Théorie de la croissance endogène

Paragraphe argumenté : La croissance endogène

La théorie de la croissance endogène a été développée par les théoriciens américains Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro. Leur théorie est fondée sur le fait que l’accroissement des capitaux est un rôle décisif dans la croissance économique ; donc selon eux le progrès technique ne suffit pas à expliquer la croissance économique. Ainsi, la croissance endogène est dynamique et auto-entretenue : elle passe par la décision des agents économiques d’accumuler différents capitaux, générant des externalités positives et donc une hausse de la productivité et des rendements (qui permettent de financer de nouveaux investissements). La croissance se réalise donc par l’accumulation de différents capitaux : le capital public, le capital humain, le capital technique et le capital physique.

Le capital public correspond aux infrastructures publiques, aux lieux de production qui est le capital essentiel à la croissance économique, car il contribue à la hausse de la productivité. La création d’hôpitaux et d’écoles fait notamment partie du capital physique, mais favorise aussi l’amélioration du capital humain : cela élève le niveau de santé et d’éducation, des conditions essentielles pour une productivité optimale des travailleurs. De plus, une population en bonne santé et avec un niveau d’éducation assez élevé va être plus propice à prendre des risques en innovant ; c’est la théorie de l’Aventurier de Schumpeter).

Le capital technique fait référence aux connaissances relatives à la production : l’accumulation du capital technique représente le progrès technique, donc l’innovation qui entraîne un gain de productivité. Le fordisme et le taylorisme sont des exemples de capitaux techniques ; ce sont des méthodes de production révolutionnaires pour leur époque (l’apparition du travail à la chaîne et la production de masse par standardisation). Enfin, le capital physique ce sont les biens produits par une entreprise, ou les richesses qui en découlent (ouvre des portes à l’investissement et la dynamique cumulative) – l’achat de nouvelles usines en fait partie.

De plus, bien que le rôle du marché soit essentiel en tant que régulateur de la croissance sur court et moyen terme, le rôle de l’État est aussi décisif en tant qu’acteur du développement économique, sur le long terme, pour sa fonction de financement, de régulateur, etc.

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