L'instrumentalisation de la culture dans les régimes totalitaires au 20eme siècle
Étude de cas : L'instrumentalisation de la culture dans les régimes totalitaires au 20eme siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Eymard • 22 Octobre 2018 • Étude de cas • 568 Mots (3 Pages) • 561 Vues
L’instrumentalisation de la culture dans les régimes totalitaires du 20 eme siècle.
La culture dans les régimes totalitaires s’est avérée être une arme redoutable au service du régime et de leur idéologie.
En dépit de leurs nombreuses différences, les régimes totalitaires quelle que soit leur idéologie sont caractérisés par cet instrumentalisation de la culture au profit de leur cause. En effet, le développement du cinéma comme celui de la radio ont permis la naissance d’une culture de masse permettant ainsi de toucher toute la population y compris les populations les plus modestes.
La culture mais l’art plus particulièrement devait servir à véhiculer l’idéologie des régime aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur du pays.
On peut prendre pour exemple « l’exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne » de Paris en 1937. Les pavillons nazis et soviétiques qui se faisaient face avait tous deux pour vocation de représenter les idéaux de chacun.
Le pavillon nazi était surplombé par un aigle tenant entre ses serres une croix gammée représentant la puissance du III° Reich. Le pavillon soviétique était quand à lui surplombé par une statue représentant un Métalos et une Kolkhozienne.
On retrouve dans tous les régimes totalitaires un gout certain pour le monumental comme en atteste les pavillons nazis et soviétiques.
On retrouve aussi ce gout pour le monumental dans l’architecture et notamment dans les stations de métro soviétiques qui étaient somptueuses faites de marbre pour l’essentiel.
S’il apparait évident que la culture et notamment l’art sont des composantes essentielles de chaque régime totalitaire, le rapport de chacun à ces variables ne sont pas pour autant exactement les même.
En effet, si l’influence de la culture et des arts parait plus qu’évidente en Allemagne nazie ou en URSS, elle semble moins présente en Italie faciste, qui contrairement à l’Allemagne voit ses courants surréalistes, réalistes … continuer d’exister en parallèle d’un retour au classicisme imposé par le régime.
En Allemagne, l’obsession d’Hitler contre l’art dégénéré amène des artistes tels que Max Beckmann ou Otto Dix à être persécutés. Les oeuvres dégénérés sont brûlées ou détruites puis interdites. Hitler veut aussi effacer l’emprunte du christianisme dans l’art et la culture.
On assiste alors à une nationalisation des musées ainsi qu’a un pillage des collections privées qui sont interdites. La culture doit désormais représenter les idéaux nazis, à savoir l’obsession d’Hitler pour les belles choses parfaitement proportionnées s’inspirant notamment de l’antiquité et de ses statues aux courbes parfaites et aux corps athlétiques.
En URSS, la révolution culturelle qui a lieu de 1928 à 1932 balaye toute évolution artistique au profit du « réalisme socialisme » sous l’égide de Jdnaov. C’est alors la naissance d’un art officiel Académique. En URSS tout particulièrement une culture de la terreur. Dans la propagande soviétique est mise en avant la lutte contre l’ennemi à savoir le capitalisme. La culture par le biais de la propagande continue à maintenir un climat de terreur permanente en utilisant comme leitmotiv un vocabulaire lié à la lutte et au combat. Dès lors on peut considérer que la culture devient une arme psychologique destinée à effrayer la population pour la rendre docile.
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