A. L’espoir d’une guerre courte (août-nov 1914)
L’engrenage. L’Autriche-Hongrie, dirigée par l’empereur François-Joseph, décide de déclarer la guerre à la Russie, alliée aux Serbes. Pour anticiper une attaque possible, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie et à la France le 1er aout et attaque dès le 3 : il s’agit d’aller très vite, comme en 1870, suivant le plan Schlieffen. Fin août, les Allemands sont près de Paris : c’est une guerre de mouvement. Ils sont stoppés cependant début sept au niveau de la Marne, par les troupes françaises dirigées par le général Joffre.
Les tranchées au nord de la France. Du fait des nouvelles armes utilisées, surtout les mitrailleuses qui font des ravages, les soldats creusent des tranchées et le front se bloque : c’est le début d’une guerre de position. Les conditions de vie sont extrêmes : des tranchées . face à face, séparées par un no man’s land et des barbelés, pilonnés en permanence par l’artillerie. Des températures extrêmes dans la boue, et des problèmes de ravitaillement. Tout cela le long d’un front qui s’étend au nord de la France.
A l’est de l’Europe. Les troupes allemandes ont aussi attaqué sur le front est, en direction de la Russie. Les Allemands remportent rapidement des victoires comme celle de Tannenberg, au nord de la Pologne. Mais là aussi les troupes ont du mal à avancer.
Exercices sur les batailles de la Marne et Tannenberg
B. Une guerre longue (nov 1914-printemps 1918)
L’enlisement (1915). Face à l’impossibilité d’enfoncer le front en France, les Anglais proposent de passer par la Méditerranée pour attaquer l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne. C’est l’offensive des Dardanelles en 1915.
l’armée navale attaque la Turquie mais est repoussée. Elle se réfugie en Grèce, à Salonique, où l’état-major allié décide de remonter pour créer un nouveau front contre l’Autriche-Hongrie, grâce à l’aide des Serbes. De nombreuses troupes coloniales, notamment sénégalaises, sont envoyées sur le « front d’Orient »
L’enfer (1916). La guerre est devenue une guerre de position. Dès 1915, les Allemands ont commencé à utiliser le gaz moutarde dans les tranchées. Le 21 fev, les Allemands décident de renverser la guerre en concentrant leurs forces sur Verdun, dans le nord-est de la France. Ils progressent, mais en même temps les Français et les Allemands décident d’attaquer sur la Somme( déb juillet) cela soulage le front de Verdun. Les Anglais mobilisent leur empire colonial : Canadiens, Australiens, Indiens, tout comme les Français : Afrique du Nord, Afrique subsaharienne, Indochine. C’est là que les premiers chars français sont utilisés. L’aviation militaire aussi est déployée, afin de surveiller et d’attaquer. Fin 1916, Français et Anglais regagnent le terrain perdu à Verdun. La situation stagne.
L’année terrible (1917). En mars 1917, les difficultés sur le front et à l’arrière provoquent une révolution en Russie : le tsar abdique.(fin empire russe) Mais comme le gouvernement provisoire continue la guerre, des communistes, les bolchéviks, guidés par Lénine critiquent la guerre. Ils prennent le pouvoir : c’est la révolution d’octobre. Ils signent un armistice avec les empires centraux et signent la paix de Brest-Litovsk : c’est la fin des combats sur le front est.
Sur le front ouest, les Etats-Unis, à cause des attaques des sous-marins allemands sur leurs bateaux marchands, décident d’entrer en guerre aux côtés de l’Entente. De son côté l’All après capitulation de la fortifie la ligne Hindenburg sur le front Ouest. En face le général Nivelle décide une grande offensive le 16 avril sur le Chemin des dames. C’est un massacre. 40 000 soldats se mutinent pour demander d’arrêter les offensives sanglantes et inutiles. La situation s’enlise. Les troupes coloniales sont particulièrement touchées lors de cette offensive, ce que dénonce le député Blaise Diagne en 1917 à la chambre des députés
C. Le dénouement. (printemps-novembre 1918)
Une guerre d’usure. Les conditions de vie des soldats sont extrêmement difficiles sur tous les fronts, à la fois physiquement et moralement. Les nouvelles armes utilisées laissent des blessures terribles, qui défigurent et handicapent fortement les soldats. Dès 1917, des mutineries éclatent pour protester contre la guerre, un discours pacifiste apparait, dans tous les camps. Début 1918, ce sont les marins de Kiel, dans le nord de l’Allemagne, qui refusent de monter au front.
L’échec des offensives allemandes. Après le traité avec la Russie, les Allemands déploient leurs forces à l’ouest. Le général Ludendorff lance des offensives mais il est arrêté par les chars français.
=> bilan batailles pertes F/All
La victoire finale de l’Entente. L’assaut général est lancé par le général Foch le 12 sept. Les Alliés sont supérieurs en hommes, grâce aux renforts américains et en matériel. Les armées d’Orient au sud de l’Europe arrivent à vaincre la Bulgarie, à envahir l’Autriche-Hongrie. Le 11 novembre, à la suite d’une révolution, les Allemands capitulent
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