Les déterminants de la mobilité sociale en France.
Dissertation : Les déterminants de la mobilité sociale en France.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vladghs • 26 Février 2017 • Dissertation • 1 719 Mots (7 Pages) • 4 604 Vues
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Quels sont les déterminants de la mobilité sociale en France ?
Dans la société française contemporaine, la mobilité sociale et l’égalité des chances est un point très important. L’ambition des individus aujourd’hui, c’est de grimper dans l’échelle sociale. Si l’égalité des chances existe, chacun peut espérer occuper les positions sociales les plus élevées grâce à ses efforts et son talent. C’est le principe de méritocratie. La mobilité sociale se définit en général comme le changement de position sociale d'un individu par rapport à ses parents (mobilité intergénérationnelle) ou au cours de son existence (mobilité intragénérationnelle). Elle peut être ascendante (amélioration du statut social, montée dans la hiérarchie sociale), descendante (démotion social, descente sur l’échelle social et perte de statut donc) ou bien horizontale (changement de profession mais pas de statut).
Quels sont les facteurs à l’origine de la mobilité sociale ?
Nous verrons dans un premier temps que la mobilité social résulte de la modification de la structure socioprofessionnelle puis dans un deuxième temps que les institutions familiales et scolaires sont aussi des acteurs très importants de la mobilité social.
Depuis le milieu du XXème siècle la structure socioprofessionnelle ne cesse de changer. Certain secteur d’activité se marginalisent, comme les secteurs primaires et secondaires, pour laisser place a une explosion du secteur tertiaire, et donc a une tertiairisation de l’économie. Certains métiers sont de moins en moins importants, comme ouvrier, avec une baisse de la reproduction social (recul de 14 points de pourcentages en 2003 par apport a 1977). Les PCS (professions et catégorie socioprofessionnel) sont le moyen utilisé en France pour calculer la mobilité social. Cette technique « de calcul » met en point central la profession de l’individu. Le tableau des PCS évolue avec le temps, à la suite de nombreuses mises à jour et le nombre de professions tend à se multiplier, créant ainsi une mobilité sociale. En effet, avant, employé et ouvriers était classifier dans la même catégorie, et l’agrandissement de la catégorie employé allié au déclin des ouvriers à mener a crée 2 catégorie différentes, créant une mobilité social importante. La moyennisation de la société, et donc l’expansion des classes moyennes salariés a crée une forte mobilité social également, détruisant souvent la profession du père pour crée celle du fils. Parfois, on peut avoir à faire a une mobilité uniquement horizontal, avec un statut social égale malgré une profession différente, mais les avancés dans le temps favorisent la mobilité verticale et ascendante. Les évolutions et les transformations de la structure des emplois entre 2 générations sont donc une partie majoritaire de la mobilité sociale.
La fluidité sociale est un autre outil de calcul, permettant de mesurer la force du lien qui existe entre origine social et position social. Elle utilise la méthode de calcul de chance relative (odds ratio). On cherche donc à savoir si un fils de cadre par exemple aura plus de chance qu’un fils d’ouvrier de devenir cadre à son tour. Les calculs de 1977 sur la fluidité sociale montraient qu’un fils d’ouvrier avait 17,2 fois plus de chances de devenir à son tour ouvrier qu’un fils de cadre. Les calculs actuels montrent qu’aujourd’hui on constate une baisse de ce résultat avec seulement 8,8 fois plus de chance. On a donc une société Française qui tend de plus en plus vers un idéal démocratique, ou les catégories sociales ont toute la même égalité en fonction du métier qu’elles veulent, avec une notion central de méritocratie.
La transformation des structures est un déterminant important de la mobilité social, mais elle n’explique pas l’ensemble de la mobilité.
L’école est aussi facteur de mobilité social. Les lois de Jules Ferry sur l’école gratuite laïque et obligatoire en sont le pilé. La démocratisation de l’enseignement est un processus continu depuis 1945 et il se propage aujourd’hui jusqu’à l’enseignement supérieur. Ca se traduit par une « massification » de l’enseignement. Le nombre d’élève a grandement augmenté.
Les efforts importants mis en place en faveur de l’éducation permettent aujourd’hui aux enfants de toute origine de suivre la même scolarité ce qui permet une plus grande égalité des chances, créent des opportunités plus importantes de mobilité sociale... La population Française obtient de plus en plus de diplôme. Le document 4 nous montre que pour la génération née entre 1966-1970, chez les enfants d’ouvriers ou d’employé, seul 19% sont bachelier, contre 55% pour la génération de 1986-1990. On a donc un accroissement du pourcentage de bachelier qui permet un diplôme plus haut et un emploi plus qualifié. Cela permet a une partie importante de la société d’accéder a une position sociale plus haute que celle d’origine, et on assiste donc a une mobilité intergénérationnelle ascendante. Cependant, selon le philosophe Anderson, un diplôme plus élevé que celui de ces parent ne garantit pas d’avoir un statut social plus élevé. Il explique cela par le fait que le nombre de diplômé dans la population active a augmenté plus vite que le nombre d’emploi, le tout diminuant le rendement social des diplômes. Le paradoxe d’Anderson s’illustrerait par le fait qu’un homme de la génération des années 60 bacheliers peut occuper un poste plus haut qu’un détenteur d’un Bac+3 d’aujourd’hui. Cependant, la démocratisation semble s’être freinée. Les taux de réussite au baccalauréat ne progressent plus autant, et selon certain les moyens alloués à l’enseignement supérieur seraient insuffisants pour accueillir des étudiants toujours plus nombreux. L’impact de l’extension de la scolarité sur la mobilité sociale est toujours très important mais est remis en question…
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