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La biodiversité

Résumé : La biodiversité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Septembre 2022  •  Résumé  •  875 Mots (4 Pages)  •  288 Vues

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Un statut de réfugié climatique est-il possible, est-il souhaitable ?

Qu’on les juge justement alarmantes ou excessivement alarmistes, les estimations relatives à l’accroissement du nombre de victimes des catastrophes environnementales et du changement climatique se font sans cesse plus nombreuses et inquiétantes.

Migrants, déplacés, sinistrés ? Pourtant, tous se retrouvent dans l’usage d’un même vocabulaire et l’emploi d’un même terme : réfugié. Or, on le sait, ce terme renvoie à une catégorie très particulière de migrants que le droit international a entérinée par la Convention de Genève de 1951.

Mais, l’inédit est qu’en utilisant ce vocable, la survie de la planète se déplace du domaine du non-humain (économique etc) au domaine de l’humain.

Le lien entre changement climatique et migration humaine génère un consensus relativement grand au niveau international quant à son existence. Cependant, le concept de « réfugié climatique » brouille les catégories classiques du droit international qui s’avèrent inadaptées aux réalités complexes que recouvrent les migrations climatiques et environnementales.

Alors, un statut de réfugiés climatiques est-il possible, est-il souhaitable ?

Le terme « réfugié climatique » est étranger au vocabulaire du droit international public. La notion est, en effet, principalement utilisée par les médias afin d’envisager linguistiquement et politiquement les personnes qui sont amenées à migrer d’une manière ou d’une autre à cause de la dégradation de l’environnement.

D’un point de vue juridique, la reconnaissance du statut de réfugié est un acte déclaratif de droit, c’est-à-dire qu’un réfugié ne sera pas réfugié seulement à partir de la décision de reconnaissance de ce statut mais dès qu’il entre dans les conditions de la Convention de Genève.

D’un point de vue politique, à l’heure actuelle, les débats majoritaires sur l’asile ainsi que les conceptions que les États se font de la migration en générale sont peu propices à la création ex nihilo d’un nouveau statut juridique permettant d’inclure la notion de réfugié climatique dans l’ordre international. De plus, et a fortiori, ouvrir une conférence internationale sur le sujet semble pour le moins hypothétique.

Alors, la piste qui semble être à la fois la plus réaliste et la plus efficace est celle de l’interprétation des textes existants, notamment de la Convention de Genève, supposant ainsi d’adopter une approche juridique extensive de la notion de réfugié. Ce fût notamment le cas avec la création du statut de réfugié politique, qui a adapté la définition classique du réfugié en ajoutant que la personne qui se trouve hors de son pays ou de sa résidence habituelle le fait car « elle craint avec raison d'être persécutée du fait de ses opinions politiques ».

Nombreuses sont pourtant les limites liées à une approche extensive de la notion de réfugié climatique. D’une part, les personnes les plus pauvres n’ont souvent pas la possibilité de migrer. D’autre part, lorsque la migration est forcée, il ne s’agit plus vraiment d’un moyen d’adaptation.

Il convient peut-être dès lors d’appréhender politiquement

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