La désaffiliation à la sortie de prison
Étude de cas : La désaffiliation à la sortie de prison. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melinepereira • 5 Juin 2022 • Étude de cas • 981 Mots (4 Pages) • 568 Vues
Le sociologue Robert Castel développe le principe de désaffiliation en 1991 dans son écrit nommé De l’indigence à l’exclusion : la désaffiliation. Il qualifie alors ce terme comme un processus historique de fragilisation de la cohésion sociale qui passe par la précarisation de l’emploi et par la fragilisation des autres liens sociaux. Ce processus résulte de tensions économiques comme le chômage ou la précarisation à l’emploi, qui eux même vienne de différentes sources
Cet oral s’intéresse sur une de ces sources : la sortie de prison. A l’initiale, pour les peines les plus courtes, l’objectif est de prévenir d’une possible récidive puis de laisser une seconde chance aux prisonniers à leur sortie de prison. Mais aujourd’hui, cette réintégration sociale est très complexe, et très souvent impossible. En quoi la prison est-elle source de désaffiliation ?
1/un milieu propice à la marginalisation
Dans un premier temps, on sait que le milieu carcéral est devenu avec le temps, un milieu de vie confortable. En effet, que depuis le milieu du XXème siècle et le début des lois visant à humaniser les prisonniers, lors de leur sortie, les condamnés ont beaucoup moins l’envie de retourner dans la vie active pour obtenir ces mêmes privilèges. On parle des lois de 1994 pour le droit de vote et le droit aux prestations médicales.
Pour parler de besoin plus élémentaire, dans chaque établissement pénitentiaire les prisonniers ont le droit à 3 repas équilibrés par jour. C’est un élément que l’on pourrait qualifier de normal, mais certains individus avant leur venu en prison, n’avait tout simplement pas les moyens de manger en aussi grande quantité, et avec des produits de qualité (comme de la viande, du poisson et des légumes régulièrement). En 2018 selon l’Observatoire Internationale des prisons en section française, à l’entrée 9% se déclarent SDF.
Tous ces éléments combinés peuvent rapidement amener à la conclusion que la prison contient un meilleur niveau de vie qu’en retrouvant un travail. C’est ainsi qu’en France on se retrouvent avec un taux de récidive dans les 12 mois suite à la sortie de prison de 31% (on parle ici de toutes peines) selon une étude réalisée par Le Monde en 2021.
2/La désaffiliation par la stigmatisation
Malgré ce grand taux, on sait que de nombreuses personnes tentent de retourner dans la vie active à la suite de leur sortie de prison. Mais beaucoup d’accès leur sont fermés du fait du stigmate qui les entoure. Un stigmate se qualifie comme un écart à la norme qui se définit dans le regard des autres. Aucun employeur ne veut les embaucher ; on les qualifie de violents, peu ou pas qualifiés et sans motivation. La réintégration salariale est donc très complexe.
Les seuls métiers potentiels qui leur restent, sont donc les métiers qui demandent le moins de qualification et qui de surcroît sont les moins bien payés et les plus fatiguant physiquement. C’est ce qui amène donc par la suite la désaffiliation, donc la fragilisation des liens sociaux. En effet, avec leur faible revenu, il est compliqué de s’engager dans des sorties comme aller eu restaurant, au cinéma, et donc de créer des liens sociaux. De plus que certains cumulent plusieurs emplois et ont donc des horaires atypiques qui
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