Les classes populaires
Dissertation : Les classes populaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elodiecaca • 3 Janvier 2022 • Dissertation • 2 168 Mots (9 Pages) • 905 Vues
Les classes populaires
Le mouvement des gilets jaunes apparu en France en 2018 est un mouvement de contestation et on aurait envie de dire qu’avec ce mouvement ce sont les plus défavorisés, les catégories populaires qui s’expriment. En effet, la revendication originelle des gilets jaunes était de nature économique :puisqu’elle portait sur le prix des carburants, dont on sait qu’il est majoritairement constitué de taxes, en France. Si cette revendication n’est plus la seule, des questions économiques comme la fiscalité et le pouvoir d’achat demeurent au cœur des préoccupations des Gilets jaunes. On aurait même envie de qualifier ce groupe populaire de classes populaire au sens marxiste du terme car il y a une homogénéité en terme de niveau et de mode de vie, il y a un rapport de production vu que ces gens ne possèdent pas les moyens de production et il y a l’idée d’une conscience commune qui est ici assez évidente avec le fait qu’ils vont aux manifestations, qu’ils portent un signe distinctif qu’est le gilet Jaune.
Pourtant, ce mouvement des gilets jaunes est assez difficile à définir comme classe social. En effet, dans ce mouvement il y a un ensemble d’individus qui est assez hétérogène. Ce sont des individus entre fraction consolidées des classes populaires et une petite classe moyenne. Ce qui semblait être à priori une classe social représente au final un groupe assez dispersé avec des modes de vie différents. Cet exemple sur le mouvement des gilets jaunes tend à montrer la difficulté pour le sociologue de définir ou de construire une classe sociale. Comment le sociologue doit construire une classe ? est ce qu’il doit prendre qu’une vision objective de la réalité, est ce qu’il doit prendre en compte la conscience qu’ont les individus des classes ? Est-ce que c’est au sociologue de les fabriquer indépendamment du réel ? quels critères on regarde ? Socio, éco, politique ? Au final toutes ces questions ont été autant de réponses développés par les sociologues. C’est pourquoi Sorokin comptait dès 1928, plus d’une trentaine de définitions de la notion de classe sociale in Contemporary sociological Theories. Les classes populaires rentrent dans ce soucis de problématisation car ca pose la difficulté pour le sociologue de construire cette classe spécifique. Qu’est ce qu’une classe populaire au final ? comment la construire ? et la question sous agente à celle-ci c’est la pertinence de la classe sociale ? qu’elles ce qu’elles nous apportent comme information et en quoi elles ont une utilité a être construites ? les classes populaires d’une manière assez simple sont un ensemble de personnes dans une société donnée ayant pour point commun de ne pas appartenir à la classe moyenne ni aux élites et étant donc situées dans une position sociale dominée et présentant des caractéristiques culturelles souvent différentes des normes sociales dominantes, on comprend bien cette impression d'ê en marge ou mis à l'écart de la société puisque ses membres se trouvent en bas de l'échelle sociale. On ne parle plus aujourd’hui de « classe ouvrière » mais de « classes populaires » ce qui montre l'évolution des sociétés et des différents emplois puisque ce terme englobe la classe ouvrière mais pas seulement. En effet, elle rassemble les ouvriers, mais aussi une large partie des employés, certains petits indépendants et de nombreux inactifs. J’ai pris volontairement une définition assez simple et banale car une définition plus précise implique une conception précise d’un sociologue en particulier et c’est ce que nous verrons dans le développement.
Nous allons donc nous demander « qu’est ce que les classes populaires donc comment construire les classes sociales populaires et en quoi est ce pertinent de construire cette classe? » la aussi c’est une question assez simple mais comme le terme de « classe » est déjà problématisé.
I) Les classes populaires : définition classique de la classe sociale
Dans l’idée de classe sociale il y a l’idée de prendre en compte la place dans la division du travail (dubet, marx, chauvel)
A) Classe sociale qui renvoie à une logique de stratification sociale :
On peut partir de la définition de classe sociale pour Marx , avant tout le fondement de la société est économique avec deux classes antagonistes : les bourgeois et les ouvriers. Grosse différence en terme de revenu , de capital social métaphore du feu de camps de Halbwachs . Les ouvriers ne sont pas intégrés dans la société et c’est pour ca qu’ils dépendent leur surplus d’argent dans les « sorties »pour se sentir plus intégrer. On peut même dire que les ouvriers sont les moins intégrés.
Position dans la division des moyens de production identique pour déterminer une classe sociale donc les classes populaires sont bien une classe car avant c’était bcp d’ouvriers.
B) Une conscience d’etre une « classe populaire »
a. Font parti du même champs social (Bourdieu) : similitude K culturel/ symb/ éco/ soc (même condi° de T) ils travaillent dans les usines + sont dominés par même grp social.
b. Pratiques culturelles → Bourdieu ds « La distinc° » les manières de table : cls pop : franc manger, abondance... / bourge : + ou – une cérémonie, faut bien se tenir...
Entre 1880 et 1920 va se constituer la classe ouvrière. Cette classe sociale populaire THOMPSON rappelle que la formation d’une classe exige des critères économiques, des valeurs communes et des luttes unificatrices. La conscience de classe apparaît avec l’hérédité du métier, l’uniformisation des conditions : la figure du prolétaire ne possédant pas les moyens de travail devient dominant. Conscience de classe qui se voit dans des luttes communes, des grèves (Mai 68). On voit aussi l’apparition de banlieues ouvrières et l’urbanisation de leur classe , les ouvriers habitent dans des faubourgs. = inégalités spatiales.
est ce vraiment pertinent de parler de « classes populaires ».
II) Remise en cause de la pertinence de l’analyse en termes de classe sociale
A) Les mutations éco et sociales ont affaiblit la notion de classe sociales : hausse des niveaux de vie, l’avènement de la consommation de masse et processus de tertiarisation brouillent les frontières de classe sociales.
Années 60 : elevation du niveau de vie et une modification des modes de vie qui tendent à converger homogénéisation des modes de vie, moyennisation
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