Black mirror

La série Black Mirror est une série certes récente, le premier épisode est sorti en 2011 au

Royaume­Uni mais déjà très populaire. Elle est progressivement devenue une des œuvres les

plus connues de la décennie et a également gagné en popularité depuis son rachat par le géant

mondial Netflix. Charlie Brooker, le créateur de la série, insère sa touche personnelle dans sa série mais aussi

celle de nombreuses oeuvres comme Fahrenheit 451 (roman de Ray Bradbury publié en 1955)

où les livres ne sont plus brûlés mais délaissés au profit des écrans  ou  Le Robot qui révait

(nouvelle d'Isaac Asimov publié en 1986 dans le recueil de nouvelles éponyme) car les machines

semblent maintenant très voir trop évoluées, car Black Mirror pourrait s'apparenter à une sorte

de foisonnement de ces œuvres pour la plupart dystopiques. Il s'inspire aussi de séries télés plus

classiques telles que La Quatrième Dimension (série américaine diffusée pour la première fois

en octobre 1959). On peut en effet constater que, comme dans cette série, chaque épisode se

joue dans un  contexte spatio­temporel différent, que les régimes politiques illustrés peuvent être

tant totalitaires que libérales et que les moyens technologiques utilisés peuvent être parfois

rudimentaires ou extrémement élaborés. 

On peut s'étonner de ce succès grandissant dans la mesure où cette série se permet, ce qui

pourrait choquer le premier venu, de s'attaquer à son  propre public à savoir la masse : puisque

les masses populaires sont moquées dans Black Mirror. C'est toutefois peu étonnant lorsque l'on

sait que le créateur de la série et un showman extrêmement cynique, célèbre chez la plupart des

Anglais.  La série est une porte vers un univers où se passent les pires abominations sous les

yeux de citoyens lobotomisés par les technologies qu'ils pensent contrôler alors que ce sont

maintenant eux les objets dont on fait usage. Ces citoyens forme une masse généralement

incapable   d'agir   par   elle­même,   suivant   inconsciemment   un   leader   pathétique   et   ne   se

questionnant plus sur le bien fondé de ses actions. 

Alors, malgré ses masses traitées comme une sorte de bétail incompétent, excellant dans l'art de

la   torture   mentale,   comment   cette   fiction,   Black   Mirror,   fonctionne   et   peut­elle   avoir   de

nombreux  spectateurs   à   chaque  épisode  applaudissant  les  prouesses  narratives   des  auteurs.

Comment ça fictionne ? Pour mettre en évidence les éléments qui justifient le succès de la série,

on analysera le premier épisode de la troisième saison :  Nosedive  (Chute Libre  en français),

emblématique de la série, selon nous et nous anayserons les thématiques récurrentes de la série

qui l'ont rendu si populaire, en analysant différents épisodes de la série.La série choisit de montrer plusieurs facettes de la tehnologie ou de la société mais aussi de

l'être   humain   dans   beaucoup   d'épisodes   ce   sont   les   protagonistes   qui   sont   leurs   propres

bourreaux comme dans le troisieme épisode de la 1re saison : The Entire History of You (Retour

sur image  en français : 2011) une nouvelle technologie permettant d'enregistrer sa vie et de

visionner à nouveau tous nos souvenirs est utilisé le protagoniste, Liam, devient paranoïaque

après avoir vu sa femme rigoler avec un homme qu'elle dit n'avoir jamais vu de sa vie Liam

exprime de nombreux doutes quand à cette déclaration et commence à ne plus rien croire des

paroles de sa femme, jusqu'à s'imaginer que sa fille n'est même pas biologiquement lié à lui. A

la fin de l'épisode l'appareil d'enregistrement lui permet de confirmer ses soupçons : sa femme

l'a trompé il y a des années et l'enfant qu'il pensait être sa fille n'est même pas lié à lui, le

protagoniste s'enlevera l'appareil en utilisant un rasoir et une pince.

Dans cet épisode c'est cette paranoïa du personnage principal qui le menera à une douloureuse

vérité. La technologie présente dans l'épisode l'a juste aidé à découvrir cette « trahison » de sa

femme, elle n'est en rien un bourreau mais plutôt une couteau que le protagoniste se met lui­

même sous la gorge.   Un autre exemple de cette philosophie et le premier  épisode de la

quatrième   saison   :  USS   Callister  (même   titre   en   français :   2017)   dans   lequel   Robert   le

personnage principal est le créateur d'un jeu virtuel : Infinity un jeu dont il a une version modifié

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