L'euthanasie, crime ou libération ?

Sommaire

Sujet : L'euthanasie

Problématique : Euthanasier, crime ou liberation ?

Plan du dossier :

Introduction :                                                                                          Page 3

Partie 1 : A la découverte de l'euthanasie :                                          Page 4

a/L'euthanasie qu'est-ce que c'est ?                                                                  Page 4

b/Son histoire                                                                                          Page 5

c/L'euthanasie dans le monde                                                                  Page 7

Partie 2 : L'euthanasie d'un point de vue médical :                                  Page 9

a/Conditions médicales requises pour pratiquer l'euthanasie                                  Page 9

b/Le rôle et la vision du médecin                                                                Page 10

c/Accompagner le patient dans sa démarche                                                Page 12

d/Soins palliatifs ou euthanasie ?                                                                Page 15

Partie 3 : La controverse de l'euthanasie :                                        Page 16

a/Les anti-euthanasistes                                                                        Page 16

b/Les pro-euthanasistes                                                                        Page 18

c/Ce que dit la loi                                                                                Page 19

d/L'avenir de l'euthanasie                                                                        Page 20

Conclusion :                                                                                        Page 20

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Partie 1 : A la découverte de l'euthanasie

a) L'euthanasie qu'est-ce que c'est ?

D'une manière générale, l'euthanasie (grec « eu » → bon et « thanatos » → mort) se définit par l'intentionnalité de provoquer le décès d'un individu ; avec des circonstances précises : pathologies incurables agrémentées de souffrances devenues intolérables.

L'euthanasie n'a pas de moyens, d'actes propres ; c'est à dire que l'euthanasie ne devient « euthanasie » qu'à partir du moment où l'on décide d'ôter la vie de quelqu'un.

L'acte en lui même, pratiqué évidemment par un médecin, renferme plusieurs techniques :

Il existe trois types d'euthanasie (point de vue légal) :

• l'euthanasie active : mort provoquée par un médecin
• l'euthanasie passive : arrêt des traitements à la demande du patient
• l'assistance médicale au suicide : dose mortelle d'un médicament fournie par un médecin que le patient prend seul (d'où la notion de « suicide »)

L'euthanasie admet également une typologie prenant en compte le consentement :

• l'euthanasie volontaire : lorsqu'un individu est capable (que ce soit sur le plan physique et mental) de demander de l'aide pour mourir et qu'il le demande.

NB : Le cas « patient ne disposant plus aucune capacités mais qui a exprimé son souhait postérieurement » entre dans l'euthanasie volontaire.

• L'euthanasie involontaire : assimilée à un meurtre, cette pratique consiste à euthanasier un patient alors qu'il était formellement opposé à cette idée.

b) Son histoire

Si, de nos jours, le terme « euthanasie » a plus ou moins tendance à se définir comme abréger les souffrances d'une pathologie incurable devenue intolérable pour un individu ; c'est notamment grâce au fait que le terme en lui même a évolué, historiquement parlant. En effet, à différentes périodes de l'Histoire, « euthanasie » n'a pas eu la même signification pour tout le monde.

Chaque peuple et institution se l'est interprété différemment, dans de circonstances également différentes.

Le terme « euthanasie » admet ses premières occurrences en Occident au Moyen Âge.

Durant cette période, où l'Eglise est une Institution mère, c'est-à-dire qui domine et guide les hommes dans leur manière de vie et surtout de penser, les chrétiens s'intéressent à la mort, et plus précisément à la façon dont ils vont mourir. Ainsi, sont écrits des traités tels que l'Ars Moriendi (2 textes qui datent respectivement de 1415 et de 1540). Étymologiquement « l'art du décès » ou « l'art de bien mourir », ces textes visent à préparer spirituellement le fidèle chrétien et lui proposent de préparer dignement sa mort, tout en respectant évidemment les conceptions de l'Eglise de cette époque.

L'idée générale de l'euthanasie a été développée par Thomas More, philosophe anglais (1478-1535) dans son ouvrage Utopia (« utopie » en français, écrit en 1516) ; More parle de « volontary death », situation  où à des « maux incurables se joignent d'atroces souffrances que rien ne peut suspendre ou adoucir ». Cependant, même s'il a décrit le concept même de l'euthanasie, il n'a en aucun cas exprimé son soutien vis à vis de celui-ci ; ce qui peut ressembler en soi, à une contradiction.

Au Moyen-Âge, le terme « euthanasie » admet ses premières occurrences, d'un point de vue conceptuel uniquement. On admet que cette pratique est capable d'abréger les souffrances devenues intolérables, ou encore qu'elle réside sur un choix de l'individu (« volontary death » de More) ; cependant on ne lui a pas donné le nom d' »euthanasie ». D'autres termes ont été employés, dont « Ars Moriendi » en 1415 (pour le premier texte), mais il faudra cependant attendre 1605, dans un texte de Francis Bacon pour pouvoir lire le mot « euthanasie ». Dans son texte, il use de l'étymologie pour pouvoir évoquer sa propre définition : « eu » → bon ; « thanatos » → mort

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