L'art s'en va-t-en guerre, Comment l'art témoigne t-il des horreurs de la seconde guerre mondiale ?
Dissertation : L'art s'en va-t-en guerre, Comment l'art témoigne t-il des horreurs de la seconde guerre mondiale ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alayane Mascroisier • 9 Octobre 2018 • Dissertation • 3 949 Mots (16 Pages) • 1 102 Vues
TPE
Titre : L'art s'en va-t-en guerre
Pb : Comment l'art témoigne t-il des horreurs de la seconde guerre mondiale ?
I / La politique nazi d'extermination
a- L'origine du génocide
b- L'exclusion juive
c- Les camps de la mort
II / La déshumanisation
a-La perte d'identité
b- La fragilisation du corps
c- La fragilisation de l'esprit
III / Une ré humanisation pleine d'espoir grâce à l'art
a- Le roman
b- La poésie et le dessin
c- La musique
Intro générale : précisons tout d’abord que la création artistique était variée dans les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. Mettant en œuvre des moyens de destructions massifs, cette guerre voit mourir 40 millions de personnes, que ce soit des militaires ou des civils. Malgré cela, leur espoir ne s’éteint pas. L’art en témoigne.
I-La politique nazie d’extermination
a) L’origine du génocide
Hitler conçoit la race aryenne, une race dominante, notamment sur les Tziganes, les Slaves et les Juifs. Ces derniers sont d’ailleurs considérés comme des êtres nuisibles qui n’apportent rien à la société. Ainsi, il proclame leur éradication. En effet, dès son arrivée au pouvoir en 1933, Hitler lance une campagne visant à les exclure des administrations publiques, des professions libérales et des universités. La ségrégation s’intensifie en 1935 avec les lois de Nuremberg, crées par Hitler et acceptées par les membres du Reichstag lors d’une session du Parlement. Ces lois sont antisémites et interdisent aux juifs toutes relations avec des non-juifs. En 1938, il leur confisque leur bien, affirmant que les Juifs n’ont par le droit de propriété. Dans cette même année, les violences envers les juifs se font plus nombreuses. Dans la nuit du 9 au 10 novembre les nazis incendient les synagogues, assassinent une centaine de juifs et saccagent leurs magasins. La communauté juive est reconnue comme responsable de ces évènements car c’est juif polonais qui auraient causé la mort d’un secrétaire de l’ambassade Allemande : la colère du peuple est donc juste.
b) L’exclusion juive
En 1939, Hitler décider d’exiler les Juifs : ils sont alors déportés dans des ghettos. La vie dans les ghettos est très difficile, même insupportable. A l’intérieur, la famine règne, et tue chaque jour. Le manque d’hygiène entraine des maladies qui deviennent meurtrières due à la fragilité des Juifs. Le plus grand ghetto est construit à Varsovie, où plus de 400 000 Juifs sont déportés, la mort au-dessus de leur tête.
En plus des ghettos, Hitler fait construire des camps de concentrations. Créés peu après la montée au pouvoir d’Hitler, le nombre n’augmente qu’après la conquête de toute l’Europe. En effet, jusqu’en 1939, les camps étaient occupés par des prisonniers et des opposants du régime d’Hitler, mais l’avancée de l’armée allemande fait que les ghettos deviennent bien trop petits pour autant de Juifs : ils sont alors déportés dans les camps de concentrations. Ils sont mis au travail forcé et vivent dans des conditions similaires à celles dans les ghettos.
c) Les camps de la mort
Les camps de la mort, ou camps d’exterminations, apparaissent en 1941, après la conférence de Wannsee où Max Himmler propose un système d’extermination : c’est la « Solution Finale ». Les déportés sont examinés afin d’être jugés aptes au travail ou pas. Ceux qui ne le sont pas (c’est-à-dire les femmes, les enfants et les personnes âgées) sont envoyés aux douches, qui sont en réalité des chambres à gaz. Ils sont alors gazés puis leurs corps sont incinérés dans des fours crématoires. Le plus grand camp est Auschwitz-Birkenau. Pour ceux qui sont considérés comme aptes au travail forcé, les conditions sont bien pires que dans les camps de concentration. Les hommes meurent de faim et de soif, de fatigue ou encore de maladies. Ils meurent pendant le travail, pendant l’appel du matin ou dans leur sommeil. Ils ont la peau sur les os, ils sont méconnaissables et ne ressemblent plus à des êtres humains. On compte plus de 10,6 millions de morts dans les camps de d’extermination.
II / La déshumanisation
a- La perte d'identité
Intro : En ces temps épouvantables, parmi ces déportés que les nazis ont voulu déshumaniser, qui étaient réduits à l’esclavage, tels des animaux numérotés dont la valeur se résumait à une force de travail et vouée à s’épuiser en trois ou quatre mois, parmi ces jeunes enfants et adolescents, certains ont résisté d’une façon peu commune : par la création artistique.
Se posent alors plusieurs questions : que signifie cette persistance de la créativité quand chaque instant est une menace vitale ? Pourquoi une activité aussi triviale que le dessin a-t-elle perduré dans l’horreur et quel sens a-t-elle ? Dans quels buts ces enfants ont-ils créé, au péril de leur vie ?
La clôture avec le chant des Marais.
Réalisé à la mine et à l'aquarelle. Thomas Geve représente ce à quoi se réduit pour lui la vue du monde extérieur, depuis l’intérieur du camp de Gross-Rosen où il a été interné en janvier 1945 après avoir été évacué d’Auschwitz : des barbelés électrifiés, des sentinelles tous les cinquante mètres et un petit bois qui camoufle l’ensemble. Pas d’herbe, pas de fleurs, pas d’oiseaux, le monde extérieur reste celui du camp où prédomine la menace des armes et la présence des geôliers. À ce « monde extérieur » l’enfant oppose le « monde intérieur » celui des détenus. Il transcrit un couplet du Chant des Marais (das Moosoldatenlied) écrit en 1933, par Johan Esser mineur détenu dans un des premiers camps installés dans les marais à la frontière germano-hollandaise. Ce chant se répand de camp en camp et devient un hymne pour tous les déportés et plus tard celui de la mémoire des crimes contre l’humanité. L’enfant oppose au monde extérieur son savoir de déporté: à celui qui est dans le camp la fuite coûte la vie. La version française de ce couplet dit: « Bruit des pas et des armes, Sentinelles jour et nuit Et du sang, des cris, des larmes, La mort pour celui qui fuit. »[pic 1]
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