La révolution industrielle

La révolution industrielle :

En ce qui concerne la révolution industrielle, c’est—à—dire l’invention de la machine et ses innovations continuelles, elle permet de changer profondément le travail tel qu’il existait dans la société rurale. Cette révolution mène à l’exploitation sauvage des travailleurs et à des conditions de vie misérables pour la population. Des flots humains migrent vers les villes. Ces paysans déracinés se retrouvent alors dans des logements

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insalubres et des quartiers aux infrastructures inadéquates pour accueillir tous ces gens. Pour survivre, cette masse de pauvres se voit obligée d’accepter des conditions de travail très difficiles. Le drame humain qui accompagne cette révolution donne d’ailleurs lieu aux premières enquêtes de type sociologique, comme celle de Louis Villermé (1840) sur les conditions de travail et de logement des ouvriers (Delas et Milly, 2015). Les graves crises sociales qui accompagnent l’essor du capitalisme industriel amènent plusieurs penseurs de l’époque à tenter de les expliquer. Ce mode de production redoutable et impitoyable exploite sans merci tant les ressources humaines que les ressources naturelles. Il provoque des changements rapides et violents. Cette étape critique du développement des sociétés occidentales aura pour effet de provoquer une avancée remarquable des sciences sociales et humaines. p.36

La révolution scientifique :

La révolution scientifique joue un rôle capital dans l‘émergence de nouvelles conceptions de l’ordre social. Une révolution implique que l’on modifie radicalement une situation ou une façon de faire. Dans le cas de la science, cela signifie que l’on remet en question les façons d’aborder l’étude de la réalité physique et sociale. Il faut alors se doter d’une nouvelle représentation du monde. À cet égard, les penseurs du mouvement des Lumières comme Voltaire, Rousseau et Montesquieu constituent des figures marquantes qui s’attaquent aux conceptions dominantes de l’époque en cherchant notamment à faire progresser la connaissance par la science. Montesquieu est même considéré comme l’un des pères de la sociologie. Dans De l’esprit des lois, il s’intéresse à la diversité des lois et des mœurs qui caractérise les sociétés humaines pour tenter d’en dégager des principes universels qui traverseraient les cultures, dégageant une conception générale de la société (Aron, 1967). Par cette manière globalisante de réfléchir à la vie, à la société et à ses institutions, on voit poindre une approche qui deviendra le propre de la sociologie. Au XIXe siècle, révolution scientifique amorcée depuis la fin du Moyen Âge porte fruit Elle a pour résultat l’apparition de nouvelles technologies. Les nouvelles connaissances dans les domaines de la physique et de la chimie permettent la mise au point de techniques industrielles, tandis que les techniques médicales se perfectionnent grâce aux découvertes en biologie. Encouragés par ces développements scientifiques et techniques, les pré- curseurs de la sociologie croient qu’il est possible d’élaborer une science qui a pour objet la vie en société de même que des techniques sociales qui pourront aider à résoudre les problèmes que pose la vie en société.

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