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L'égalité des chances à l'école

Dissertation : L'égalité des chances à l'école. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 077 Mots (5 Pages)  •  3 190 Vues

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Sujet : À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous répondrez à la question suivante : A quelles difficultés se heurte le principe d’égalité des chances à l’école ?

Dans les sociétés démocratiques, l’école est une institution qui transmet une culture commune, qui favorise la cohésion sociale. Elle est censée garantir l’égalité des chances et la méritocratie. L’égalité des chances correspond à la situation où tous les individus quel que soit leur sexe ou leur origine ont les mêmes chances d’accéder à l’ensemble des positions sociales , ont les mêmes opportunités de réussite scolaire et d’accès aux hiérarchies sociales les plus élevées. Cependant , les sociologues constatent que l’on retrouve plus souvent des enfants de milieu favorisé dans les statistiques de réussite scolaire.

L’école française est-elle vraiment garante de l’égalité des chances ?

Dans un premier temps , nous verrons en quoi les transmissions de capital culturel peuvent entraîner des inégalités scolaires.

Deuxièmement , nous montrerons en quoi la ségrégation met à mal l’égalité des chances en inscrivant à l’intérieur du système scolaire une différence de traitement entre les élèves.

Pour finir , nous nous intéresserons à la trajectoire individuelle improbable des élèves de milieu populaire qui réussissent à l’école  en montrant que ces parcours sont davantage le fruit de l’investissement des familles que de celui de l’école.

L’école française ne garantit pas l’égalité des chances. En effet selon Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron, il y a des inégalités scolaires en France car il y a une différence dans la transmission du capital culturel entre les élèves issus de milieux sociaux différents. Le capital culturel correspond à l’ensemble des ressources culturelles transmises par les parents comme un héritage qui diffère selon le milieu social. Ce capital culturel serait constitué des diplômes des parents , du niveau de langage , des pratiques culturelles etc…

Bourdieu insiste sur le fait que l’école française légitime la culture des plus favorisés de la société. Ainsi les élèves issus de milieu favorisé sont valorisés à l’école grâce aux ressources culturelles dont il dispose déjà ce qui favorise leur réussite scolaire. A contrario , les élèves issus de milieu modeste réussissent moins bien à l’école car ils ne sont pas dotés de ce capital culturel là. Pour les auteurs, l’idéal méritocratique n’existe pas à l’école car l’école sélectionne des valeurs qu'elle ne transmet pas. Selon le document 1 qui représente la répartition des collégiens dans trois classes de difficultés scolaires selon les diplômes parentaux en 2018, on constate que 18% des élèves en réussite non aucun des parents qui ont le baccalauréat contre 42% dont les deux parents sont bacheliers. Soit un écart de 24 points de pourcentage. De plus, l'écart est plus important pour les élèves en difficulté. 38,8% de ces élèves n’ont aucun des parents qui ont le baccalauréat. Ils ne sont que 10,1% à être en difficultés scolaires lorsque les deux parents sont bacheliers. Il y a presque quatre fois plus d'élèves en difficulté lorsque les parents n’ont pas le baccalauréat. Le diplôme des parents jouent donc un rôle primordial dans la réussite scolaire des enfants.

Le document 2 confirme que  l’école ne favorise pas l’égalité des chances puisque l’on constate que seulement 16% des jeunes de 25 à 34 ans enfants d’ouvriers ont fait des études dans le supérieur long contre 65% des enfants de cadre et profession intellectuel supérieur, en 2018. Les enfants de cadre et profession intellectuel supérieur ont cinq fois plus de chance de faire des études supérieures longues que les enfants d’ouvriers. C’est l’origine sociale qui pèse ici sur le niveau de diplôme.

Le système scolaire génère de la ségrégation. La ségrégation sociale est le processus de séparation des populations. En effet David Guilbaud parle d’illusion méritocratique car l’école légitime les inégalités plus qu'elle ne les diminue. Une des premières inégalités est celle entre établissements , c’est une inégalité géographique. Les établissements de centre ville ont de meilleurs résultats que ceux des périphéries, car ils concentrent des élèves issus de milieu favorisé. Selon le document 3 qui concerne la ségrégation sociale entre collèges “ les enfants issus de milieu très favorisé socialement ( cadre, enseignants ) constituent en 2015 près des ¾ des élèves scolarisés en 6ème dans un établissement privé, tandis qu’ils ne représentent que la moitié dans l’ensemble des élèves parisiens “.

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