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L’expérimentation de CHAMBERLIN

Fiche de lecture : L’expérimentation de CHAMBERLIN. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Septembre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 926 Mots (8 Pages)  •  701 Vues

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L’expérimentation de CHAMBERLIN :

CHAMBERLIN (1948) est le premier à reproduire artificiellement un marché de concurrence parfaite dans une salle de cours à Harvard avec ses étudiants comme sujets.

  • L’article de CHAMBERLIN soulève le problème lié à la difficulté de conduire en un laboratoire une expérience qui respecte  les conditions observées dans un marché réel « certaines variables ne peuvent pas être maintenues constantes ou être éliminées », autrement dit la réalité ne peut pas être reproduit et contrôlées. C’est comme si on applique des conditions général à des modèles réduit. On ne peut pas observer l’action d’un marché réel sous des conditions contrôlées.
  • 2 groupes du même nombre; un de vendeurs et l’autre d’acheteurs,  chacun d’eux est autorisé de faire l’échange en une seule unité.
  • La même procédure pour les cartes. Avant que le marché se ferme un avertissement se fait pour que ceux qui n’ont pas encore fait l’échange en attendant de trouver une bonne affaire, font un accord s’il est possible.
  • Une fois que la transaction se fait les prix sont enregistrés dans une liste à trois colonnes ; soient une colonne pour les prix des offreurs, une autre pour les prix des acheteurs et une dernière pour les prix d’échange. Se dernier et écrit au tableau après chaque transaction pour influencer les négociations.
  • Quand la fermeture du marché se déclare toutes les cartes sont à ceux qui n’ont pas fait l’échange, puisque ces derniers sont nécessaires pour compléter les courbes d’offre et de demande.
  • Toutes les informations concernant les prix sont révélées à l’ensemble des étudiants afin de découvrir la nature des prix et les volumes de vente, et les comparer avec la moyenne des prix actuels et la moyenne des ventes actuelles pour vérifier si le marché était parfait.
  • Les fluctuations de prix rendent les volumes de ventes supérieurs aux quantités indiquées par les courbes d’offres et de demandes. Pour CHAMBERLIN ceci montre l’imperfection du marché et donc renvoi à l’hypothèse des marchés monopolistiques.
  • Imperfection du marché « possibilité d’exclusion »: L’acheteur (ou le vendeur) peut échouer  à faire l’échange parce que tout ceux avec qui il peut faire l’échange sont engagés avec d’autres.
  • Imperfection du marché : Dans 39 cas les prix sont inférieurs au prix d’équilibre et dans 7 cas les prix sont supérieurs au prix d’équilibre.

Les résultats de l’expérience de Chamberlin (46 marchés testés avec des prix de réservation  sensiblement différents) se révélaient nettement différents de l’équilibre prédit par la théorie de la  concurrence parfaite : le prix moyen des transactions était supérieur à celui prédit par la théorie et la  quantité échangée était plus faible à la quantité prédite par la théorie. Ces observations, en revanche,  paraissaient s’accorder avec sa propre théorie de la concurrence monopolistique.

La différence avec CHAMBETRLIN :

          Smith va répliquer plusieurs fois l’expérience de  Chamberlin, en vue de tester la robustesse du résultat à laquelle il avait abouti, mais en procédant à des modifications décisives du protocole initial. En  changeant la procédure d’échange entre acheteurs et vendeurs et en introduisant une répétition des  tâches, les observations se révélèrent bien plus conformes aux  conditions de concurrence pure et parfaite.

         Les expériences de VERNON SMITH sont différentes de celles de CHAMBERLIN à plusieurs niveaux. En effet dans les expériences de CHAMBERLIN les acheteurs et les vendeurs circulent simplement et font des négociations jusqu’à ce qu’ils font des contrats ou bien jusqu’à ce que la période d’échange se termine. Lorsque le contrat se fait, le prix de transaction est enregistré au tableau, et par conséquent il y a très peu d’offres multilatérales. L’attention de chaque agent est dirigée vers une seule personne avec qui il négocie. Par contre chez VERNON SMITH  le prix de chaque agent est adressé à l’ensemble des agents du groupe qui sont engagés dans l’échange. L’expérience de CHAMBERLIN est  constituée d’un marché d’échange pur qui opère en une seule période d’échange. Donc il y a très peu d’opportunité pour les agents de gagner l’expérience et de modifier leurs comportements au sein de l’expérience.

L’expérimentation de VERNON SMITH :

Les objectifs :

Récemment en constate un intérêt  croissant à l’étude expérimentale des phénomènes microéconomiques et macroéconomiques. Au niveau de cet article SMITH va s’intéresser à l’étude des marchés concurrentiels, notamment à travers la modification et le déplacement des courbes d’offre et de demande, dans le but d’étudier la  possibilité de convergence vers l’équilibre.

Le protocole expérimental :

  • Les sujets sont divisés on 2 groupes ; un groupe des acheteurs et un autre des vendeurs.
  • Chaque acheteur a une carte contenant un numéro, que lui seul connaît ; c’est le prix maximum qu’il est prêt à payer pour une unité de bien.
  • Les acheteurs ne vont pas acheter à un prix qui excède celui qui apparaît dons leurs cartes. Autrement dit, ils seront content d’acheter à acheter au prix le plus bas par rapport au prix figurant dans leurs cartes, mais au pire des cas c'est-à-dire lorsqu’ils risquent de ne pas satisfaire leurs besoins ils vont accepter d’acheter au prix maximum.
  • Le profit de l’acheteur est la différence entre le prix auquel il achète effectivement, et le prix maximum   figurant dans sa carte.
  • Les prix maximum que les acheteurs sont susceptibles à payer, et que l’on appelle prix de réservation  génèrent la courbe de demande qui n’est autre qu’une représentation de la quantité maximal que les acheteurs peuvent acheter à chaque prix.
  • La quantité obtenue par le consommateur à chaque prix dépend de l’organisation du marché, la multiplicité des mécaniques, et la négociation qui est liée au degré d’acceptation des offreurs.
  •   Chaque offreur a une carte contenant un numéro, que lui seul connaît ; c’est le prix minimum auquel il est prêt à céder  une unité de bien.
  • Les offreurs sont prêts à vendre au prix minimum afin de ne pas garder les biens en stock, et ils réalisent un profit pur lorsque le prix de vente excède le prix de réservation.
  •  Le prix minium de vente accepter par les offreurs génère la courbe d’offre. Celle-ci  représente la quantité maximale qui peut se vendre à chaque prix.

Les expériences :

  • Au niveau des expériences chaque acheteur à la possibilité d’acheter une seule unité de bien durant   la période d’échange. Cette règle  est établît afin de veiller à la simplicité.  
  • Chaque expérience se fait durant une période d’échange variant de 5 à 10 minutes, cette durée dépend du nombre de participants dans chaque test.
  • Etant donné que les expériences ont été faites dans « les périodes d’études », le nombre de période d’échanges n’était pas homogène pendant les différentes expériences.
  • Au cours d’une expérience lorsqu’on dit que le marché est ouvert à l’échange « 1ère   période », cela veut dire que l’acheteur (ou offreur) est libre à n’importe quelle moment de faire une offre d’acheter (ou de vendre) à n’importe quel prix qui ne viole pas son prix de réservation maximum (ou minimum).
  • Chaque acheteur (ou vendeur) est libre d’accepter ou de refuser une offre.
  • Les achats sont pour la consommation finale, c'est-à-dire qu’ils ne font pas l’objet de spéculation (revente dans la même période ou dans la période qui suit).
  • Dans le cas ou l’offre est accepter par les deux agents, le contrat est enregistré avec le prix minimum de l’offreur  et le prix maximum du demandeur (Ces observations représentent les informations enregistrées des expériences), ce processus se poursuit jusqu’à ce que les offres n’aboutissent plus à des contrats. Dans ce cas une ou deux appels sont faits pour les offres finales et ensuite le marché est officiellement fermé (c’est la fin de la 1ère   période).
  • Le marché est immédiatement ouvert le jour qui suit pour l’échange. Tous les acheteurs de la 1ère   période sont inclus y compris ceux qui n’ont pas fait de contrat dans la 1ère   période. 
  • Pour chaque acheteur le prix maximum reste le même que celui de la 1ère   période. 
  •   La courbe de demande expérimentale représente la demande à chaque unité de temps « période d’échange ».
  • Pour chaque vendeur le prix minimum reste le même que celui de la 1ère   période. 
  • La courbe d’offre expérimentale représente la quantité offerte à chaque unité de temps « période d’échange ».
  • Lorsque la 2éme période se clôture, la 3éme commence et ainsi de suite.
  • Dans ce sens on construit un marché prototype dans lequel il y a une circulation des biens à l’intérieur et à l’extérieur du marché.
  • A ce niveau on étudie le comportement des prix sous des conditions données de la demande et de l’offre normale.
  • Il faut noter que certains acheteurs et vendeurs ne peuvent pas effectuer des contrats, soit complètement c'est-à-dire pendant toutes les périodes, soit partiellement c'est-à-dire dans certaines (ces acheteurs et vendeurs sont appelés des acheteurs et vendeurs submarginaux).
  • L’efficacité et la performance concurrentiel du marché est mesurée par la capacité de ce marché de faire sortir (rejeter) ces acheteurs et vendeurs submarginaux du marché.
  • Les courbes d’offre et de demande représentent à l’observateur les limites extrêmes de la combinaison prix-quantité. Au niveau de ces courbes, la région au-dessus de la courbe d’offre représente la région dans laquelle les ventes sont  faisables. Par contre la région au-dessous  de la courbe de demande, c’est la région dans laquelle les achats sont réalisables.
  •  La théorie des prix compétitifs stipule qu’il y a une tendance de la combinaison prix-quantité d’équilibre à se réaliser dans le point d’intersection des deux régions.
  • Il y a aucune garantie que l’équilibre déterminé par l’intersection des deux courbes va prédominer, malgré que cela se réalise approximativement dans les marchés expérimentaux.
  • Le simple fait que par définition les courbes d’offre et de demande existent dans le contexte d’étude d’un marché ne garantie pas l’existence d’une relation compréhensible entre les deux, et que ceux-ci représentent ce que l’on observe effectivement dans le marché.
  • Les courbes d’offre et de demande se déplacent à chaque fois qu’il y a une transaction qui se réalise.
  • Il est à noter que ces  marchés expérimentaux sont similaires en plusieurs critères importants à ce qui se passe dans les marchés réels, notamment l’ignorance des acheteurs et vendeurs des prix de réservation. Leur seul moyen d’avoir connaissance des conditions du marché c’est d’observer les offres qui se font sur ce marché (les cas de rejet d’offres).
  • L’acheteur ou le vendeur connaît seulement son prix, et tient compte du comportement des autres à travers l’observation.
  • Chaque marché expérimental est forcé de fournir des informations concernant son propre histoire.
  • Ces marchés expérimentaux, sont l’image des marchés réels puisqu’ils sont composés d’un nombre pratique de marchés, soient 20, 30, ou 40.
  • les expériences ne se font pas avec un nombre infini d’acheteurs et d’offreurs comme c’est le cas dans les marchés réels.
  • Une seule importante condition dans les marchés expérimentaux ne se réalise pas dans les marchés réels ; l’offre et la demande se maintiennent constantes afin d’aboutir à l’équilibre.

VERNON SMITH a fait varier d’une expérience à l’autre l’offre, la demande et les règles d’organisation de marché afin de mesurer l’effet de ces changements sur le comportement du prix de marché.

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