Exposé le Pianiste
Dissertation : Exposé le Pianiste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucie Bompied • 9 Avril 2021 • Dissertation • 1 566 Mots (7 Pages) • 2 341 Vues
https://www.horschamp.qc.ca/spip.php?article80
https://www.lexpress.fr/culture/cinema/le-pianiste-l-oeuvre-bouleversante-de-roman-polanski_818196.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Polanski
https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_Brody
https://www.avoir-alire.com/le-pianiste-la-critique
https://fr.aleteia.org/2021/01/01/wilm-hosenfeld-lofficier-de-la-wehrmacht-qui-a-sauve-le-pianiste-wladyslaw-szpilman/
I- Un engagement artistique mis en avant par le cinéaste à travers une vision singulière de la musique
a) L’histoire du film et engagement artistique de son auteur
Le Pianiste de Roman Polanski suit l’histoire vraie de Wladyslaw Szpilman, célèbre pianiste juif à Varsovie en 1939. Dans cette ville alors envahie par les nazis, toute la population juive est rapidement enfermée dans un ghetto et privée de toute liberté. Wladyslaw réussira pourtant à s'enfuir alors qu'il devait monter dans un train direction les camps de concentration. Le film retrace sa longue évasion et ses années de solitude pour échapper aux nazis.
La première moitié du long-métrage se base sur ses années de "captivité". Le spectateur vit avec lui et sa famille la terrifiante descente aux enfers des juifs polonais. D'abord les humiliations au quotidien, puis leur "déménagement" dans le ghetto de la ville, séparée du reste des habitants par un mur.
Roman Polanski plonge le spectateur avec la famille Szpilman dans le ghetto, en n'épargnant aucun détail sans pour autant verser dans le larmoyant. Parmi les scènes marquantes : la population morte de faim, les cadavres dans la rue, ou encore une famille entière massacrée pour avoir caché un vieillard handicapé.
Quelques années plus tard, les choses empirent : la déportation s'organise, avec la "solution finale". Et alors que Wladyslaw s'apprête à monter dans un de ces fameux "trains de la mort", un policier qu'il connait le tire par le bras, et lui dit de s'enfuir.
Durant cette première partie, on ressent du désespoir total. La cruauté permanente, et ce que l'on sait du destin tragique de cette population du ghetto ne pousse pas le spectateur à imaginer des jours meilleurs à la famille Szpilman. Alors quand Wladyslaw s'enfuit, il est possible de ressentir pour la première fois une petite lueur d'espoir…
Le long cache-cache avec les nazis qui l'attend n'est pourtant pas réjouissant. Ses camarades ouvriers du ghetto l'ont prévenu : « Le plus dur, ce n'est pas de sortir. C'est de réussir à survivre dehors. » Il s'enfuit pourtant, avec l'aide d'amis résistants. Pendant ses années caché dans un appartement, il voit, depuis sa fenêtre Varsovie lentement sombrer dans le chaos. Obligé de quitter sa cachette lorsque l'immeuble est bombardé, il vivra la fin de l'occupation allemande en se réfugiant dans un vieil hôpital, des maisons abandonnées… Mourant de faim et de froid, et presque fou de solitude.
Si le film s'appelle Le Pianiste, c'est que c'est bien l'immense talent de Wladyslaw qui le sauvera. Caché dans un grenier abandonné, il tombe un jour nez à nez avec un officier allemand, qui va lui demander de prouver qu'il est pianiste. Wladyslaw retrouve pour la première fois depuis des années un clavier. En jouant cette Ballade N°1 de Chopin, il joue aussi sa vie.
Après ça, on recommence un peu à croire en l'humanité, lorsque l'officier le cache, lui apporte de quoi se nourrir et lui donne même son manteau lorsqu'il quitte la maison.
Tout ce qui est raconté dans cette histoire est vrai. Roman Polanski a tiré son scénario de l'autobiographie de ce pianiste polonais, Wladyslaw Szpilman. L'officier allemand qui l'a aidé s'appelle Wilm Hosenfeld, et le livre fut longtemps censuré car ce nazi y était représenté comme son sauveur, ce qui était mal vu au lendemain de la guerre. Célèbre et talentueux pianiste, il fut sauvé par un de ses admirateurs.
Le film est multi-récompensé lors de sa sortie en 2002 : Palme D'or à Cannes, Oscars, César du meilleur film, meilleur acteur pour Adrien Brody, meilleure musique, meilleur décor… Ainsi que l'Oscar du meilleur réalisateur, et encore du meilleur acteur pour Adam Brody.
Le réalisateur, Roman Polanski, y raconte aussi un peu son histoire : lui aussi Polonais, il est enfermé dans le ghetto de Cracovie à l'âge de 8 ans et échappe à la déportation en s'enfuyant.
C'est peut-être pour ça que son talent sera de montrer ces horreurs tout en restant très pudique. Tout y est décrit avec une sorte de retrait, presque froid mais totalement réaliste qui ne rend les scènes que plus émouvantes.
b) Contexte historique du film
Le Pianiste évoque de façon émouvante la catastrophe de l’extermination des juifs à travers l'expérience d'un simple survivant du ghetto de Varsovie. Polanski signe donc avec ce film une œuvre qui retrace objectivement l’histoire de toute une population qui a vécu sous l’occupation allemande.
Le Pianiste est un film qui marque par la violence réelle des nazis qui atteint des niveaux difficilement imaginables. Il s'agit donc d'un film particulièrement difficile à regarder qui, contrairement à certains films, ne joue pas sur la violence pour vendre mais pour dénoncer un régime et montrer l'horreur, la bêtise et la cruauté dont l'être humain peut être capable. Le devoir de mémoire est donc encore de mise dans ce film qui arrive pourtant à se démarquer par le paradoxe du caractère cru des images et de la beauté des notes émanant du piano de Szpilman malgré un contexte digne des enfers.
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