Les 3 niveaux de la biodiversité

Les trois niveaux de la biodiversité :

La biodiversité ( contraction de " biologie " et de diversité " )  correspond à " la variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques, et les complexes écologiques qui en font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes. " ( Art.2 du Sommet de Rio, Convention sur la diversité biologique, 1992).

On peut distinguer trois niveaux de biodiversité :

1/ La diversité des écosystèmes ( ou diversité écosystémique ) :

Nous devons avant tout définir ce qu'est un écosystème.

Un écosystème est un ensemble dynamique d'organismes vivants ( plantes, animaux, champignons et microorganismes ) qui interagissent entre eux et avec le milieu  ( sol, climat, eau, lumière ). Il est donc composé par l'assiocation entre ce que nous appellons la biocénose ( = l'ensemble des espèces vivantes au sein de l'écosystème ) et le biotope ( l'ensemble des facteurs abiotiques / non-vivants ).

Ecosystème = biocénose + biotope

Grâce aux interactions diverses entre les espèces qui le composent et à des processus écologiques, les écosystèmes partagent matière et énergie. Ce sont donc des systèmes ouverts et hiérarchisés qui peuvent s'autoréguler.

Les écosystèmes existent à deux échelles :

-  dans notre environnement proche ( forêt, mare, prairie, champ etc. )  

-  à l'échelle de la planète ( forêt tropicale, savane, désert, toundra etc. )

Il en existe donc beaucoup, et par ailleurs, plus un écosystème contiendra d'espèces différentes, plus il sera diversifié.

Chaque espèce remplit son rôle ( par exemple être prédateur ou  être parasite ) au sein de son écosystème et intéragit avec lui. Un des exemples bien connu de l'interaction entre espèces dans un écosystème est celui de la chaîne alimentaire.

La disparition d'une espèce peut engendrer le déséquilibre de l'écosystème.

Par exemple, si une espèce prédatrice disparaît, celà va avoir un fort impact dans la chaîne alimentaire et certaines espèces peuvent alors disparaître à leur tour, ou, au contraire, n'étant plus chassées, se proliférer davantage.

Toute modification de l'écosystème ( action de l'homme, changements climatiques, sécheresse, incendie... ) menace l'ensemble de ses espèces. Certains écosystèmes arrivent à s'autoréguler mais quelques fois ils n'y arrivent pas et disparaîssent donc, entraînant avec eux la disparition de toutes les espèces endémiques ( = propres à cet écosystème ). Les éléments d'un système doivent donc intéragir et coïncider ensemble dans l'espace et le temps et donc varier ensemble afin que l'écosystème continue de vivre. Celà s'appelle une relation de covariance. ( Cours d'Elodie Fache, 2015, semestre 5 ).

On peut mesurer la biodiversité d’un écosystème en tenant compte de deux facteurs :

- le nombre total d’espèces qui composent l’écosystème ( diversité des espèces )

-  le nombre d’individus qui représentent cette espèce ( diversité génétique )

Notons au passage que l'étude de la diversité écosystémique se heurte à deux difficultés :

- le terme "d'écosystème" qui désigne tous les niveaux supérieurs à l'espèce

- la délimitation des frontières de l'écosystème (facile pour une mare, beaucoup plus complexe pour une forêt ouverte). ( Source : http://acces.ens-lyon.fr/evolution/biodiversite/enseignement-de-la-biodiversite/mises-au-point/nivBiodiv/ ).

2/ La diversité des espèces ( ou diversité spécifique ) :

Rappellons nous tout d'abord de la définition d'une espèce.

Une espèce est définie comme un ensemble d’individus capables de se reproduire entre eux et de donner naissance à une descendance fertile.

Les espèces ne sont pas réparties au hasard, on observe des regroupements d’espèces animales et végétales en fonction des paramètres abiotiques du milieu.

Ces regroupements ne sont pas immuables dans le temps, ils évoluent.

La diversité des espèces / la richesse d'un milieu dépend du nombre d'espèces identifiées pour une surface donnée.

 Nous pouvons donc comparer les richesses spécifiques de deux milieux ou d'un seul milieu  à deux moments différents. Celà nous permet d'avoir une idée de l'état de santé de l'écosystème. ( savoir si de nouvelles espèces sont apparues, si des espèces ont disparues, si l'homme a agit sur cette diversité, mais aussi la distribution des espèces ).

Les zones les plus riches spécifiquement sont celles où l’on trouve des températures élevées et stables, un ensoleillement important et une bonne disponibilité en eau. La biodiversité est donc la plus riche au niveau de l’équateur et des tropiques, et elle diminue en allant vers les pôles. ( le climat et la répartition de l'eau sont donc des facteurs importants qui jouent sur la répartition et l'importance des espèces ).

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