a éclairé dans de nombreux domaines. Mais aujourd’hui, le sujet est le rêve. Pour cela, j’ai le plaisir d’accueillir une neurologue et une psychanalyste qui vont nous éclairer et débattre sur ce sujet. Je vous pris d’accueillir la neurologue Célia FUSCA et la psychanalyste Orianne GONZALEZ !!

C : Bonjour à tous.

O : Bonjour.

M : Êtes vous prêt à connaître la problématique d’aujourd’hui.

O : Évidement !

M : Nous allons donc essayer de comprendre comment les rêves révèlent notre inconscient. J’aimerais d’abord qu’on s’intéresse à la partie scientifique du rêve, il existe un cycle du sommeil qui dure entre 90 et 120 minutes, dans ce cycle, j’ai cru comprendre qu’il existait 4 phases, je connais l’endormissement qui est je crois, la transition entre l’éveil et le sommeil. Il s’agit d’une réduction du tonus musculaire, celle ci ne dure que 5 minutes.

C : Pour l’instant je vois que vous avez suivi vos cours de svt Monsieur BEY.

M : Je connais le nom des trois autres mais il faudrait que vous les développiez un peu plus. Il y a donc le sommeil lent, le sommeil profond ainsi que le sommeil paradoxal.

C : Tout à fait, pour commencer, le sommeil lent est une phase qui représente 50% du temps de sommeil total. Durant celle ci les activités oculaires (mouvement des yeux) et musculaire se réduisent, le cerveau va également se régénérer (élimination des toxines du système respiratoire) et son activité se ralentit de plus en plus au fur et à mesure que le sommeil s’approfondit. Le sommeil profond quand à lui représente 20% du sommeil total, durant celle ci il y a un arrêt complet des mouvement. Il y a également une diminution importante des principales fonctions de base de l’organisme. Et enfin, le sommeil paradoxal, dure environ 1h30 et comporte 3 à 5 cycles successifs. Le rythme cardiaque et la respiration deviennent irrégulière, les expressions du visages (mouvement oculaire rapides) et une température déréglée. Ici, l’activité électrique de notre cerveau consomme au temps que lorsque nous sommes en activité.

M : Peut on dire que le nom de cette phase vient du fait que l’individu est dans un état de sommeil et d’éveil simultanément ?

C : C’est exactement le fait qui a permis de définir le nom de cette phase.

M : Pour cela, il faut que nous nous endormions. Je connais comment ça marche, puis-je essayer de vous expliquer.

C : Évidemment c’est vous le présentateur.

M : C’est la sérotonine qui est nécessaire à l’endormissement et le maintien de l’organisme dans un état de sommeil. C’est donc le matin, que les inhibiteurs de la sérotonine entre en action, sa concentration nous réveille.

C : Vous avez tout à fait raison, votre explication est très juste.

M : Serait-il possible maintenant savoir le fonctionnement du sommeil paradoxal.

C : Bien sûr, les neurones Sp-on par exemple sont responsable de celui ci, ils ont leurs opposé se nommant Sp-off qui les empêchent de fonctionner. Les sp-off fonctionnent grâce à des neurotransmetteurs aminergiques. Ce sont eux qui permettent d’arrêter le sommeil paradoxal. Ils sont constamment activer et ne se désactivent que pour laisser la place au sp-on qui eux déclencheront le début des rêves.

O : Avant de parler de sa formation, je propose d’expliquer son rôle afin de mieux pouvoir comprendre. Alors, le rêve n’est pas seulement un objet physiologique et psychologique comme ce que pense la plupart des gens. C’est aussi un objet social et historique que l’on met en récit et/ou en image pour étayer une pratique, une croyance, un savoir ou une science. Les exemples de rêves devaient permettre d’analyser scientifiquement la formation de ceux-ci pour faire échec aux « superstitions » en montrant que les productions nocturnes ne renvoyaient pas à l’avenir mais au passé.

M :  D’accord c’est plus clair, mais maintenant la question que l’on peut se poser est comment le rêve se forment les rêves. Madame Fusca.

C : Nous savons que le rêve se forme le plus fréquemment dans le sommeil paradoxal mais il peut aussi se former dans d’autres phases mais cela est plus rare. De nombreuses études ont montré que durant celui, les parties les moins exploités de notre cerveau sont activés. Les neurones délaissés durant notre vie consciente sont stimulés. Il en ressort alors des souvenirs enfouis, le plus souvent des images oubliées, inscrites profondément dans notre mémoire. Les aires primaires visuelles sont désactivées et les organes des sens ne transmettent pas d'information au cerveau. Cependant, le cerveau continue de former des images dans d'autres aires visuelles plus élaborées : le cerveau fonctionne alors en autarcie et n'a pas besoin d'images extérieures pour fonctionner. On peut comparer cela a une personne qui ferme les yeux et fait un effort d'imagination. Sauf que dans le cas du rêve, ce n'est pas la volonté du protagoniste qui a fait un effort de rappel de cette image.

M : Mais dans ce cas là pourquoi n’a t-on aucuns souvenirs de celui-ci ?

C : Parce que le lobe préfrontal, qui gère en partie la cohérence des informations que nous recevons, est au repos. Il n'y a donc plus de censure et notre cerveau ne sait plus faire la différence entre ce qui est vrai, ce qui ne l'est pas, ce qui est cohérent ou non. D'où la difficulté à raconter nos rêves au réveil : ils n'ont souvent ni queue ni tête et aucune trame logique.

O : Les scientifiques disent cela, mais nous les psychanalystes pouvons démontrer le contraire. En effet, le rêve peut avoir une interprétation. Il raconte quelque chose. C’est la personne qui découvrira au fur et à mesure, les associations surprenantes qui lui vienne et avec lesquelles elle fera un lien avec son histoire et son passé.

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