Pourquoi selon Marx le capitalisme a-t-il besoin de la liberté des travailleurs ?
Résumé : Pourquoi selon Marx le capitalisme a-t-il besoin de la liberté des travailleurs ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ema0908 • 17 Février 2021 • Résumé • 1 355 Mots (6 Pages) • 559 Vues
Sociologie du travail
Question : Pourquoi selon Marx le capitalisme a-t-il besoin de la liberté des travailleurs ?
Karl Marx était un philosophe, économiste et militant politique allemand du XIXème siècle. Il se trouve au carrefour de la philosophie allemande, du socialisme français et de l’économie politique britannique.
« Il va de soi que l’économie politique ne considère le prolétaire qu’en tant que travailleur : c’est celui qui, n’ayant ni capital ni rente foncière, vit uniquement de son travail, d’un travail abstrait et monotone. Elle peut donc affirmer que, tout comme une bête de somme quelconque, le prolétaire mérite de gagner suffisamment pour pouvoir travailler. Quand il ne travaille pas, elle ne le considère pas comme un être humain ; cette considération, elle l’abandonne à la justice criminelle, aux médecins, à la religion, aux statistiques, à la politique, à la charité publique ». Karl Marx (1968, p.46).
Sous le régime des contrats en mode libéral le travail s’épanouit en même temps que la condition ouvrière se fragilise tout en se déployant. On découvre au 19ème siècle que la liberté sans protection peut conduire à la pire des servitudes, celle du besoin. Si les économistes classiques mettent en avant le fait que le marché du travail présente deux personnes libres de s’engager par le contrat, Marx va avancer que le travailleur n’est pas libre, c’est une fiction. Le travailleur est poussé par le besoin et, de ce fait, il doit vivre en vendant sa force de travail. Marx ne remet pas en cause le fait que la division du travail produit davantage de richesse, cependant, il proteste la manière dont se passe le rapport salarial, le statut juridique, économique et technique que l’on donne à cette forme de travail. De plus, il ne voit pas la rationalité des lois naturelles comme la voyait Smith, il y voit la puissance biologique des instincts : les plus démunie sont poussés par la nécessité naturelle. En effet, l’employeur peut contracter librement car il n’est pas sous l’emprise du besoin. Le travailleur, quant à lui, est dans l’urgence, dans la nécessité vitale d’avoir un salaire pour vivre.
Au fil du 19ème et 20ème siècle, le coût de la formation va s’ajouter à la reproduction de la force de travail. Donc l’accès au travail est libre mais la condition salariale est épouvantable. Sous le discours libéralistes, il s’agit de mettre en place un système d’exploitation des hommes par les hommes. Marx essayera alors de supprimer l’exploitation salariale. C’est un intellectuel engagé, il ne sépare jamais son activité intellectuelle et la connaissance du combat en faveur du prolétariat. La pensée doit être scientifique et en même temps révolutionnaire. Il a pour but de fournir aux ouvriers les armes de la critique permettant de comprendre le fonctionnement du système capitaliste afin de le transformer. Il va insister sur l’analyse des conflits, des oppositions. Ce ne sont pas des imperfections de la société industrielle ce sont des moments de cristallisation de la lutte qui oppose le capital au travail.
Dans la pensée de Marx, notre société est caractérisée par la lutte des classes qui nous permet d’expliquer le fonctionnement des entreprises, du système d’éducation, de la police etc. La lutte des classes est le fait majeur des sociétés modernes. Les économistes classiques considèrent que les mouvements sociaux sont marginaux. La représentation de la société qu’il se donne est fondée sur des antagonismes. D’après Marx la principale contradiction de la société capitaliste est celle qui existe entre les rapports de production et les forces de production. La bourgeoisie, de son côté, crée sans cesse des moyens de productions de plus en plus efficace. Mais les forces de productions ne se transforment pas du tout au même rythme.
On observe une hausse de la production mais les rapports de production ne vont pas évoluer à la même vitesse et la misère va rester le lot du plus grand nombre. Le caractère contradictoire du capitaliste s’exprime donc, selon Marx, par la croissance des moyens de production
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