Les chaînes de montagnes

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PARTIE I : MAITRISE DES CONNAISSANCES

        les chaînes de montagnes sont le résultat d’une collision entre deux blocs continentaux, qui a engendré un épaississement et un raccourcissement de la croûte continentale. Les chaînes de montagnes se trouvent toujours à la jonction de deux plaques litosphériques qui ont subies un mouvement de convergence entraînant la disparition d’un océan. Toutes les chaînes de montagnes ne se ressemblent pas. Les chaînes de montagnes anciennes et récentes se distinguent par une variété de reliefs et de paysages.

        Les reliefs anciens sont moins élevés que les reliefs récents et on observe à l’affleurement une plus forte proportion de matériaux transformés en profondeur. De plus la racine crustale a disparu et la profondeur du Moho est moins importante que dans les chaînes de montagnes récentes.

        Nous allons expliquer comment dans les chaînes de montagnes anciennes on peut observer à l’affleurement des granites formés en profondeur.

Les mécanismes de collision et de chariage des roches et le métamorphisme des roches :

1) Collision et charriage :

        La collision de deux blocs continentaux entraînent un épaississement et un racourcissement de la crôute continentale. Lors de contraintes tectoniques convergentes, une plaque océanique peut entrer en subduction sous une plaque continentale entraînant la disparition de l’océan qui se trouve entre les deux plaques. Les deux litosphères continentales entrent alors en collision. Les croûtes continentales se fracturent. Lors de la collision des plis, des failles inversées, des chevauchements et des décrochements se forment et transforment la morphologie initiale des chaînes de montagnes où les sédiments sont initialement disposés en couches horizontales, les anciens se trouvant toujours sous les plus récents.

        Ces différentes contraintes ont pour conséquences la compression et l’épaississement de la croûte continentale (on l’appelle cet épaississement la racine crustale).

2) Métamorphisme :

        En plus des failles, des plis, des chevauchements causés par des forces de collision, les roches sont soumises à des transformations minéralogiques et structurales appeléés métamorphisme.

        La croûte continentale est composée en majorité de granit et de gneiss. Le granit est une roche mamgmatique qui se forme en profondeur par cristallisation lente. Les roches métamorphiques se forment suite à des variations de température et de pression. Sous l’effet des contraintes tectoniques, les roches vont être soit enfouies (subductées) soit remontées rapidement à la surface (obductées) selon les conditions de pressions et de température régnant dans la région lors de leur formation.

L’érosion et l‘altération des roches :

        Dans les montagnes plus anciennes, on trouve une proportion plus ancienne de roches transformées en profondeur. Suite à l’érosion et à l’altération des roches on voit apparaître des roches qui étaient auparavant en profondeur.

        Les facteurs climatiques sont responsables de l’érosion et de l’altération des roches entraînant l’effacement progressif des reliefs.

        Sous l’effet de facteurs climatiques (pluie, vent, gel), les roches vont s’altérer et changer de composition. L’altération peut se faire par

        - gélifraction : les roches sont soumises à des variations de températures qui entraînent des dilatations et des compactions qui fragilisent la roche qui se fissurent.

        - l’action mécanique des glaciers. Avalanches et glissements de terrain vont user les roches.

        - l’action mécanique du vent qui creuse les roches.

        - l’action des racines des arbres qui fragmentent les roches en s’y frayant un chemin.

        - la pluie qui va user la roche et l’altérer chimiquement (par hydrolyse) en transformant les minéraux qui la compose (le granit se transforme en sable).

Les mécanismes tectoniques et effondrements gravitaires :

        Des mécanismes tectoniques participent également à la disparition des reliefs. L’allègement des masses rocheuses en surface lié à l’érosion entraîne une remontée de la croûte continentale et permet de rétablir l’équilibre isostatique. En effet, au fur et à mesure que la surface s’érode, le poid des roches est moins important et la racine crustale remonte. La croûte continentale s’amincit progressivement. La diminution de l’altitude due à l’érosion se retrouve alors compensée par la remontée isostatique ce qui ralentie le phénomène de diminution des reliefs (pour 5m d’érosion, il y a 4 m de remontée isostatique).

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