Xpliquer pourquoi les évolutions des formes d’emploi rendent plus incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité
Dissertation : Xpliquer pourquoi les évolutions des formes d’emploi rendent plus incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rwadrien0 • 18 Février 2022 • Dissertation • 525 Mots (3 Pages) • 760 Vues
Le travail se définit comme une activité économique exercée par les individus dans le but de réaliser un objet matériel ou immatériel (production de biens et de services). L'emploi n'en est qu'une forme : c'est le travail rémunéré. Il existe différents modèles d'organisation du travail. Les nouvelles formes d'organisation dans la société actuelle brouillent les frontières entre l'emploi, le chômage et l'inactivité.
Au début du XXe siècle, le travail était dominé par l'organisation taylorienne, ou taylorisme. Cette organisation a été mise au point par l'ingénieur Frederick Winslow Taylor dans l'industrie automobile américaine. Elle repose sur la division du travail et la spécialisation des tâches, ainsi que sur des processus normalisés. La spécialisation du travailleur augmente sa qualification mais réduit sa participation globale à la réalisation. Les relations sociales sont hiérarchisées.
À partir des années 1950, d'autres formes d'organisations sont apparues, reposant sur la recomposition des tâches et le management participatif. C'est notamment le cas de l'organisation coopérative du travail qui est une forme d'organisation dont l'objectif est la réalisation de tâches communes dans des groupes de travail. Les modes d'organisations post-tayloriens permettent une meilleure prise en compte des évolutions et des transformations des tâches et outils de production. Ils nécessitent également une plus grande coopération et une adaptabilité (polyvalence).
Les progrès des technologies de la communication et de l'information entraînent aujourd'hui une nouvelle transformation des formes d'organisation du travail dans certains secteurs des services notamment (économie numérique). On assiste alors à une remise en cause des modèles traditionnels (tayloriens et post-tayloriens). Il en résulte des frontières de plus en plus diffuses entre l'emploi, le chômage et l'inactivité. Par exemple, le droit à la déconnexion cherche à diminuer les demandes liées au travail reçues par téléphone ou par e-mail en dehors des horaires de bureau. Il témoigne de l'effacement progressif des limites des sphères travail/vie privé dans la société contemporaine.
On assiste ainsi à un effacement partiel de la différenciation espaces de travail/espace privé. L'essor du télétravail et du travail numérique induit une augmentation de l'emploi effectué à domicile ou en utilisant ses ressources propres (son ordinateur, son téléphone). Une autre transformation concerne les espaces de travail qui tendent à être interchangeables et à perdre leur spécialisation. On assiste à une normalisation des espaces avec les open spaces, à un partage avec les espaces de coworking.
Enfin, on assiste à un développement des emplois atypiques. Les emplois atypiques sont des emplois qui ne correspondent pas aux relations de travail communes servant de modèle et encadrées ou promues par la loi. Il s'agit par exemple des temps partiels, des contrats courts, des stages.
Par ailleurs, les progrès techniques comme l'informatique ou plus récemment l'intelligence artificielle ont également entraîné un essor général de la qualification des emplois et une transformation
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