Le volcan Eyjafjallayökull
Étude de cas : Le volcan Eyjafjallayökull. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fklgk1 • 11 Juin 2017 • Étude de cas • 1 612 Mots (7 Pages) • 1 025 Vues
Eruptions
Cause de plus de 280 000 morts depuis les années 1600, les éruptions volcaniques sont l’un des phénomènes naturels les plus redoutés, cependant elles ne sont pas toujours source de forts risques pour les populations. Ces risques sont très divers et peuvent aller d’éjections de téphras à des coulées de laves. Cela peut nous amener à nous interroger sur la mesure dans laquelle une éruption volcanique peut entraîner des risques de différentes ampleurs. Afin de répondre à cette problématique, nous étudierons dans un premier temps un volcan à faible risque, l’Eyjafjallajökull puis nous nous porterons sur un volcan à bien plus haut risque, le Mérapi
Risque faible : l’Eyjafjallajökull
L’Eyjafjallajökull a défrayé la chronique en mars 2010 lorsque son éruption a causé l’annulation de plus de 95 000 vols. Ce volcan est situé au sud de l’Islande, connue pour sa forte activité volcanique due à sa présence sur la dorsale atlantique ainsi qu’à la divergence des plaques Européennes et Nord-Américaine.
Ce stratovolcan est considéré comme ayant un faible aléa puisque seules 6 éruptions sont connues : en l’an 550, en 920, 1612, de 1821 à 1823 et finalement en 2010. Son aléa est constitué en majorité de l’explosivité de ce volcan holocène puisqu’elle est considérée comme ayant une “Volcanic Explosivity Index” étant ≥4 ce qui correspond à plus de 0,1 km3 de cendres (téphras) éjecté. Cependant l’aléa de l’Eyjafjallajökull ne se restreint pas seulement à son activité explosive car le volcan est considéré comme étant un volcan rouge donc effusif et s’est parfois manifesté par des coulées de lave, appelées jökulhlaups. En conclusion, l’aléa du volcan islandais est faible puisque ses éruptions sont très éloignés dans le temps, cependant ses éruptions explosives et effusives ont puissantes et donc non négligeables.
De surcroît, la vulnérabilité est un aspect très important dans l’évaluation d’un risque et est donc importante à étudier dans notre exemple. Premièrement, portons nous sur la population islandaise qui est de 311,058 personnes vivant pour la plupart (92.21 %) à moins de 100 km d’un volcan holocène, cependant, moins de 15 personnes sont mortes des suites directes des éruptions de l’Eyjafjöll, des décès majoritairement dûs aux retombée de cendres volcaniques. La vulnérabilité de la population islandaise à ce type d’éruptions réside dans les conséquences indirectes des éruptions, à savoir les dommages faits aux infrastructures, en effet, 3 aéroports, 17 ports et plus de 8,930 km de routes se trouvent à moins de 100 km d’un volcan holocène ce qui pourrait entraîner de gigantesques pertes économiques dans l’éventualité d’une éruption. Si nous prenons en exemple l’éruption de 2010, nous pourrons voir que la vulnérabilité s’est portée sur une différente échelle : mondiale. En effet, cette éruption explosive a créé une nuage de plus de 250 millions de mètres cubes de téphras dans le ciel qui a causé l’annulation de 100 000 vols et une perte globale de 5 milliards de dollars pour les compagnies aériennes. On peut donc voir que même si la population islandaise n’est pas sujette à de grandes pertes humaines lors d’éruptions de l’Eyjafjallajökull, les enjeux économiques sont de taille, non seulement pour l’Islande mais pour le monde entier. Toutefois, il faut s’intéresser à la mitigation de l’Islande ainsi qu’à sa résilience pour dresser un tableau fidèle de la vulnérabilité de ce pays face à une éruption. Tout d’abord, la mitigation, l’Islande étant connue pour ses nombreux volcans est équipée d’un système de surveillance de pointe avec des analyses sismiques dirigées par l’Iceland Meteorological Office qui a permis de savoir, 15 ans à l’avance que l’Eyjafjallajökull allait entrer en éruption et des services de sauvetage et des plans d'urgence ont été mis en place pour évacuer la population locale ; aucun mort direct n’a été à déplorer. Quant à la résilience, l’Islande possède un IDH de 0.906, ce qui est très élevé et révèle donc d’une espérance de vie et des revenus convenables qui permettent à l’Islande de restaurer les infrastructures touchées par les éruptions. De plus, l’Islande étant un pays à forte activité volcanique, le pays est donc habitué à être confronté à de tels événements. En conclusion, lors d’une éruption comme celle de l’Eyjafjallajökull, l’Islande n’endurera pas beaucoup de pertes humaines grâce à sa forte mitigation mais plus de pertes économiques qui seront néanmoins compensées par sa forte résilience ce qui en fait un pays peu vulnérable à ce type d'éruptions.
Le risque associé à une éruption de l’Eyjafjallajökull est donc faible puisque son aléa est faible, de même que sa vulnérabilité.
Risque fort : le Mérapi
Le Mérapi, « montagne de feu » en indonésien, est le volcan le plus actif et le plus dangereux d’Indonésie, considéré comme l’un des 10 volcans les plus dangereux de la planète.
Les aléas volcaniques sont fréquents autour du Mérapi avec plus de 80 éruptions recensées depuis la fin du XVIIIe siècle. La principale menace réside dans l’émission systématique, en cas d’éruption, des écoulements pyroclastiques, nommés des « nuées ardentes ». Ces derniers sont parmi les phénomènes volcaniques les plus dangereux car ils ont un fort pouvoir destructeur et car leurs apparitions sont imprévisibles. Par ailleurs, le Mérapi est également connu pour une autre manifestation tout aussi dangereuse que les nuées ardentes, à savoir les lahars : des coulées boueuses d’origine volcanique. En conclusion, l’aléa du volcan indonésien est fort, puisque ses éruptions sont très fréquentes (dernière explosion date seulement de 2010) et puisque ses émissions de nuées ardentes, ainsi que de lahars sont particulièrement dommageables pour le pays.[pic 1]
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